La petite barbare...Elles m'appellent comme ça les copines de cellule. Elles savent les yeux noirs et la colère qui s'y agite. Elles savent les mecs que j'ai enchaînés à eux-mêmes pour cimenter mon reflet. Si je dois aimer, ce ne sera pas avec toi avec tes espoirs de prolo qui frémit devant ton compte épargne. T'as rien compris à mon rêve bleu. Il ne te ressemble pas, il n'a pas cette allure de défroqué. Il a de la classe, l'élégance d'une peau sans compromis. L'évasion avec toi, ce serait pire que l'enfermement (P. 139)
Je suis petite mais je sais qu'il n'aime pas ma mère comme on doit aimer une femme.
Ils sont tous pareils, les hommes, putréfiés dans l’abandon, dans le manque d’amour, dans le film porno sous le manteau. Des meurtriers sans le courage du flingue. Et en plus il faudrait les respecter. Pourquoi ne pas les aimer tant qu’on y est ?
Rien que des gosses enragés nés au mauvais endroit qui ont tiré la carte du religieux comme alibi de leur misère et ont tout mélangé dans le mixeur de la haine.
Quand je ne pouvais plus supporter la vue du sang, je me barrais. Infirmière, ça n'a jamais été ma came mais reine des lâches au pays des enculés, ça oui.
J'aime imaginer les romanciers à leur table, en train d'inventer le soleil alors qu'il pleut des cordes.
Je m'en fous de respirer, je veux mourir essoufflée.
Avec lui pas de cause perdue puisque de toute facon y'a plus de cause. Il ne s'agit pas retourner ta veste mais de porter le truc qui te donnera du style meme si t'as plus de quoi bouffer.
Y'en a qui appellent ca la dignité.Meme en bas,t'y as droit et ca, personne ne le dit.
... ils viendront mendier l'armistice de notre rage.
L'Amant, c'est le seul livre de toi que je connaisse mais c'est celui qui me permettra de marcher dans deux jours rue Cadet pour rejoindre cette chambre sans moustiquaire où la suite reste à écrire.