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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Voici un roman au titre accrocheur découvert au salon « Livres en Loire » à Tours le 22 octobre 2022 et présenté par l'auteur comme un récit d'initiation et d'aventure… C'est le premier stand d'écrivains visité ce jour-là. Mes pas m'avaient conduit directement vers ces piles de livres portant un bandeau rouge « Prix Honoré de Balzac ». Avec cette mention il n'étais plus question de reculer. Échange sympathique avec Boris Marme, dédicace, espoir placé dans une histoire dont je ne sais absolument rien. La page blanche en quelque sorte, répondant à une incertitude identique de l'auteur : « J'espère que mon histoire saura vous toucher ».

Quelques semaines plus tard j'ouvre enfin le livre avec ce chapitre « Rien qu'un épilogue » qui curieusement commence le récit, plaçant le lecteur au dénouement ou plutôt son apparence, la vérité viendra bien plus tard... Étienne raconte sa version au policier juste après le drame : la bande d'adolescents, en conflit avec leurs accompagnateurs, s'est retrouvée seule à la tombée de la nuit en montagne et a voulu descendre tout droit à travers la forêt pour gagner du temps. Quand les policiers les ont retrouvés, ils n'étaient plus que dix, un des jeunes manquait à l'appel…

Vingt-cinq ans après ce mois de juillet 1994, Étienne ressent le besoin de raconter ce qui c'était réellement passé. Il nous présente les pièces du puzzle de ces trois semaines de camp itinérant en montagne aboutissant au drame.

J'ai été happé dès les premières pages par le récit. Il y a bien eu la surprise de ces accompagnateurs loin de mon univers personnel, ces Frère Michel et Frère Jean-Marc, professeurs au collège Notre-Dame-de-la-Miséricorde, épaulés par Mireille l'infirmière, ces gamins élèves du collège (NDM comme ils l'appellent), de quartiers « difficiles » du nord de Paris. Étienne détonne, lui vient de la banlieue aisée, plongé trop tôt dans le groupe, sa bêtise joyeuse, sa violence et ses enjeux de pouvoir avec un handicap terrible pour en adopter les codes et y faire sa place, se faire appeler César selon le jeu pratiqué cet été-là.

J'ai vite été pris par le rythme des phrases, collant au parlé jeune ou argumentant dans une écriture plus savante quand il le faut et l'art de distiller le mystère. Boris Marme réussit à émouvoir à chaque page, mélangeant la langue orale, l'érudition des citations latines et les références de la musique des ados à cette époque. Et cela fonctionne à merveille au fil des pages.

J'y retrouve un air de ces récits du Club des Cinq qui ont fait mon bonheur pendant l'enfance mais ici c'est du sérieux, avec une grosse dose de psychologie, de la belle littérature multipliant les thèmes – la Hollande, les premières fois en amour, le foot, la religion qui ne tend pas toujours l'autre joue, les drogues, le sida, le Front national, la guerre du Liban et j'en passe !!! J'y retrouve aussi les sensations vécues pendant les randonnées en montagne, la beauté des paysages, les longues heures de marche avant d'arriver à l'étape, les doutes face au chemin à suivre, le temps et ses caprices. J'ai vécu cette expérience de prendre le mauvais chemin et de devoir passer la nuit en montagne sous la petite tente canadienne, sans provision pour le dîner...

Tous les ados sont bien décrits et les rapports entre-eux convaincants. La mécanique du groupe est savamment examinée, expliquée, démontée. Boris Marme a vécu ces sorties en montagne mais sans le drame qui appartient à la fiction (il le dit dans les interviews…). En tant que professeur de lettres dans un lycée de la région parisienne, il a eu l'occasion d'observer ces adolescents dont il fait si bien l'étude ici.

Oui Boris Marme, votre histoire m'a touché et je vous suis particulièrement reconnaissant d'offrir aux lecteurs de telles émotions. J'aime ces rencontres sans à priori, quand la petite appréhension de départ fait place a un énorme coup de coeur.

Je souhaite vraiment que ce récit soit partagé par beaucoup de lecteurs. Je passe le relais, espérant que cette histoire saura vous toucher si vous l'achetez ou l'empruntez à la bibliothèque.
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Chronique complète avec photos et illustrations sur Bibliofeel. Lien ci-dessous.
Lien : https://clesbibliofeel.blog/..
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Quoi de plus commun, une bande de jeunes qui partent en colo ! Certes c'est un peu l'inconnu, la découverte des autres, les appréhensions vis-à-vis de ces visages parfois peu enclins à la sympathie.
Des jeunes de la banlieue, d'autres plus gâtés par la vie. Tous prêts pour vivre ce qui doit-être une belle aventure. Les voilà aux prémices d'une épopée dans les montagnes, une lente descente aux enfers.

Le récit de cette bande. L'affrontement des classes sociales.
Les uns ont grandi ensemble, les autres dans des endroits plus rassurants. Comment vont-ils réussir à s'apprivoiser ?
Cette expérience, ce lieu où l'on se mesure, cette pugnacité.
Qui aura l'audace de se surpasser afin de devenir le plus fort ?

Je m'attache à ces jeunes que ce soit les plus érudits ou les âmes blessées. Ils s'apprivoisent tant bien que mal. Chacun livre sa part d'histoire, se meut de sa première bêtise.
Bien souvent mon coeur s'étreint, Ils sont courageux ces mômes car rien ne va se dérouler comme il se doit. Ils vont être mis à rude épreuve, émotionnellement et physiquement.

J'ai aimé traverse à travers leurs yeux, leur opinion sur la société, celle qui les interroge, celle qui les éloigne des adultes.
L'auteur a une magnifique plume faite d'altruisme et ascensionnelle.
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*****

Étienne a 15 ans lorsque ses parents l'inscrivent à la colonie de la Miséricorde. Sa mère en a parlé avec la boulangère, qui lui a vanté les mérites de ces 3 semaines de randonnées, de vie au grand air, d'amitiés viriles… Étienne ne le sait pas encore, mais cette parenthèse estivale changera à jamais ce qu'il est.

Appelez-moi César est un roman sublime, un roman qui touche, qui égratigne, qui marque. C'est l'histoire prenante d'un adolescent qui s'efface, se dissout, s'éteint, après s'être révélé, éveillé et avoir déployé ses ailes.

Être un adolescent cet été 1994, trouver sa place au sein de ce groupe de garçons qui semblent déjà se connaître, s'affirmer et ne pas être isolé, c'est l'objectif d'Etienne. Aristote, Charbel, Michaël, Franck et tous les autres vont devenir son univers, ceux autour de qui tout tournent, ceux qu'ils ne faut pas décevoir. Accepter et réussir des défis idiots, dépasser ses peurs, ses doutes, se cacher derrière un masque ou afficher son vrai visage, Étienne va quitter l'enfance auprès de ces garçons.

Et puis il a Jessy… Sa prestance, son courage, cette révolte qui bouillonne en lui. Étienne voit en lui à la fois un modèle mais aussi un être fragile, qui poussent les limites, qui ne respecte aucune règle, aucun adulte. Est-ce celui qu'il faut suivre, ou celui qu'il faut combattre…

Boris Marme a une écriture si juste, si mélodieuse, si harmonieuse, qu'on est littéralement happé par l'atmosphère de son roman. On porte un regard tendre, parfois incrédule, voire horrifié, sur ces adolescents que rien arrêtent. Rapports de forces, rapports aux corps, ces garçons nous plongent dans leur univers, peuplé de virilités exacerbées et de fragilités cachées.

Qui de tous ces adolescents sera César ? le temps d'une heure, d'une nuit ou d'une vie. Tous espèrent voler cette première place. Peu auront le courage de la garder, car elle n'est pas que fierté, elle est aussi empoisonnée…
Lien : https://lire-et-vous.fr/2022..
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Pendant vingt-cinq ans, la mère d'Etienne n'a rien dit, elle n'a pas posé de question. Mais peu de temps avant de mourir, elle a prononcé ces mots surprenants : « Qui es-tu devenu, Étienne ? ». Elle avait compris que pendant plus de deux décennies, son fils ne lui avait pas tout dit. Il n'a pas menti, mais il a omis des détails. A quarante ans, il perçoit que les mots qu'il a gardés en lui, le silence dont il s'est entouré, l'ont empêché d'exister. S'il avait crié que César, c'était lui, il aurait été quelqu'un, mais il l'a juste murmuré. Il sent que le moment est venu de raconter cette aventure « magnifique et terrible à la fois ». Pour se libérer, pour exister, pour reprendre sa place et pour posséder le titre de César.


Juillet 1994. Toute la famille conduit Étienne à la Gare de Lyon. Il a quinze ans et sa mère l'a inscrit à une colo, organisée par la paroisse du Grandin. Si l'adolescent se réjouit de quitter, pendant trois semaines, le cocon familial et de faire du camping sauvage, dans les montagnes, il appréhende la rencontre avec les autres garçons. En effet, ils viennent tous d'une banlieue parisienne, alors que lui habite un quartier aisé : le Quersigny. Sa mère est parvenue à lui transmettre ses angoisses. Les premiers moments sont importants, il ne doit pas montrer qu'il n'appartient pas au groupe. Au départ, il calque ses attitudes sur celles des autres. Dès le premier jour, il est fasciné par le fameux Jessy, que tout le groupe attendait ; en retard, évidemment. Étienne admire sa confiance en lui, sa nonchalance, son regard ténébreux et charmeur, son tatouage et sa présence charismatique qui l'impose comme leader.


Auprès de cette jeunesse cabossée, Étienne vit des moments merveilleux de cohésion masculine et de défis en défis, il expérimente la vie : premières cigarettes, larcins, premières amours, bagarres, discussions pour refaire le monde, règles enfreintes, rébellion envers l'autorité, etc. Il s'affirme, entraîné par l'effet de groupe. Un camp banal, au premier abord, mais hélas, les ados vont toujours plus loin, pour devenir le César du groupe, pour être celui qui aura relevé le défi le plus indécent ou le plus incroyable. le prologue nous l'annonce : l'issue est tragique.


Pourtant, avant le drame, je me sentais bien auprès de ces adolescents en recherche d'identité. Leurs musiques me renvoyaient à des souvenirs, leurs interrogations sur le monde résonnaient avec mon adolescence, leurs paris idiots me rappelaient mes camarades masculins de l'époque. Je plaignais les boucs émissaires, je tremblais lorsque les bêtises étaient grandes, ma raison adulte se disputait à ma fascination adolescente. J'étais envoûtée par l'amitié virile, subjuguée par le souffle de liberté, inquiète du franchissement des limites. Ces semaines qui auraient dû être, pour Étienne, un souvenir nostalgique, celui de l'émancipation, se sont transformées en carcan.


En lisant la quatrième de couverture, je ne savais pas à quoi m'attendre avec cette lecture. La superbe chronique de LabibliothequedeReb a attisé ma curiosité et m'a donné envie de lire très vite ce magnifique roman. Je la remercie.


J'ai eu un coup de coeur pour ce roman initiatique à l'atmosphère ensorcelante. J'ai partagé les troubles d'Etienne, j'ai compris ses atermoiements d'ado qui se cherche, j'ai compati à ses gênes, j'ai été emportée par ses rires de gamin, puis j'ai été foudroyée par ce qui n'aurait jamais dû arriver sans un enchaînement tragique de circonstances.


Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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Difficile parcours dans les déviances d'une adolescence éclair qui, au lieu de construire l'adulte, l'a lesté à tout jamais d'un poids, d'un apprentissage destructeur et fascinant à la fois. Étienne sort à peine d'une enfance bourgeoise quand il rencontre les gars de la Sauvegarde, en particulier Jessy, un agitateur charismatique qui dépasse les limites avec un plaisir malin, sous couvert d'une sorte de désespérance provocatrice.
L'auteur nous fait pénétrer dans un cercle vicieux où le groupe crée une émulsion galvanisante. L'idée est de devenir quelqu'un d'endurci. le problème est que cette prise d'autonomie, d'affranchissement, se fait comme il se doit en niant toute autorité, mais aussi dans une anarchie la plus totale, la plus cynique.
C'est l'histoire d'une descente aux enfers, heureusement écrite au moment - enfin atteint ! - de s'en délester. J'ai eu d'abord la désagréable impression que le narrateur cherchait à se dédouaner de son manque de discernement passé. Finalement, j'ai découvert un homme qui regarde la réalité en face, qui accepte, sans le cautionner, l'infime incontrôlable à l'origine du basculement.
Lien : https://partagerlecture.blog..
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WAOUW, quelle CLAQUE!!!!!
Si je m'y attendais...!

Le bouquin qui se tient là, genre, l'air de rien: couv' banale de celui qui s'la raconte pas, titre sobre quoique vaguement énigmatique, résumé accrocheur mais qui pourrait presque passer inaperçu...

Et puis...

Et puis tu l'ouvres, et tu prends une TARTE! Un machine de guerre lancée à puissance maximale qui te retourne littéralement le cerveau et qui colle tes doigts au papier, t'interdisant de boire, de manger, de répondre au téléphone, de respirer, jusqu'à l'ultime ponctuation de l'ultime page!

Ce livre a TOUT: l'aventure ambiance Lord of the flies vécue par une colo' d'ados hétéroclites nouant des relations aussi rugueuses que viriles qui partent à l'assaut d'une montagne aride et sans pitié - comme eux - partageant des conditions de vie austères qui vont exacerber l'intensité du voyage initiatique qu'ils vont vivre.

Par l'écriture, Etienne revit ses souvenirs, ceux qui ont la saveur de la fin de l'enfance, le moment de basculement où l'on abandonne celui qu'on fût pour un nouveau soi incertain.

Il replonge dans ces amitiés adolescentes, incandescentes, brutales et inoubliables, rallume ces premières fois qui ont la saveur si particulière de l'éternité...

Des souvenirs imprécis faits de sensations éthérées mais tellement intenses, images délavées et précieuses peuplant la mémoire de l'adulte qu'il est devenu.

C'est tellement vivant, tellement percutant que l'intrigue, pourtant captivante, est presque secondaire.

Les mots de l'auteur résonnent avec une telle justesse que j'ai eu l'impression qu'ils étaient écrits pour moi et pour moi seule.

J'ai revécu sans peine et avec une émotion folle ces instants éternels qu'on ne vit que durant ces années là, ceux durant lesquels la vie est un superlatif, où tout est plus puissant, plus beau, plus profond, plus vrai.

Longtemps que je n'avais pas dévoré si intensément une lecture, que je ne m'étais pas si violemment consumée à travers des mots.

Un conseil si vous mettez la main sur ce joyau: n'hésitez pas une seule seconde, achetez-le immédiatement et apprêtez-vous à vivre une expérience inoubliable!

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�oup de Foudre💙

Le prologue est net : un accident, certainement dramatique, a eu lieu lors d'une colo entre adolescents dans les montagnes en 1994.
L'heure était aux questionnements politiques sur l'Europe, la coupe du Monde voyait s'affronter l'Italie contre le Brésil, le walkman projetait la musique dans nos oreilles, le Franc était déjà menacé, le Kodak faisait crrr crrr quand on tournait la molette.

Étienne nous narre, sans amertume mais avec lucidité, ses trois semaines de colo où il s'est senti devenir adulte, aux côtés d'une bande hétéroclite d'ados. C'est aussi l'occasion pour lui d'éclairer ce drame face auxquels ils se sont tous tus, 25 ans après.

La colo était composée d'une dizaine de mecs, issus de banlieue, ils se connaissaient pour la plupart mais Etienne n'en connaissait aucun. Renier ses origines a été son premier sacrifice pour se sentir intégrer dans la bande, pour se faire appeler César.
La peau lisse de son enfance tendra vers la rugosité avec les jours et au rythme des défis que les mecs se lanceront entre eux. Des premières taffes à la première pelle, des premières colères qui se muent en violence au premier lynchage sous les douches, l'adolescence penche vers la déliquescence et elle est cruelle, Étienne la raconte si bien.

Parmi cette bande d'ados il y a Jimmy, un ado déjà adulte du haut de ses 18 ans. C'est « l'alchimiste du meilleur et du pire », celui qui nous attire par sa férocité et sa capacité a avoir confiance en lui même. Ce personnage, en totale opposition sociale et physique d'Etienne, nous démontre à quel point l'adolescence est brimée par la contradictions où le mal peut facilement l'emporter.

Et dans tout ça il y a évidemment le rapport au corps au coeur de cet âge, c'est un roman qui soulève brillamment toutes les réflexions liées à l'adolescence.

L'écriture m'a hypnotisée, faisant de moi une lectrice collée à son livre, ne souhaitant nullement quitter Etienne. Cette écriture est fine, magnétique, l'atmosphère dépeint nous enlace.
A travers les réminiscences d'Etienne, j'ai revécu des émotions et des sensations de ma propre adolescence, la fameuse qui nous fait basculer dans le monde adulte.
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ALERTE PÉPITE ! COUP DE COeUR ❤️

1994. Une bande de garçons part marcher en montagne et le séjour vire à la tragédie.
Vingt-cinq ans plus tard, Étienne nous raconte sa version des faits. Bien loin de l'officielle qui a été livrée aux forces de l'ordre à l'époque. Car pour comprendre ce qu'il s'est réellement passé ce jour là, il faut intégrer le groupe. Se laisser happer par cette aventure, comprendre les forces qui lient ces adolescents en pleine quête identitaire. Parce que la vérité n'est pas si limpide, parce qu'elle a plusieurs visages. Parce que ces jeunes existent bien trop souvent à travers les autres. Parce que l'effet de groupe peut avoir un effet dévastateur et des conséquences ô combien cruelles.

N'y allons pas par quatre chemins, cette lecture a été un coup de coeur immense et fera à n'en pas douter partie de mon best of de l'année !
J'ai absolument tout aimé: la superbe plume de Boris Marme, cette façon de raconter l'éblouissement adolescent, cette intrigue et ce mystère qui plane jusqu'à la toute fin...

À l'heure des premières taffes de cigarette et des premières gorgées de bière, un départ entre amis, à l'aventure. Pour raccrocher avec l'enfance et se jeter à corps perdu dans une nouvelle existence. La force de l'effet de groupe. Exister à travers les autres. Faire comme si, pour être comme eux.

Étienne, ce jeune de banlieue qui a été fasciné par la prestance et le courage de Jessy. Une attraction irrésistible qui a transformé l'enfant qu'il était.
Mais qui deviendra César? Que s'est il vraiment passé ce soir là? Il vous faudra arriver aux toutes dernières pages pour connaître cette fin, qui est le résultat de toute celles qui précédent.

Appelez-moi César, un roman initiatique qui marque & qui égratigne. J'ai été profondément touchée par cette plume magnifique, où chaque mot est choisi. J'ai ressenti beaucoup de tendresse mais parfois aussi de l'incrédulité. Je me suis laissée embarquer cet été là, aux côtés de ces jeunes qui se cherchent...

Vous l'aurez compris, je ne suis pas prête de l'oublier & je recommande absolument ! ❤️

Vous connaissiez ce roman? J'espère vous avoir donné envie de le découvrir? 😇


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Lu pour le prix Horizon 2024

Une bande d'adolescents en 1994, déjà ça me parle vu que j'avais le même âge que le personnage principal à l'époque.
J'ai donc très vite réussi à m'identifier à Étienne, à comprendre son envie de s'intégrer dans ce groupe si différent de ce qu'il connaît, lui l'enfant de classe moyenne face à ces ados, rejetons de la banlieue dont il ne connaît pas les codes mais dont il a désespérément envie de ressembler.
Le début du roman est à l'exemple de bon nombre de récit initiatique, on découvre le groupe en même temps que le personnage principal et c'est à travers son regard et sa fascination grandissante pour Jessy que nous allons suivre cette aventure, que l'on sait déjà dramatique.
J'ai aimé toute cette 1ere partie qui permet de découvrir le groupe et de comprendre leur fonctionnement. Avec tout ce qu'implique une colo : de nouvelles rencontres, des villages et paysage inconnus, l'activité physique bien sûr mais aussi les moments de repos et tout ce bouillonnement propre à l'adolescence.
Et peu à peu, l'histoire bascule et le drame pointe le bout de son nez. On ne sait pas exactement ce qui s'est passé, on essaye de deviner, de comprendre, le narrateur tente de nous faire comprendre, nous induit en erreur parfois, jusqu'à découvrir la vérité et comprendre ce qui s'est vraiment joué dans cette montagne, avec ce groupe d'ados perdus et sans adulte, qui croient être libres et invicibles.
J'ai souvent pensé à "Sa majesté des mouches" pendant ma lecture, et ce roman m'a autant touché que le classique lu ado.
Une excellente découverte pour ma part que je vous conseille fortement si vous aimez ce genre de livre.
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Une très agréable lecture qui m'a littéralement emmenée en colonie dans les montagnes et m'a replongée dans les années 90. L'histoire est captivante et je me suis sentie proche des personnages fort bien décrits. Les courts chapitres se suivent à un rythme qui m'a tenue en haleine du début à la fin. Une belle découverte !
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