Je vais faire cette critique en tentant de comparer ce roman à des écrivains, personnages et films que je connais.
Céline
Il y a du Céline dans ce roman. L'humanité y est sordide et désespérante. Pas de rédempteur ni de guide. Tout le monde est perdu dans une société qui broie l'individu.
le personnage principal est ambigu : à la fois victime et bourreau.
le style est un mélange d'argot et de vocabulaire relevé... Comme Céline qui avait reproduit dans son style une partie du français parlé d'alors.
Bernie Noël
le personnage est lui aussi un orphelin. Contrairement au film de Dupontel il n'est pas à la recherche de paternité, mais comme Bernie il a ses propres valeurs. Il est comme hors du monde banal et commun.
Comme dans Bernie, les gens simples sont ceux qui sont au coeur de l'histoire. Les puissants, mais surtout ceux entre les deux écrasent volontiers ceux plus bas qu'eux.
Malaussène
Par la complicité qu'il a avec certains policiers, surtout ceux qui ont du métier. C'est cependant un aspect beaucoup moins développé que la relation Pastor-Malaussène.
Thomas Fiera
le tocard, les bas du front, les hypocrites en prennent pour leur grade. Et il y a une belle galerie de salauds !
le brave soldat Chveik
Au fur et à mesure, le personnage de Benoit glisse d'un être désabusé, mais fin connaisseur des crasses de la vie à un naïf qui ne comprend pas du tout vers quel paradis explosif ont l'emmène.
C'est la dernière partie qui m'a le moins emballée. Elle n'est pas cohérente avec le reste.
J'aurais aimé que l'auteur emmène le personnage vers d'autres
C'est un roman plein d'humour, de personnages attachants ou au contraire méprisables qui vous emmène vers un final inattendu. Il dépeint avec brio l'hypocrisie ambiante.
La bouffe est un élément central de toute la narration et de la vie de Benoit. Oui je dis bouffe, car nous ne sommes pas dans la haute cuisine !
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