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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
9 après J.-C. Germanie. Les Romains s'enfoncent de plus en plus profondément dans le territoire germain, bien décidés cette fois à s'emparer de la totalité de la région qui ira grossir le nombre des provinces de l'empire. Un homme va néanmoins réussir à unifier les tribus locales et à les pousser à la révolte, infligeant ainsi une défaite qui mettra un terme presque définitif aux tentatives d'incursions romaines au-delà du Danube. Cet homme, c'est Arminius, chef de guerre cherusque élevé à Rome en tant qu'otage désormais revenu sur les terres de son enfance pour venger la défaite subie par son peuple. Après plusieurs tomes consacrés à la jeunesse du héros et à sa relation fraternelle avec le Romain avec lequel il a grandi, Enrico Marini atteint enfin le coeur de son sujet et se lance dans la narration de l'événement tant attendu. L'auteur brosse ici un portrait saisissant de la fameuse bataille de Teutobourg au cours de laquelle les trois légions menées par le gouverneur Varus furent décimées par les Germains. Une victoire qui marquera durablement l'histoire de l'Europe et à laquelle ce cinquième album des « Aigles de Rome » est exclusivement consacré. Un album traversé par un souffle épique impressionnant, particulièrement révélateur de la gravité et de l'importance du moment pour chacun des deux camps.

Ce souffle épique atteint son apogée dans une scène bluffante prenant la forme d'une double page offrant une vue d'ensemble du champ de bataille où tout n'est que mouvement, fureur et chaos. Contrairement aux précédents tomes les dialogues se font plus discrets, l'auteur mettant avant tout en avant ses talents de dessinateur. On a donc affaire à un album très visuel mais qui, malgré la place prépondérante prise par les scènes d'action, est loin d'être exempt d'émotions. Marini n'épargne pas ses personnages et c'est avec un petit pincement que l'on assiste à la disparition de certains ou au sort tragique réservé à d'autres. le lecteur n'en a toutefois pas encore tout à fait fini avec eux puisque ce cinquième tome qui devait être le dernier sera en réalité suivi de deux voire trois albums supplémentaires. L'occasion notamment d'assister à la confrontation tant attendue et évitée de justesse ici entre les deux protagonistes, Marcus et Arminius, autrefois presque frères et aujourd'hui ennemis jurés. On s'attend également évidemment à en apprendre un peu plus sur les conséquences de la bataille, non seulement sur le plan politique mais aussi de manière plus intime pour chacun des personnages.

Si ce cinquième tome ne nous offre pas le final tant attendu, il n'en marque pas moins un tournant dans l'histoire de cette série dont la qualité n'a jusqu'à présent jamais faibli depuis le premier album. Ne reste plus maintenant qu'à prendre son mal en patience en attendant la suite...
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9 après J. Au terme du tome IV, les troupes romaines menées par le général Varus s'enfonçaient en Germanie. Malgré les avertissements de Marcus Falco, le légat conserve sa confiance en Arminius et ses troupes auxiliaires. Arminius a soigneusement organisé sa trahison et son retour à ses origines barbares. Désormais c'est sous son nom germain, Ermanamer, qu'il va harceler les légions dans les sombres forêts, en attendant de les acculer dans des marais.
Falco par jalousie est enfermé dans une cage et suit sans pouvoir réagir ce voyage vers un désastre annoncé. Son amante Pricilla et son fils Titus sont dans le convoi. Tout pour l'angoisser.
Le dessin de Marini se fait de plus en plus violent, avant une bataille finale au graphisme étudié. La double page en 47-48 est une mêlée, où les corps se jettent les uns contre les autres, Germains en peaux de bêtes contre soldats romain tentant de tenir leurs lignes, avec au milieu, perdus dans la masse, Marcus et Ermanamer. Très belle planche.
Ce tome vaut d'ailleurs pour ses dessins plus que pour le scénario, qui est évident quand on a suivi les tomes précédents.
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Depuis le temps que j'attendais la sortie de ce tome 5, je n'ai pas été déçue.
Les dessins sont tout simplement sublimes, avec scènes de bataille à couper le souffle.
Le scénario est peut-être un brin en dessous des dessins, car au final tout le tome est centré sur l'affrontement entre les troupes de Varus et celles d'Ermanamer, bataille que Marcus, en fâcheuse posture, n'a pas réussi à empêcher, personne n'écoutant ses avertissements sur la trahison d'Arminius.
La fin tragique nous laisse évidemment dans l'attente d'une suite, mais que ce sera long à nouveau....
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Surpris, moi qui pensais que ce tome était le dernier, je m'aperçois que cela ne peut finir comme ça, et en effet, la série est apparemment toujours en cours. Il va donc me falloir attendre la sortie d'un prochain hypothétique sixième tome en sachant que cela fait déjà quatre ans que celui-ci a été fait.
Ce tome est pratiquement entièrement dédié aux batailles entres germains et romains. Je l'ai lu tellement vite que j'ai été déçu et surpris d'être déjà au bout, symbole de qualité donc.
Le dessin est toujours superbe et il prend un éclat particulier dans ces scènes de guerre.
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Ce cinquième clôt la série des aigles de Rome. Les dessins sont absolument splendides avec les contours des silhouettes plus estompés et les grandes cases servant tour à tour les paysages et les scènes de batailles.

Le chaos prévisible arrive, avec les désillusions de Varus qui ne peut s'empêcher de s'en remettre à la malédiction pesant sur sa famille plutôt que sur ses propres erreurs.

Toute cette débauche de violence crue m'a fait frémir, et particulièrement le sort fait à ceux que Marcus tentait de protéger à tout prix ; on ne peut s'empêcher de souligner l'absurdité des agissements de l'ensemble des personnages. le grand coup de maître d'Enrico Marini est peut-être la manière dont il parvient à ne jamais dévoiler les objectifs réels d'Arminius, qui reste opaque du début à la fin de la série, sans jamais faire preuve d'une once de pitié à l'égard de Marcus et de ses proches, et dont les agissements suivent un enchaînement de manipulations particulièrement sournois, tant à l'égard des Romains que des Germains.

Je reste un peu déçue par l'ensemble de la série, comme s'il manquait un je ne sais quoi pour faire vraiment s'envoler les aigles de Rome ; je me suis heureusement raccrochée aux traits et aux couleurs de Marini, véritablement magnifiques.
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http://dcafeine.blogspot.be/2017/02/les-aigles-de-rome-livre-v-marini.html

Pour certain le Graal, pour d'autres une attente frénétique! Voici enfin venu le tome cinq de la saga Les Aigles de Rome, écrite, scénarisée et dessinée par le virtuose Enrico "Macias" Marini.

Enrico (à prononcer à l'italienne , avec les doigts , les mains aux ciels etc...Enricooooooo) qui , pour les moins féru d'entre-vous, à également dessiné les éponymes saga d'Olivier Varèse et Gipsy pour ne citer que quelques-un de ces succès, à franchement du talents.

Les Aigles de Rome c'est une pièce , genre théatre de Plaute, un gros péplum , qui nous transporte en pleine époque Romaine ,époque où la mini-jupe, la tresse et tutti quanti faisait fureur. Et c'est surtout aussi une histoire d'amitié et de fraternité brisée entre deux frères d'armes : Marcus , le beau romain au yeux enflammé, vivant par le coeur et qui n'a vocation que de servir l'Empire, et Arminius , le svelte germain aux yeux bleus, froid, calculateur et qui est rongé par l'ambition et sa folle revanche contre le joug romain. Folie destructrice qui plus est, les emmènera sur un territoire hostile où le drame n'en sera que plus imminent;

Car Arminius a réussi à fomenter sa révolution (oh le vilain) et à rallier la majorité des peuples germains sous ça bannière ; et le voilà fin près à abattre ces cartes afin de pourfendre les légions de Varius et infliger une cuisante humiliation à Rome et sa suprématie légendaire ... Marcus aura beau se débattre et essayer de se mettre en travers, l'épilogue semble inéluctable : La bataille de Teutobourg (ce n'est pas moi qui le dis mais les différents manuels d'histoire).


Graphiquement c'est magnifique, ça en est presque de la masturbation visuelle (franchement ça claque).

Que l'on observe chaque dessin à travers l'oeil du néophyte où du fervent expert d'art, le travail de recherche historique et artistique se fait sentir sans compter la débauche graphique du plus bel effet. Bien entendu, toujours parsemé d'une joli fesse où d'un téton qui adoucira un peu la violence rude de l'époque (aaah l'amour). le travail des couleurs n'est pas en reste et m'a personnellement fasciné car il joue ici un vrai rôle , et permet de ressentir spontanément les enjeux encours.

Néanmoins, malgré la trame de cette dualité fraternelle et la bataille elle-même qui en est la finalité du récit, l'épisode est scénaristique-ment en deçà des précédents voire même pauvre; se laissant facilement reposer sur les acquis installés lors des précédents opus. Ce 5e épisode n'apporte pas de réel rebondissement, d'intrigue, de dénouement , voire même d'intérêt au niveau des personnages , si ce n'est l'objectif d'installer la bataille qui arrive à grand pas. Si je devais caractériser cet épisode , je dirait : beau, basique, animal et sombre.
J'ai dis sombre ? Et oui , à chaque épisode l'on sent la noirceur et le voile de la mort arriver d'un pas lourd. Si j'osais faire un amalgame très (mais très) maladroit, je dirait que c'est un peu le Harry Potter de la robe la Harry Potter sauf que tout est vraiment différent y compris l'univers (quand je vous dis que c'est un Amalgame maladroit). Bref ici nous ne sommes pas en train de lire une satire d'Horace.


Au final , même si ce Livre V ne m'a pas arraché une once de larme , ce blockbuster de la bande dessiné à la Tortues Ninja (oui j'aime comparer l'improbable) plaira par son coté traîtrise, gloire et virilité comme un bon épisode de "gloire et beauté" ...Toi qui aime le bô dessin, une belle saga , la pilosité de l'auteur , une fresque historique, où la mini-jupette micro-fesse , voire même un peu de tout ? Ce drame péplum est pour toi !

C'est chez qui ? Dargaud, 64 pages supers , c'est bien torché et c'est kikoulol. Qui portera le dernier coup de glaive ?

Lien : http://dcafeine.blogspot.be/..
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