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Citations sur Alexandre, suivi de Ludwig (10)

Alexandre, tout engourdi, perçut à nouveau près de son oreille son chuchotement envoûtant : «Tu ne vivras pas très longtemps, mon cher fils, je ne sais pas non plus si tu seras jamais heureux. Mais tu es destiné à apporter le bonheur à l'humanité, mon Alexandre! Telle est la volonté des dieux mystérieux, telle est ma volonté... Tu imposeras le bonheur par l'amour et par l'épée! Tu l'imposeras par ta beauté et ta jeunesse. Car tu es jeune, Alexandre, vois-tu, c'est cela qui est merveilleux.»
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La nature, le rêve et l’esprit se fondaient l’un dans l’autre, tout devenait divin et pour finir, le divin se dispersait dans le néant.
Cette mer vers laquelle on était entraîné avec un balancement si doux, c’était le néant ; l’homme emporté par le courant le savait sans se l’avouer ; le néant l’attirait à lui, sans forme, sans fond, sans fin. D’abord venait la connaissance, puis la volupté, enfin la dissolution, qui libère de tout lien.
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«Je vous conduirai au bout du monde!»
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Pendant la journée, le roi était très occupé à passer en revue les troupes nouvellement levées. Des heures durant, il faisait défiler devant lui des jeunes gens qui combattraient pour sa gloire et, sans doute, y trouveraient la mort. "Pour la gloire qui m'attend", songeait-il, l'air sombre, en les jaugeant du regard.
C'étaient de robustes jeunes gens de races diverses : des Macédoniens, des Perses, des Grecs, des Égyptiens, des Indiens aussi. Ils avaient la peau claire ou foncée, des cheveux lisses ou frisés, des membres robustes ou délicats. Mais tous levaient sur Alexandre le même regard craintif et respectueux, où le dévouement se mêlait à l'effroi. Ce n'est pas sur les hommes qu'on porte ce regard craintif et passif, mais sur des idoles sans vie, incapables de douleur ou de joie, qui ne sont que puissance.
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"Non, non, mon très cher docteur, vous aurez beau dire, la république est le régime auquel notre époque aspire – de ce point de vue, la France n'a été, comme toujours, qu'un peu en avance sur son temps. Nous, les rois – comprenez-moi bien, excellent ami ! –, nous, les monarques, nous ne sommes plus que des anachronismes ambulants. L'époque moderne appartient à la science, à l'heure actuelle les vraies puissances sont la psychiatrie et le capital..."
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"Philippe voulait entreprendre cette année même l'expédition d'Asie. Mais dans quel but ? Pour faire de l'Asie, dans la mesure du possible, une colonie macédonienne ; pour imposer à ces peuples, qui sont les plus sages et les plus avancés, ses croyances impies, sa virilité de rustre ; pour rendre le monde entier encore plus malheureux qu'il ne l'est déjà à l'heure actuelle sous le règne de l'homme." Elle se secoua à cette pensée. "Il est vraiment bien qu'il soit mort !" dit-elle une fois encore en guise de conclusion. Elle se retourna vers son fils, à nouveau remplie de passion.
"Mais à toi, Alexandre, ta mère te donne une mission : pars vers l'Asie, elle se soumettra à toi avec amour, car tu es beau, descendant d'Achille ! L'Asie maternelle t'obéira, car cette mission, tu l'as reçue de ta mère. Il ne s'agit pas d'une conquête : les hommes ont déjà conquis tant de choses. Il faudra préparer un mariage."
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Que se passe-t-il donc dans cette chambre aux fenêtres grillagées ? Une femme, qui n'est plus toute jeune, se tient devant le cadavre défiguré de l'homme qu'elle aurait peut-être pu aimer plus que tout autre...
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Alexandre considérait ce paysage majestueux et nu d'un regard assombri et empreint de respect. Qu'elle était insignifiante, comparée à cette nature inexorable, la voluptueuse abondance de l'Asie Mineure et de la grasse Babylone ! Ici, sur une plaine interminable d'éboulis arides, des montagnes primitives toutes crevassées dressaient leurs cratères noirâtres. Face à ce paysage cruel, le roi, les dents serrées, dut s'avouer que désormais, cela devenait sérieux. Car il n'y avait plus qu'un pas à faire pour entrer définitivement dans le désert. C'était la solitude absolue qui s'ouvrait, où nulle frontière ne séparait plus les pays, où l'on ne connaissait plus ni Perses ni Grecs, ni Zarathoustra ni Dionysos. Là vivaient les Scythes, qui mangent la chair humaine.
"Nous sommes à la limite", se disait Alexandre avec effroi, face à ce paysage.
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Mais il y avait les horribles scorpions, hérissés de piquants, aussi gros que des chiens, qui sautaient et rampaient. Il était presque impossible de leur échapper, car ils pouvaient bondir très haut. Ils ne tuaient que par cruauté puisqu’ils ne mangeaient pas de chair humaine.
Cependant on trouvait tout près d’eux les grands renards blancs aux yeux rouges : c’étaient eux qui dévoraient les victimes des insectes géants. Bien des soldats les avaient vus de leurs yeux.
D’autres avaient rencontré l’homme-singe à six mains, qui était velu et puant. Il pouvait étrangler six hommes d’un coup, chacun d’une main. En même temps, il riait, mais d’un rire épouvantable, sourd et bêlant, comme un grognement de plaisir absolument répugnant.
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Plus loin encore ? Quand donc rentrerait-on chez soi ? Que leur importait le bout du monde, Ils grommelaient qu’ils en avaient assez vu. A quoi bon le Gange et la Chine ? Furieux, il cria : « Qui donc a la parole ici ? » Alors ils répondirent tous ensemble : « Nous – nous !
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