Compagnie K

Si William March est méconnu du public français, n'ayant eu jusqu'à présent qu'une nouvelle traduite, Graine de potence, la toute première édition française de Compagnie K met en lumière cet auteur qui reçut force récompenses miliaires et succès littéraire. Premier roman de March paru en 1933, Compagnie K acquit rapidement un retentissement équivalent au renommé « A l'ouest rien de nouveau » de l'Allemand Erich maria Remarque, tous deux partageant non seulement cette volonté de dénoncer les atrocités de la guerre, comme bon nombre d'oeuvres issues de cette littérature d'après-guerre, mais également un style vif, concis, cru et immensément réaliste, ne faisant pas de la guerre une matière épique mais un instantané de cauchemars, de peurs, de vilenie et d'atrocités. Critique complète car un peu longue sur le blog
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La présentation est déroutante : j'ai eu l'impression de lire des lettres de soldats américains de la compagnie K.

En fait non. L'auteur alterne les points de vue de soldats, lieutenants et autres gradés de cette compagnie, nous racontant "par le petit bout de la lorgnette" les combats, la vie dans les tranchées, les relation avec les autochtones, et le retour à la maison. Mais aussi leur vision de la guerre.

L'auteur s'est inspiré de son expérience de la Première Guerre Mondiale à laquelle il a participé.

Un témoignage multiforme et intéressant sur ce conflit vu par les américains.

L'image que je retiendrai :

Celle de la compagnie débarquant dans un village et faisant des sauts de mains pour faire rire les habitants, en plein milieu d'un enterrement.
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Un livre très original sur la 1ère guerre mondiale, pas forcément dans son contenu, mais dans sa forme, qui présente une succession de petits chapitres où le narrateur change à chaque fois et raconte un épisode de la guerre. Cela commence juste avant le départ en France, avec le recrutement et se termine après le retour aux USA, avec les traumatismes liés au conflit, et passe par divers moments, allant de la guerre des tranchées et ses bombardements, aux querelles entre soldats, sorties au bordel, etc... Des moments très durs (par ex les exécutions), mais certains aussi assez drôles ! Malgré cette narration particulière, on est happé par l'histoire et bouleversé par moments.

J'ai apprécié la découverte de ce livre.
Mais force est de constater que je n'en garde que des bribes de mémoire un mois après ma lecture. Ma chronique sera donc brève.

Ce qui m'a le plus marqué c'est le côté atypique de ce roman chorale. Non le procédé n'est pas nouveau. Mais connaissez vous beaucoup de roman où chaque chapitre donne la parole a un personnage différent ?
C'est ce qui rend ce livre unique. C'est aussi ce qui peut rendre la lecture compliquée puisqu'il n'y a pas de vrai fil conducteur. On suit les différents membres de la compagnie K de son ordre de mission à la fin de la guerre.
Malgré les sauts d'un soldat à l'autre, on arrive étrangement à suivre le fil de l'histoire.

J'ai apprécié me plonger dans un récit qui se déroulait durant la 1WW. J'ai énormément lu sur la 2WW mais pas tellement sur celle-ci. J'ai appris des choses et cette triste période m'apparaît plus complexe avec les informations recueillies dans ce roman.
Finalement, c'est l'aspect très humain qui prévôt le plus dans ce récit. Les faits historiques sont factuels et froids. Ce roman textualise la multitude d'émotions et de situations que revêt une guerre et force le lecteur à se projeter dans les personnages. Impossible de ne pas être empathique et de ne pas se poser mille questions si nous avions été danq telle ou telle situation.

Un roman fort et unique en son genre.
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On y retrouve toute l'horreur de la guerre, lla folie qui suit le traumatisme, la culpabilité, la terreur, l'absurdité, ...