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Dans un essai formiable sorti déja il y a quelques mois le chirurgien Henry Marsh nous donne à lire le récit haletant et unique de sa vie de médecin et nous montre à quel point la chirurgie du cerveau est un domaine très délicat.

Cet organe est le centre de contrôle du corps humain, il gère vraiment tout ce que nous faisons au quotidien.

Neurochirurgien à la retraite, March témoigne de son expérience et parvient à parler de sa profession à merveille avec ce récit à la première personne avec ce qu'il faut de recul et d'élégance rendant ses confessions sincères.

De ses passionnantes enguelades avec sa hiérarchie aux erreurs médicales qu'il a pu réaliser dans sa carrière., March livre tout, montrant ainsi à quel point un neurochirurgien loin de l'image du méecin qui sait tout et qui est arrogant est avant tout un homme.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Expériences, regrets, échecs... le chirurgien Henry Marsh nous donne à lire le récit haletant et unique de sa vie de médecin.

Loin des clichés sur l'hôpital, au coeur de l'action, nous partageons le quotidien de cet homme remarquable avec un texte qui m'a arraché plusieurs fois des larmes tant l'écriture serrée est au plus près de son sujet, le patient, rien que le patient, et la Vie.
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Le roman m'a passionné, pas pu le refermer avant d'avoir fini. Bien écrit, concis, net, précis, comme une incision dans le crane pour opérer un épendymome.
Le livre raconte la vie professionnelle d'un neurochirurgien, chirurgien du cerveau. Ses doutes, ses convictions, ses déboires, ses espoirs, les relations avec les patients, sa vie à l'hôpital. le récit se veut honnête.
Oui, nous avons affaire à un médecin honnête… Un chirurgien intègre et honnête… Comme si je disais : un ministre honnête. Allons bon, quelle drôle idée ! Aujourd'hui, les deux mots sont antinomiques.
Ami lecteur, je te renvoie aux oeuvres de Martin Wincker, médecin et écrivain, qui dénonce les travers du corps médical.
Bref... Henry Marsh se veut sincère. Il avoue des erreurs. Oui, ami lecteur, tu as bien lu, un chirurgien qui avoue ses erreurs dans sa discipline, un coup de scalpel erroné, une opération qu'il n'aurait pas du faire et la vie du patient (et pas du client !) s'en trouve bouleversé. Pensez donc, on ne touche pas au cerveau comme à un autre organe.
L'auteur avouera même qu'un de ses confrères, oh combien réputé, a plusieurs fois mal opéré et a rendu un jour un homme à l'état de légume (peut être même plusieurs). Il a même établi un faux compte rendu pour se couvrir.
Ce que je dis là est un point de détail du livre (si j'en parle autant, c'est que j'ai du mal à encaisser la chose). le livre parle d'un chirurgien qui aime son métier, ses patients, l'acte chirurgical en lui-même, l'équipe de soin, la formation qu'il prodigue auprès de jeunes collègues. Il aime aussi l'incertitude de sa profession, de la chirurgie du cerveau, avec ses risques inévitables, les 5 % ou 10 % de complication selon la maladie, selon comment le cerveau se présente à l'ouverture de la boite crânienne, selon comment se présente le réseau sanguin cérébral…
J'ai dit auparavant le mot déboire. Cela concerne surtout le système de santé anglais (comme le système français) avec l'instauration de nouvelles normes européennes, de nouvelles formes, de nouvelles règles qui aboutit à des dysfonctionnements dans le système de santé, parfois cocasses, parfois ridicules, parfois aberrants. L'auteur présente bien les choses sous cet aspect et c'est avec un sentiment de rage ou d'impuissance qu'on lit les péripéties de ce chef de service dans un hôpital, chef qui croule sous les dossiers administratifs, sous les nouvelles réglementations qui rendent un système de santé inefficace et laborieux.
Le livre est divisé en chapitres traitant d'une maladie. J'ignorais qu'il pouvait y avoir autant de maladies dans le cerveau. Comme quoi la connerie a peut être une origine naturelle. Je blague.
Bref, deuxième bref qui sera le dernier.
Un très bon bouquin que j'ai adoré. Si je tape un peu sur les médecins, c'est que comme la plupart d'entre nous, il m'est arrivé d'en rencontrer des spécialistes, des praticiens qui abusent de leur fonction et qu'ils en oublient le patient devant eux, l'homme devant eux, qui attend des bons soins, pas forcément un bisou ou un câlin, même si ça peut aider, mais des soins à valeur humaine. Il est cependant encore aujourd'hui des bons médecins, j'en ai aussi rencontré. Je ne sais pas s'ils sont dans une minorité ou une majorité. Donc mes propos ne concernent pas tous les médecins, le métier est devenu difficile, certes et certains le font avec un courage exemplaire. J'aime plutôt taper plutôt sur les pontifes, suffisants, arrogants, qui prennent le genre humain pour du bétail. Ceux là, le pognon et la renommée les intéressent plus que la santé de leurs clients (et pas patients).
Dernière chose, Henry Marsh évoque aussi ce paradoxe : un chirurgien ne deviendra bon que s'il pratique beaucoup. Et du coup, les premières fois ? Ami lecteur qui doit se faire opérer : demandez donc au praticien s'il a l'expérience ! C'est votre corps ! Osez le demander que diable ! N'allez pas vous abimer le pied ou l'estomac ou votre poumon pour ne pas vexer l'autorité médicale qui n'a rien à carrer de vous. (Je m'emporte, il existe de bons médecins, il existe de bons médecins, il existe de bons médecins….)
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Quelle est la différence entre Dieu et un chirurgien ?
Dieu ne se prend pas pour un chirurgien...

On rigole, on rigole, mais je trouve que cette blagounette est finalement assez représentative de ce qu'on attend d'un chirurgien. de ce qu'on pense être en droit d'attendre d'un chirurgien.
Et quand il s'agit d'une opération sur un cerveau - organe le moins maîtrisé par la science - la foi en son neurochirurgien est de rigueur sous peine de mourir de peur.
Mais Henry Marsh, neurochirurgien à la retraite, en témoignant de son expérience - maniant la vulgarisation de sa profession à merveille - ne manque pas de nous rappeler que le neurochirurgien est avant tout un homme. Tel un vieux sage, il n'y cache pas ses erreurs et l'arrogance dont il a fait preuve en début de carrière. On ne comprend que mieux combien la confiance de ses patients a du être lourde à porter pour lui.
Chaque chapitre s'ouvre sur une définition d'une des pathologies qu'il a rencontrées durant sa carrière, et s'ensuit le développement d'une anecdote correspondant à ce cas.
Le lecteur s'ouvre alors à des réflexions diverses très intéressantes à mon sens.

N'allez pas croire que je vous fasse la leçon sur nos exigences médicales parfois utopiques, je sais que la philosophie médicale est difficile. Lorsque mon Amour a laissé tomber ses 80 kg dans un bruit sinistre parce que son cerveau s'est mis sur off pendant 20 putain de longues minutes (après 4 mois de récupération et aucune explication sur la cause, il va très bien), je me suis mise à avoir la foi envers la neurochirurgie. Moi, athée de chez athée, ce jour-là j'ai voulu croire qu'un homme pouvait être Dieu. Comment faire autrement ?
Quand Henry Marsh décrit le cerveau comme un « substrat mystérieux, siège de toute nos pensées et émotions, de tout ce qui importe dans une vie humaine » je ne peux qu'acquiescer férocement : quand Monsieur a repris connaissance sans pouvoir bouger,
je me foutais éperdument de savoir s'il pourrait à nouveau mobiliser le galbe parfait de son fessier. J'étais juste infiniment heureuse qu'il se repère dans l'espace-temps, qu'il m'appelle par mon prénom, et qu'il utilise un mot dont je n'étais même pas sûre de la définition exacte.
Alors quand le neurochirurgien, pressé par mes questions dira bien plus tard « Vous savez, nous, on aime quand on ne trouve rien » , et après la lecture d'Entre mes Mains, qui énumère des pathologies qu'ils n'ont pas diagnostiqué chez lui, je dis enfin « Amen ». Ou « Carpe diem » puisque je sors de cette foi démesurée.

Excusez-moi pour ce paragraphe très personnel qui explique juste mon choix de cocher ce livre dans la masse critique de non-fiction. Je pense toutefois être objective sur la qualité de ce recueil. Enfin, je crois.

J'aurais bien aimé visionner en complément le documentaire The English Surgeon, où on suit Henry Marsh intervenir en Ukraine, mais je n'ai malheureusement pas pu trouver la version avec les sous-titres français. Dommage. Parce qu'après avoir lu Entre mes mains, on a envie de rester un peu plus longtemps en sa compagnie.
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Le sympathique Henry March ,neurochirurgien londonien de renommée internationale (pionnier de la neurochirurgie sur patient réveillé ,conscient) arrive petit à petit en fin de carrière et se penche sur son parcours .
De cours chapitres centrés sur le cas précis d un patient nous font decouvrir les facettes de sa spécialité mais d'un point de vue intimiste ,personnel .
L auteur est attachant et profondément honnête ,ses échecs et errements sont relatés avec autant de précision que ses grandes réussites .
Je devine l auteur ,comme beaucoup de médecins ,très tracassé par la mort et le vieillissement .
Il est hanté par le spectre de son père atteint de démence et se livre à un jogging et des pompes au quotidien pour s oxygéner le cerveau et conjurer l hérédité
Nous sommes devant un homme hyperactif ,véritable bourreau du travail qui n a vécu que pour son service hospitalier et la chirurgie ,retraité ou en vacances ,il va opérer en Ukraine ou au Népal
Concernant ceci il est très lucide et se rend compte qu une bonne neurochirurgie est tributaire du travail de toute une équipe ,voire de tout un hôpital:impossible pour lui de faire correctement son travail sans un bon service d urgence,un bon neuroradiologie ,de bonnes infirmières ,un service de réanimation etc ..;vouloir faire de la neurochirurgie dans un pays peu développé est peut être finalement naïf ou prétentieux
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Mon intérêt pour ce livre etait quelque peu égocentrique.... J'ai été bien attrapée puisque de toutes les pathologies citées, une au moins manquait à l'appel, celle dont mon fils a été opéré il y un peu plus d'un an, par le pape belge de la chirurgie neurologique (ou au moins, j'aime à le croire ...)
J'aurais aimé - puisque tout s'est bien passé - "vivre" l'opération, la comprendre.
Bon, Voila, j'ai pas eu de chance, j'ai pas été sélectionnée pour la masse critique, je l'ai acheté, et deuxième malchance, le cavernome n'existe apparement pas en GB. Qu'à cela ne tienne, toutes les malchances et frustrations de la vie quotidienne ne sont rien à côté de la chance immense d'avoir toujours à mes côtés mon grand ado je-m'en-foutiste et attentionné à la fois.
Quinze lignes et toujours pas de critique sur le livre....
D'abord, je fais ce que je veux, puisque j'ai pas été sélectionnée par MC
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Nous faire entrer dans sa tête de neurochirurgien, voici le défi qu'à essayer de relever Henri Marsh. Pari réussi avec brio et élégance. Un récit à la première personne qui rend ces confessions sincères.

Alors, oui, il y a du jargon médical qui, je pense, est accessible à tous. Étant soignante, j'ai l'habitude des termes médicaux mais je trouve qu'il est à la portée de tous.

Ce qui est le plus marquant dans ce livre, c'est toutes les vérités qui sont dites. Ce médecin ne nous cache rien. Cela va de ses prises de tête avec sa hiérarchie aux erreurs médicales qu'il a pu faire dans sa carrière. En effet, la chirurgie du cerveau est un domaine très délicat. Cet organe est le centre de contrôle du corps humain, il gère tout ce que nous faisons. Alors, lorsqu'un nerf ou une artère est touché, c'est notre autonomie qui peut être en jeu et parfois même nos fonctions vitales.

Ce livre est divisé en 25 chapitres qui racontent des anecdotes professionnelles et même des expériences personnels dans sa vie de père, de fils et d'époux.

Toujours avec simplicité et humanité.

Quel plaisir de découvrir toutes ces histoires passionnantes. J'ai passé un très bon moment à lire ce livre. On ressent que ce docteur expérimenté, maintenant à la retraite, avait besoin de se livrer sur sa carrière passée. Il en a vu défiler des encéphales sur sa table d'opération !

Voici, donc, un livre prenant qui témoigne d'un univers complexe mais néanmoins fascinant.

Lien : http://the-love-book.eklablo..
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Je publie des chroniques littéraires sur lavisqteam.fr et celle de ce roman est présente au lien suivant : http://www.lavisqteam.fr/?p=37233

J'ai mis la note de : 18/20

Mon avis : Entre mes mains est un livre à la fois joyeux, triste, étonnant, drôle, macabre et difficile. L'auteur passe par de multiples émotions. Parmi elles, on compte la rage, le désespoir, la joie, le soulagement, la fierté, l'angoisse, la confiance, sans oublier le fait d'être totalement sûr de lui, voire même imbu de lui-même et il ne s'en cache pas. Ces émotions affectent grandement le lecteur, surtout après les premiers chapitres, une fois que la lecture a été bien enclenchée.

On s'attache plutôt facilement à ce neurochirurgien mais cela ne veut pas dire qu'on le plaint ou qu'on l'admire. Au contraire. Comme lui, et c'est ce qu'il cherche à faire à travers ce livre, on accepte et endure les coups durs comme les bonnes nouvelles sans arrière-pensée et sans le prendre pour un dieu vivant ou un malchanceux. On le prend pour ce qu'il est : un homme comme nous, à la passion dévorante et belle, qui essaie de bien faire son travail.

Le métier de neurochirurgien est difficile. Il n'était pas nécessaire de lire ce livre pour s'en rendre compte. le cerveau est encore un mystère pour les scientifiques et toutes opérations le concernant sont sujettes à risque. On ne compte plus les maladies l'attaquant : cancer, tumeur, AVC, etc. le plus de ce roman, car oui tout y est romancé comme dans un récit de vie, est de s'attarder sur tous les à-côtés du métier et de ne rien cacher ni minimiser. Il n'est pas toujours facile de lire certains chapitres tant certains sont psychologiquement durs et ceux concernant les enfants ne sont pas les pires. L'auteur nous raconte ses expériences les plus marquantes et ce ne sont pas forcément celles qu'il a réussies.

Chaque chapitre porte sur une maladie ou une opération bien précise dont le terme technique et/ou scientifique est défini dès le départ pour que l'on suive, ou que l'on fasse semblant. Enormément, si ce n'est toutes, sortes de maladies sont mises en avant, en passant par l'anévrisme, l'épendymome, le carcinome et par d'autres noms tous aussi barbares. En général, l'auteur nous raconte une de ses interventions, parfois plusieurs, en ne cachant rien de ses émotions et de ses relations avec tous ses autres collègues infirmiers, médecins, chirurgiens ou cadres dirigeants.

Il n'hésite pas à critiquer ouvertement certaines méthodes, ou certaines procédures comme notamment la gestion des lits dans beaucoup d'hôpitaux publics. Henry Marsh compare également souvent le passé avec aujourd'hui et le lecteur se rendra vite compte que les nouvelles lois l'agacent et l'empêchent de faire son travail comme il le voudrait. Ses collègues sont aussi mis à mal et ce ton à coeur ouvert fait du bien dans un environnement aussi sombre et dramatique.

L'auteur nous décrit les expériences, les diagnostics et les recherches scientifiques avec attention et détails. Les plus curieux y apprendront énormément de choses sur le cerveau, les vaisseaux qui le traversent, ses réactions post-opératoires ou ses différents attributs. Beaucoup de ces descriptions sont tout de même complexes et pas toujours faciles à suivre pour des non-initiés. Après la première moitié du roman, le lecteur attentif comprendra cependant mieux certaines parties. le domaine de la neurochirurgie reste complexe et évolue sans cesse.

En plus de nous décrire certaines de ses opérations les plus marquantes, l'auteur nous livre d'autres moments de sa vie les plus intimes : la maladie de son fils, la maladie de sa seconde femme, ses voyages à l'étranger pour améliorer la neurochirurgie outremer, sa propre histoire, le pourquoi de sa vocation récente et ses études ainsi que son premier mariage raté. Les chapitres ne se suivent pas chronologiquement et cette façon de faire permet de nous faire voyager dans le temps et dans l'espace sans s'ennuyer. En effet, la description des opérations et leurs procédures ne changent pas beaucoup et cela peut lasser tant cela semble se répéter. Même si les patients varient grandement, que les maladies ne sont pas les mêmes et que les résultats et conséquences sont souvent uniques et dépendants d'un psychisme particulier, certains passages se reproduisent à l'identique.

Les discussions avec les patients ou leurs familles sont émouvantes et bien mises en scène. Il est toujours incroyable de voir la sagesse de ceux qui savent leurs derniers jours proches et il est toujours compréhensible de voir que les proches ont du mal à accepter cette fin prématurée.

L'auteur a su reproduire les émotions de ses proches et patients ainsi que les siennes d'une jolie manière. On rit avec lui et on pleure de même. On en apprend beaucoup sur le domaine du cerveau, des hôpitaux et des dures conditions de vie du corps médical. Il est important de se rendre compte de tout ceci, de ne pas prendre les médecins pour ce qu'ils ne sont pas et de ne pas non plus sans cesse leur en vouloir car ils souffrent également des conséquences parfois dramatiques de leurs actions imparfaites.

Bref, même s'il nous a expliqué avoir des défauts et ne pas réussir toutes ses interventions, on le laisserait bien nous ouvrir le cerveau sans hésitation !
Lien : http://www.lavisqteam.fr/?p=..
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