Les comportements concurrentiels, les distractions standardisées, les signes de prestige et de réussite sociale, les symboles d'une virilité factice, d'un charme de réclame, d'une beauté commerciale : en se prêtant à tout cela, l'individu perd jusqu'au désir, jusqu'à la possibilité organique d'une liberté qui ne serait plus fondée sur l'exploitation.
La haine de la jeunesse éclaterait en rires et en chants, mêlant les barricades et la piste de danse, l’héroïsme et les jeux de l’amour.
L'économie d'abondance a forgé à l'homme une seconde nature qui le lie à la forme marchande sur un mode libidinal et agressif. Le besoin de posséder, de consommer, de manipuler, de renouveler constamment tous les gadgets, appareils, engins, machines de toutes sortes qui sont offert, et même imposés, aux individus [...] est devenu [...] un besoin "biologique".
Il est obscène, de la part de cette société, de produire et d'étaler impudiquement une quantité étouffante de marchandises, alors que ses victimes se voient priver du plus strict nécessaire ; ou de se gaver de nourriture, de bourrer de déchets ses boîtes à ordures.