Ceque les hommes appellent unebonne conversation, c'est une conversation où eux seuls ont parlé.
Rien ici ne peut plus nous rejoindre, rien sinon ce sentiment jusque là inconnu et que je découvre avec stupeur : le respect. Le respect pour un autre et, finalement, le respect aussi pour soi que cet autre juge digne d'être son ami.
C'est étrange, tant de choses, tant de gens, d'événements qui sombrent dans les gouffres de l'oubli. Ce qu'on n'oublie pas, ce qu'on n'oublie jamais, ce sont les gestes mesquins, les gestes sordides. Ce qui reste gravé en lettres de feu, c'est la vulgarité.. L'humiliation et l'offense. données ou subies: pareil....Le souvenir desmoments où, même par la faute d'un autre, on a été le complice d'un monde immonde.
La vie, à chaque instant, offre ses bifurcations. On ne les prend pas ou on n'a pas le temps ou quelqu'un vous attend.On est sur des rails.[.....]
Les hommes se gargarisent de "si": si j'avais su.[....]... Se peut-il que notre vie ne soit que cette suite de carrefours où, à chaque fois, suivant qu'on prend à gauche ou à droite, tout serait différent?...
Je devrais hurler, les gifler, me déculotter. Je ne le fais pas, bien entendu. Ces choses-là, on ne les fait jamais. Résultat : on est condamné quand même. Alors pourquoi s'en est-on privé ? Je rêve d'un monde où, de temps en temps, passeraient ainsi des colères.