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Critique de Alfaric


Suite et fin de l'adaptation en BD du roman de Cyril Flautat, remake du "Shogun" de James Clavell qui flirte avec le repompage voire le plagiat...
D'un côté nous suivons la lutte politique de Tokugawa, qui entre intrigues et complot affrontent Ishida dans une féroce course aux alliés pour devenir le nouveau maître du Pays du Soleil Levant, et d'un autre côté la relation entre Tokugawa et William Adams qu'il a pris sous aile. le daimyo japonais manipule le gaijin pour l'amener à travailler pour lui, et le gaijin anglais manipule le daimyo pour faire tomber son masque avant de finalement trouver sa voie dans son pays d'adoption. Mais personne n'est dupe, ni les personnages, ni les auteurs, ni les lecteurs : quelles que soient les tirades sur le despotisme et le machiavélisme éclairé du 3e unificateur du Japon, L Histoire est écrite pas les vainqueurs... Donc le beau rôle est tenu par un Tokugawa loyal et courageux, qui plus que jamais ressemble à Toshiro Mifune ^^, comparé à ses opposants forcément lâches et fourbes donc prêts à toutes les bassesses et toute les trahisons...
Très bons graphismes du dessinateur Nicola Genzianlela et du coloriste Fabien Alquier, et avec une narration et des dialogues travaillés par Mathieu Mariolle grand amoureux de la culture japonaise on sent qu'il y a un joli travail sur le ton, le rythme, l'ambiance... Mais je ne suis pas trop fan de la version de la Bataille de Sekigahara qu'on nous raconte ici, la relation entre l'Anglais et la tatoueuse Matsu Hime passe bizarrement du chaud ou froid et inversement (peut-être est-ce tronqué par rapport au roman ?), et la comparaison entre les quêtes d'honneur croisées entre l'Anglais et le samouraï Kobayakawa Hideaki évolue trop rapidement (peut-être est-ce tronqué par rapport au roman ?)… le tome s'appelle Kurofune, « bateau noir », et nulle trace d'un bateau noir dans ce tome : j'imagine qu'on fait référence au passé tourmenté du pilote anglais, qui se sent coupable de son sort de celui de ses compagnons depuis qu'il est passé de marin à pirate en s'attaquent au Bateau Noir des Portugais, et de la manière où il passe de la colère à la sérénité (et dans ce cas c'est bien joué, mais cela aurait mérité 1 ou 2 explications / phylactères supplémentaires).

Je ne sais si Mathieu Mariolle a lu ma critique du tome 1, mais voilà qu'il mentionne dans ce tome 2 la Bataille de Nagashino... Par contre nouvelle « boulette » en présentant un Tokugawa qui veut ouvrir son pays sur le monde, alors qu'IRL c'est lui l'a fermé au monde ! ^^
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