Les frères Lucas, tome 4 : Un pari risqué

« J’ai envie de lui dire de n’en rien faire, parce que j’apprécie vraiment parler avec elle. Je n’arrive pas à me souvenir de la dernière où j’ai simplement apprécié le fait de discuter avec une femme au téléphone. C’est un signe évident qu’Addie pourrait me causer des ennuis, mais je ne suis pas sûr de m’en soucier. Il y a très longtemps qu’une femme ne m’avait pas autant plu ».

Les jumeaux ont un sixième sens. Cependant, ces derniers temps, ma vie a été tellement pourrie que je n’ai pas pris le temps de discuter avec lui, du moins de ce qui est important.

Il n’y a pas d’autre mot pour décrire mon comportement. Je la chevauche avec entrain, espérant que son visage soit à la place de son genou. Je sens le plaisir monter en moi. Un peu plus et je jouirais pour lui… sûrement comme jamais dans ma vie.

Nos langues se mettent à danser, glissent l’une contre l’autre au rythme des battements de mon cœur. L’atmosphère change quand Black grogne, et je gémis en retour, parce qu’il est devenu un conquérant, à présent. Il m’a déclaré la guerre, et ma bouche est son butin. Il est impitoyable, me possède, me marque et me blesse pour écarter tout autre homme. Je le sais par instinct, peut-être que je l’ai toujours su. Black est inoubliable. C’est un homme qui vous dévaste et qui vous hante pour toujours. Vous savez que vous ne devez pas vous approcher de lui, mais vous ne pouvez pas résister.

Je déglutis, et mon cœur bat si vite qu’il pourrait le sentir en posant sa main sur ma poitrine. L’intérieur de mes cuisses est humide, empreint de mon désir pour cet homme que j’ai envie de ramener chez moi, plus que tout. Je suis sur le point d’accepter, avant de me rappeler que…
Il ne sait pas qui je suis.

Elle est très belle, comme dans un rêve érotique, et sa tenue n’a rien de tape-à-l’œil. Le tissu a l’air doux, mais pas autant que sa peau. C’est probablement la plus belle femme que j’ai jamais vue dans cette robe simple, et c’est bien loin des tenues que Linda portait, et qui coûtaient facilement plus de huit cents dollars. Je vois très bien Addie marcher à la ferme dans sa robe. Je commence à me détendre. C’était une bonne décision, Addie n’a rien à voir avec mon passé.
Elle sort de la voiture, ferme la portière et vient à ma rencontre tandis que je fais de même. Un grand sourire s’étire jusqu’à ses yeux et les fait briller. Ses cheveux blonds sont relevés de façon qu’ils descendent en cascade le long de son dos.

C’est un homme bon, et surtout, il est la seule famille qu’il me reste depuis que ma mère est décédée. Je veux que l’on se rapproche. J’ai fui en France. C’était bon pour la carrière que j’avais choisie, mais cela n’explique pas entièrement mon départ. Il faut que j’essaye d’arranger notre relation. C’est ce que ma mère voudrait, et c’est ce que je veux aussi.

J’ai envie de lui dire de n’en rien faire, parce que j’apprécie vraiment de parler avec elle. Je n’arrive pas à me souvenir de la dernière fois où j’ai simplement apprécié le fait de discuter avec une femme au téléphone. C’est un signe évident qu’Addie pourrait me causer des ennuis, mais je ne suis pas sûr de m’en soucier. Il y a très longtemps qu’une femme ne m’avait pas autant plu.

 

Les hommes avec un regard si profond ne devraient jamais être autorisés à sourire, surtout quand ce mouvement leur creuse des fossettes et de petites rides aux coins des lèvres, qui vous donnent des papillons dans le ventre.

Je devrais lui dire la vérité, mais on a passé un si bon moment, et je ne veux pas qu’il sache tout de suite qui est mon père. Toute ma vie, les gens ont été gentils avec moi parce qu’ils connaissaient ma famille et savaient que mon père avait de l’argent. Même si ça n’intéresse peut-être pas Black, il pourrait se comporter différemment s’il savait que je suis la fille de celui qui contrôle essentiellement ses demandes de fonds, entre autres choses.