Klaus, fils de Thomas, fut déchu le 1er novembre 1934 de sa nationalité allemande par les autorités nazies. Les soixante-sept textes qui composent Contre la barbarie (1925-1948) révèlent combien Klaus Mann sut, avant beaucoup, décrypter le régime hitlérien et s'y opposer. Intransigeant envers l'intolérance, impitoyable envers ceux qui se sont "prosternés devant la croix gammée", il s'interroge, au fil des articles, sur l'énigme allemande. Un livre recommandé, à mettre entre toutes les mains.
Klaus Mann, bien avant son père Thomas, fut un fervent opposant aux abjections du régime Nazi. Dés les premières heures il fut un opposant acharné à l'arrivée d'Hitler au pouvoir. A travers ses lettres, écrits et conférences résumés dans ce bouquin par Dominique-Laure Miermont, il marqua son attachement à l'Allemagne séculaire des Nietzsche, Kant, Goethe, et autre Beethoven, par opposition au projet totalitaire et militariste national-socialiste. Klaus Mann a peut-être failli (réussir ?) dans ses dénonciations, n'a pas eu l'écho escompté auprès de l'intelligentsia allemande, mais il fut précurseur dans la mise en garde du grand soir. Les munichois, il les a dénoncé avant Munich....
Ils ne jurent que par la force brutale et la domination. Il n'existe aucune possibilité de s'accorder avec eux ou de les convaincre. La seule manière de s'imposer, c'est de ne montrer ni faiblesse ni crainte, mais d'être fort et déterminé, tout en étant civilisé
Que signifie l'expression "jeter un froid" ?