À l’isolement. Ç'a été leur dernière injonction et ils l'ont respectée. J'y suis.
... penser au fleuve et flotter. Ailleurs c'est déjà autre part.
La preuve, même en taule on t'incite à lire pour éviter le marteau-piqueur en boucle dans la tête et c'est le seul bon virus que tu puisses choper entre les murs. Une ordonnance sans comprimés d'AZT.
Pas facile d'avouer que le galbe de mes escarpins me faisait plus d'effet qu'un mec en train de crever sur une chaise sous les taloches de mes potes.
[...] l’ascenseur social ne s'arrête pas dans notre pays. Au pays des filles perdues, y a que des escaliers qu'on grimpe sans trouver la fin du labyrinthe.
Dans le hall de la cité, tout s'en fout de demain. C'est un mot oublié, un mot de tête brûlée pour les bibliothécaires. Un mot qui ne sert à rien.
Son rire fauve incendie le crépuscule insomniaque.
Pour m'instruire, je mate des documentaires sur des voyages organisés pour les riches qui vont dans des pays pauvres afin d'admirer combien les gens d'ailleurs sont tolérants alors qu'eux te ferment la porte au nez quand tu leur demande un euro.
Oui, voilà ce que nous sommes, de grands fauves qui se gavent d'ultraviolence pour encaisser l'ineptie d'un monde fabriqué sans notre avis.
A l'isolement. Ç’a été leur dernière injonction, et ils l'ont respectée. J'y suis. Pas de télé, pas de Secret story avec mes copines de poisse surexcitées par la gloire. Pas de beaux mecs à pectoraux et cervelle passée au hachoir.
Pourquoi est-ce encore moi qui paye ?