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Citations sur Rupture(s) (187)

C'est par ce qu'il est arrachement que l'oubli est parfois si difficile, parce qu'il confirme la perte définitive d'un être ou d'un mode d'être dont je ne crois pouvoir supporter l'absence sans m'effondrer. En ce sens, i l n'y a pas de "petite écorchure", tout dépend de la manière dont une dissonance résonne dans notre histoire. Une petite écorchure est insupportable sur une peau brûlée.
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Nous n'avons pas tous la même disposition à oublier le passé, ce qui signifie en réalité le transformer. Nous ne sommes pas tous capables de nous "approprier les parcelles du passé", de le digérer et de nous en nourrir, "l'absorber pour le transmuer en quelque sorte en sang". Tous les hommes, les peuples, les civilisations n'ont pas la même "force plastique".
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... comme l'exprime Patrick Autréaux : "Cependant quelque chose ne revenait pas et son absence me pesait : cette émergence de libido, cette urgence à jouir étaient plutôt les signes d'un deuil sans défunt."
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Pour se préserver des douleurs qu'elle pourrait encore lui infliger, il s'ampute de cette relation qui le gangrène moralement. Pour échapper à la contagion d'égoïsme mortifère et à la violence psychologique, nous faisons "mourir" l'autre en nous. Il faut mettre fin à l'incendie intime qui nous consume.
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Le point de rupture est ce moment où l'on renonce à un lien, on le défait ou le tranche. C'est le moment où l'on cesse de croire en quelqu'un, d'attendre quoi que ce soit de lui. Notre capacité à lui faire confiance s'est épuisée au fur et à mesure des déceptions, des mensonges, des violences ou des trahisons. Ou bien, elle s'effondre d'un coup, sous nos yeux incrédules, comme une falaise de craie. C'est le moment de la perte, cet étrange moment où l'on "perd" quelqu'un encore vivant.
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[Marion Muller-Colard] "En dépit des mythologies maternelles qui fondent nos vies de famille, il arrive , entre une mère et une fille, qu'il faille couper tous les fils et que chacune ne coure plus que pour sa peau."
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Si la rupture est parfois la condition nécessaire d'une renaissance (rompre avec un parent dépressif, se libérer d'une vie asphyxiante, mettre un terme à un amour éteint, se remettre d'un traumatisme, se réapproprier son corps après une agression ou une maladie), elle ne peut se faire sans une nouvelle enveloppe protectrice qui recouvre d'une peau de mots, de gestes et d'attention la blessure du traume. Ainsi, seulement, on pourra suturer la plaie, couper le feu de la brûlure et renaître.
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De même que l'amour crée chez le nouveau-né les conditions d'un désir de vivre, il faut parfois recréer le choix de vivre chez l'adulte plongé dans le désespoir, la souffrance psychique, sur le point de renoncer à sa propre vie. Il faut l'aider à affronter sa "peur nue d'être à jamais seul." En ce sens, mettre au monde et soigner un chagrin d'amour ne sont pas des tâches si différentes. Il s'agit de prodiguer à ceux que l'existence a écorchés une nouvelle "peau" d'affection et de confiance, dont on sait à quel point elle est nécessaire pour se construire ou se reconstruire.
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Anne Dufourmantelle [...] : "La douceur vient avec la possibilité de la vie, avec l'enveloppe utérine qui filtre émotions, sons et pensées, avec l'eau amniotique, avec le toucher à l'envers d la peau, avec les yeux fermés qui ne voient pas encore, avec la respiration protéger des agressions de l'air. Sans la douceur de ce toucher originel, nous ne serions pas au monde. Sans doute dort-il dans chacune de nos cellules, nous invitant à ce retour impossible à ce monde perdu qui fut, bien avant les bras maternels, un bercement. Le monde de l'enfance le prolonge.
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Le corps de la parturiente n'est là que comme condition d'un autre événement qui renvoie à l'arrière-plan la dimension traumatisante de ce moment de puissante déformation et d'altérité radicale.
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