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3,29

sur 261 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  

Roman tout en finesse, cet été-là est construit tel un puzzle dont il manquerait la pièce centrale.
Cette pièce, c'est ce qui s'est exactement passé à Tower Hill, Indiana, le cinq juillet de cet été, au début des années soixante-dix.
 
"Ou peut-être croyez-vous connaître la fin. Peut-être même avez vous décidé qui est bon et qui est mauvais."
 
La fin, le début, le milieu ... Tout le livre gravite autour de la disparition de Katie Mackey ce jour-là, point d'orgue culminant d'un labyrinthe de dates et de points de vue. Lee Martin nous parlera du drame, de la façon dont les personnages l'auront vécu, et en témoigneront encore trente ans plus tard. Il nous racontera ce qui s'est passé les jours qui ont précédé, ce qu'il est advenu peu de temps après, nous donnant à doses homéopathiques les indices ou les informations nécéssaires à la reconstitution des évènements.
 
"Katie Mackey, neuf ans, un mètre trente. Trente-trois kilos. Yeux verts. Cheveux châtains. Vue pour la dernière fois vêtue d'un short orange et d'un t-shirt noir.".
Ce rayon de soleil, "fillette habituée à être aimée", avait oublié de ramener les livres empruntés à la bibliothèque et partira cette fin d'après-midi les restituer, sur ordre de ses parents bienveillants, pédalant  pieds nus sur son vélo.
Elle ne rentrera pas.
 
Les Mackey habitent le quartier riche des Heights. 
"Une famille comme les Kennedy, qui captivait le pays avec son charme, sa fortune, sa beauté". C'est Gilley, le grand-frère, qui va ici relater trente ans plus tard les circonstances entourant la tragédie. Ce courageux garçon qui avait alors dix-sept ans représentera donc sa famille anéantie et révoltée.
 
A Tower Hill existe également un quartier défavorisé : Gooseneck. Ces deux mondes que tout oppose vont cependant se rejoindre puisque c'est là-bas qu'habite l'homme qui pourra aider Katie à progresser en arithmétique, son gros point faible. Ils seront trois habitants de Gooseneck à prendre tour à tour la parole.
- Clare tout d'abord, qui a perdu son premier mari et nous est dépeinte comme "trop timide, trop ordinaire".
"C'était juste une femme sans charme et simple qui n'a pas eu de chance."
Témoin privilégié, elle a côtoyé les deux hommes qui seront tour à tour soupçonnés d'être responsables de la disparition : Son voisin, et son récent époux, Ray.
- Raymond R n'a droit qu'à quelques chapitres très courts. Ce sont ses mots qui ouvrent le roman lors d'un probable interrogatoire de police :"Je ne dis pas que je ne l'ai pas fait. Je ne sais pas."
Ray a deux facettes : celle de l'époux aimant avec lequel Clare est heureuse, parce que parfois il suffit de bien peu de choses pour avoir l'impression de toucher le bonheur du doigt ("nomme ton paradis, chérie.").
Mais également un aspect plus sombre : "C'était un abruti, un débile, un crétin, un connard, un loser." Un homme qui aime rendre service à ses voisins, un ancien militaire reconverti dans le bâtiment passant souvent pour un monsieur je-sais-tout. Ses nombreux problèmes, notamment financiers expliquent probablement son ressentiment pour les personnes plus favorisées vivant dans les Heights.
- le voisin Monsieur Dees est sans doute le personnage le plus ambiguë, effrayant et énigmatique. Professeur de mathématiques, célibataire, il donne quelques cours particuliers l'été. Ca arrondit les fins de mois mais il le ferait de toute façon juste pour ne pas rester seul.
"je n'ai pas beaucoup d'amis. J'ai tendance à rester dans mon coin."
"M Dees avait toujours eu un comportement différent des autres, comme s'il était dans son monde à lui."
Et c'est cet homme bien sûr que sollicitera Junior, le père de Katie, pour que la petite puisse progresser dans le calcul de fractions.
Parfois pédagogue, parfois maladroit, M Dees remplira sa mission et enviera cette famille aisée à qui tout a réussi et sera profondément troublé par cette enfant, pour qui il éprouvera des sentiments déplacés. Une forme d'amour oui, mais celui d'un petit garçon, celui d'un père ou un désir plus pervers ?
"Je sens encore ses cheveux qui me chatouillent le bras quand elle se penchait sur son cahier. La première fois que ça c'était produit, j'avais éprouvé une chose que je n'avais pas su nommer, un étrange mélange de désir et de peur."
Ce monsieur Dees est le pilier du roman. C'est lui qui prend le plus  souvent la parole, c'est lui qui connaît les secrets de différentes familles, et c'est lui encore qui fait le lien entre les quartiers.

Est-ce que la fillette est morte ?
L'un de ces deux suspects est-il réellement coupable comme Lee Martin semble nous le faire croire ?
Qui d'autre aurait pu jouer un rôle ? Que s'est-il exactement passé ?
 
Cet été-là est un roman intriguant, noir et subtil, qui dresse le portrait de l'Amérique des années 70 d'un point de vue historique ( attentats Irlandais, guerre du Vietnam ), culturel ( chansons, voitures ) et social.
J'ai souvent pensé au roman Au lieu-dit Noir-Etang de Thomas H Cook, dans lequel on retrouvait une tension dramatique similaire, une psychologie très travaillée de personnages représentatifs d'une époque, le même lent et inéluctable dénouement d'une tragédie qui se précise progressivement. Et dans les deux oeuvres, nous avons des professeurs - qu'ils soient de lettres, d'arts plastiques ou de mathématiques - éprouvant une forme de passion non admise par la société. Cependant, ce qui est vrai pour l'ambiance ne l'est pas pour l'écriture, que j'ai trouvée un peu moins belle ici.

Ce roman m'a parfois complétement transporté, je vivais cet été tantôt ensoleillé, tantôt moite et pluvieux avec les personnages, j'étais dans leur tête à me poser des questions similaires. 
Mais par moments ma lecture a été ralentie. J'ai été gêné dans mon rythme par des descriptions sans lien avec le drame et par de nombreux anglicismes ( noms de rues, de chansons, de jeux ) qui ont freiné ma lecture.
L'époque ne m'a pas beaucoup intéressé et de nombreuses références m'ont échappé malgré le gros travail de Lee Martin, notamment au niveau des choix musicaux, expliqués en postface.
Par contre, j'étais en terrain connu avec les romans de Laura Ingalls, et choisir Un hiver sans fin comme livre de bibliothèque de Katie, comme un contrepied à la saison estivale, m'a paru très pertinent.
J'ai aussi été déçu par la fin. Je m'attendais à une dernière révélation, un dernier secret plus explosif.

A mes yeux le roman aurait pu être excellent et j'aurais tendance à le recommander, ses imperfections de rythme étant probablement liées à mes propres lacunes culturelles. Si son sujet n'a rien d'inédit, la construction et l'empathie qu'on ressent pour les différents personnages valent à eux seuls le détour à condition d'adhérer à ce genre de style lent et prenant à la fois.

 
 
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Ce soir là, Katie Mackey, 9 ans, part à bicyclette rendre ses livres à la bibliothèque. Son vélo déraille. Les habitants de Gooseneck, petite bourgade de l'Indiana, ne le savent pas encore mais Katie ne rentrera jamais chez elle.
Personne n'a jamais vraiment su ce qui s'était passé cet été là; sauf peut-être ceux qui avaient quelque chose à se reprocher. C'est le cas de Gilley, le frère de Katie; de Raymond, le principal suspect à l'époque, dépendant à l'alcool et à la drogue; de Clare, sa femme, et d'Henry leur voisin, professeur de maths dont les sentiments pour la petite fille sont ambiguës...
Trente ans après la disparition de la fillette, chacun raconte sa version de cet été là.
Une lecture bien laborieuse pour moi avec ce roman pourtant très bien écrit. Malheureusement je suis resté complètement à côté de l'histoire, les longs monologues m'ont ennuyé, je n'ai ressenti aucune empathie pour les personnages.
J'imagine que c'est volontaire, et l'idée est bonne d'immerger le lecteur dans l'attente angoissante qui doit être celle des proches lors d'une disparition, et dans les pensées troubles de personnages enlisés dans leur solitude, mais même si je salue l'originalité de traitement de ce sujet difficile, et la qualité de l'écriture, j'ai été soulagée de refermer ce livre qui m'a mise très mal à l'aise.
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Encore un livre que j'ai malheureusement traversé sans passion ni enthousiasme...

Pourtant, le récit choral, une certaine forme de lenteur mais aussi l'atmosphère particulière de cette petite ville de l'Indiana où chacun se scrute plus que ne se côtoie, sont généralement de nature à me plaire.

Mais Cet été là de Lee Martin - traduit par Fabrice Pointeau - souffre selon moi d'un énorme déficit d'attachement autour des ses protagonistes. Et dans la mesure où l'intérêt du livre réside moins dans son intrigue que dans la manière dont ses acteurs la vivent, racontent et ressentent, j'ai tourné les pages jusqu'au bout, comme d'hab', mais sans empathie et de plus en plus détaché.

Difficile dans ce contexte de tendre l'oreille à ces désespoirs et tourments cachés, à ces vies juste éraflées ou secrètement brisées qu'une étincelle mortelle vient à nouveau fracasser.

Il a heureusement plu à - beaucoup - d'autres et je m'en réjouis !
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« J'avais pris trop de came, deux fois plus que d'habitude, et maintenant, la vérité, c'est que je me souviens de rien. Croyez-moi, mon frère, j'ai essayé. Tout a disparu. C'est comme si c'était jamais arrivé.
Il étaient dans une impasse. Que faites-vous, se demanda M. Dees, quand votre fille a disparu depuis quatre jours, que vous avez un revolver pointé sur la tête de l'homme que vous savez responsable, mais que celui-ci ne peut pas – ou ne veut pas – vous dire ce que vous voulez savoir ? Vous revenez en arrière. Voilà ce que pensa M. Dees. C'est ce qu'il disait à ses élèves. Décomposez le problème en ses parties, focalisez-vous sur un calcul plus simple et apprenez-le. Remontez jusqu'à avoir appris tout ce que vous avez besoin de savoir pour trouver la réponse que vous croyiez hors de portée. »
M. Dees ne pouvait pas mieux résumer ce thriller, ni mieux expliquer comment il va tenter d'expliquer au lecteur ce qui s'est passé chez les Mackey ce soir-là, quand Katie a disparu : en décomposant le problème, en retraçant morceau par morceau le fait divers qui a secoué toute la communauté, que l'on imaginait sans histoires, de Gooseneck. Dans un tel endroit, où chacun connaît son voisin, où la plupart des habitants travaillent à la verrerie – même si cette dernière est sur le déclin – et où tout étranger est repéré dès qu'il entre en ville, la vie est paisible. La famille Mackey peut même être le symbole de ce petit bonheur tranquille. C'est du reste ce que pense Henry Dees, qui observe les faits et gestes des Mackey à la manière d'un entomologiste. Engagé pour donner des leçons de mathématiques à Katie, il est littéralement fasciné par cette élève si belle et si gentille.
Il profite de ses loisirs pour humer les mêmes pétales de fleurs que la jeune fille, pour lui soustraire une mèche de cheveux, pour prendre des photos de la maison et même pour s'introduire dans la maison. Poussé par une irrépressible envie, il ira même jusqu'à embrasser son élève sur la joue.
Un geste qui va énormément le perturber et qui pourrait même l'anéantir s'il savait que Raymond R., son voisin, l'épie à son tour. Pourtant lorsque Katie prend son vélo pur ramener des livres à la bibliothèque et qu'elle ne rentre pas, ni l'un ni l'autre ne sera en mesure d'expliquer cette disparation.
Contrairement aux thrillers qui mettent les enquêteurs au premier plan, la trame tourne ici autour de ce curieux microcosme, de cette communauté et des relations que les uns entretiennent avec les autres. La bonne idée de l'auteur étant de donner successivement à chacun la parole.
Outre Henry et Raymond, Junior et Gilley, les père et frère de Katie et Clare, l'épouse de Raymond vont nous livrer «leur» vérité dans une ambiance de plus en plus lourde au fur et à mesure que la disparition de Katie prend un caractère définitif.
Entre omissions et témoignages partiels, voire partiaux, on va découvrir que chacun cache des choses, des déviances, des obsessions.
Cependant, à force de déconstruire et de reconstruire, d'assembler des bribes, la vérité va finir par éclater…
Le premier roman – pour moi, il ne s'agit pas à proprement parler d'un thriller – de Lee Martin traduit en français nous permet de découvrir une plume incisive et une oeuvre que l'on ne manquera pas de suivre.

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Ce livre trônait sur la table des nouveautés de ma bibliothèque, la quatrième de couverture étant fort alléchante, je m'en empare et le lis rapidement.
Il est effectivement bien écrit, alternant les points de vue des principaux protagonistes, chacun ayant une personnalité bien développée.
Une enfant de 9 ans a disparu en allant à la bibliothèque et c'est via les différents récits des personnages que l'on va découvrir la vérité.
Si ce roman fut agréable à lire, je n'ai pas eu de coup de coeur. le rythme lent ne m'a pas dérangé, le lieu était bien mis en place, mais tout ceci manquait de rebondissements à mon goût.
C'est un bon roman, je ne peux pas le nier, mais je le trouve un peu trop fade.
Lien : https://clairesalander.wordp..
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Tout commençait bien pour cette lecture aux éditions Sonatine. le livre est un bel objet, la couverture est magnifique, attrayante, elle suscite la curiosité. La quatrième de couverture est alléchante, on nous fait miroiter un roman sélectionné pour un très grand prix littéraire international.

A partir de là, les attentes sont grandes.

Ma lecture a commencé doucement, je ne sais pas si cela venait du fait que je n'étais peut-être pas "à fond" dedans, que je le lisais de manière hachée, entrecoupée de différentes tâches ménagères quotidiennes et si c'était le fait que ma tête était occupée ailleurs...? Je ne sais pas. Mais dès les premiers chapitres je n'ai pas senti de frémissement, de frisson, garanti par la quatrième de couverture.

La beauté de l'écriture cependant, si, je l'ai ressentie. L'écriture est vraie et en même temps très romancée, la narration est fluide et fait passer de nombreuses émotions. On sent l'été, la chaleur étouffante, la stupeur des parents, la tension palpable au sein du voisinage. On sent la pesanteur de la situation, on sent le temps s'arrêter aussi. Les chapitres sont courts et opèrent un changement de narrateur à chaque fois (ou presque) mais aussi un changement de date surtout dans la deuxième partie du roman. On passe ainsi du 5 juillet, au 6 juillet, puis le 9 juillet puis de nouveau le 5. Et bizarrement cette narration est très efficace, elle permet de s'immerger véritablement dans l'intrigue.

On sent aussi que l'auteur a voulu donner énormément de profondeur à son histoire. Comme pour justifier cette bizarrerie qui lui fait écrire un roman sans véritable héros, décrivant la vie de personnages quasiment "ordinaires" et où le personnage central est paumé, M. Dees. le sentiment dérangeant qu'offre ce personnage est contrasté par la bienveillance que l'auteur lui porte, et cela rend la lecture vraiment difficile parfois, surtout au niveau de l'identification. En effet, on ne s'identifie à personne. Les parents ne sont pas assez étoffés et trop "ordinaires" justement, le frère Gilley est déjà plus intéressant mais même son rôle, qui au départ pourrait prendre une tournure intrigante avec le regard déçu que lui porte son père, finit par devenir normal et négligeable. le flic Tom n'est pas profondément attachant non plus. Et Katie la disparue est à peine plus enthousiasmante car les seules descriptions qu'on a d'elle proviennent presque uniquement du point de vue de M. Dees.

Je ne peux pas parler de M. Dees plus que cela. Mais lorsqu'on lit la quatrième de couverture : Katie, 9 ans, on se dit qu'il y a sûrement une affaire de pédophilie cachée là-dedans... Vous verrez pas vous-même.

Ma déception est donc assez grande, je m'attendais à un thriller psychologique haletant mais il ne s'agit que d'un simple roman décrivant la nature humaine finalement.

J'ajouterai cependant que l'auteur a une plume vraiment très belle, romanesque, ronde et tendre. Il fait de ses personnages des personnages qui pourraient sembler actifs mais qui sont entrés dans la passivité, qui regardent la vie se dérouler et puis soudain quelque chose va venir les bouleverser et alors leurs réactions sont disproportionnées. J'attendais peut-être encore plus de "violence" ou de "tension", de "suspense" mais l'auteur semble poser un regard d'ensemble sur un évènement qu'il a créé de toute pièce à partir d'un souvenir de son enfance (à la fin du livre).

Encore une fois je n'avais pas prévu le bon coupable, mais malheureusement même en apprenant qui était le coupable, je n'étais pas surprise. Peut-être la fin a-t-elle été amenée de façon un peu maladroite ? Mais les sentiments de nostalgie et de tristesse sont bien présents vers la fin du roman.

Le livre devient véritablement "palpitant" vers la page 144 du roman.

Les points positifs: le rythme, la narration, le style.

Les points faibles: le manque de suspense, la faiblesse des personnages, peu d'émotions fortes.
Lien : http://www.unefrancaisedansl..
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Ce livre choral évoque un drame survenu quelques trentaines d'années plus tôt : la disparition d'une petite fille de 9 ans. On lit ce livre avec la boule au ventre car ce qui est relaté est terrible, dérangeant car chacun, coupable ou pas tente de se justifier de ses actions au moment des faits, le lecteur est manipulé par des vérités et contre-vérités pour au final s'interroger et se faire sa propre opinion.
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Katie, 9 ans, disparaît alors qu'elle se rend à la bibliothèque en vélo pour rendre ses livres.
Cette disparition va bouleverser le quotidien de la petite ville.
Dès le début du récit, nous avons deux suspects à nous mettre sous la dent : M. Dees et Raymond R. L'histoire évolue en suivant leur vie a très leurs yeux ou des autres protagonistes du livre.

Une début d'histoire qui prend tout de suite le lecteur dans la quête de retrouver en vie Katie. Et puis, vers le milieu du roman nous avons des longueurs qui plombent l'action et fait du surplace.
J'ai lu le livre jusqu'à la fin mais elle fut sans grande surprise. Ce fut une lecture en demi-teinte.
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La très belle couverture et la 4ème de couverture avaient attiré mon attention, il y a déjà plusieurs semaines, lorsque j'avais regardé le calendrier des livres à paraitre. Alors, quand Babelio a proposé une Masse Critique privilégiée, j'ai saisi l'occasion… D'ailleurs, je remercie Babelio et les Editions Sonatine qui m'ont permis de découvrir ce roman et cet auteur.

"Cet été-là" est un roman qui nous plonge dans la noirceur humaine. Certains lecteurs ont dit qu'il s'agissait d'un roman noir, qu'ils ont trouvé la lecture malsaine, dérangeante, qu'elle les a mis mal à l'aise. Et j'ai ressenti également la même chose, surtout quand M. Dees prenait la parole… Tour à tour, quelques protagonistes vont nous raconter une histoire horrible et bouleversante, la disparition d'une fillette de 9 ans, en nous décrivant les évènements et les jours qui ont précédé ce drame jusqu'au dénouement.

Même si je n'ai pas retrouvé dans cette histoire ce qui me plait tant dans les romans parus chez Sonatine, la lecture n'a pas été désagréable. L'écriture est fluide et l'auteur a un vrai talent pour nous transporter à cette époque-là, dans cette petite ville, par ses descriptions et l'ambiance particulière. Bien que ce livre ait plu à un grand nombre d'entre vous, pour ma part, j'ai été un peu déçue. J'ai trouvé le rythme trop lent et l'histoire un peu trop linéaire sans retournements de situation, sans rebondissements, sans suspense, et il manquait une fin plus surprenante…

Un père riche et bienfaiteur pour la petite communauté. Un professeur solitaire, presque insignifiant, mais apprécié pour ses compétences. Un voisin paumé, rejeté par les autres, un peu envieux et sans le sou… Des personnages bons en apparence mais ayant leur grande part d'ombre. Pour ne pas spoiler,

Pour moi, ce roman n'est pas un thriller psychologique. Il m'a fait penser au roman "Kentucky Song" de Holly Goddard Jones, où l'auteure fait une radiographie de la société et une étude psychologique de ses personnages.
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Cet été-là fait partie des thrillers très attendus de cette année, les éditions Sonatine sont devenus reines dans les découvertes du genre mais pour une fois je suis assez mitigée...

Les avis très positifs sur ce titre sont nombreux mais je ne rejoins pas l'avis général et je vous explique pourquoi. Ce livre n'est absolument pas mauvais, il n'était juste pas pour moi : l'écriture est fluide, l'intrigue de départ est assez classique mais intéressante, la construction narrative est bien pensée... Tout était là pour me plaire mais...

Pour commencer si le mystère de départ (la disparition de la jeune Katie) instaure une atmosphère tendue, le côté page turner s'essouffle très rapidement : plus j'avançais dans ma lecture, plus je m'ennuyais. En effet nous faisons connaissance avec les différents protagonistes : le frère de la victime, le professeur de cette dernière, le présumé coupable, la compagne de ce dernier et parfois une narration externe portant sur certains quartiers de la ville et les pensées/agissements de ses habitants. Pourtant cette alternance n'amène pas forcément un rythme soutenu et je me suis peu à peu désintéressée des pensées de chacun.

Les protagonistes ne sont pas forcément attachants, je n'ai ressenti aucune empathie, aucun sentiment particulier envers eux : j'avais l'impression d'être complètement extérieure. A mes yeux le suspens est vite effiloché, il n'est même pas au coeur de l'ensemble car Lee Martin fait reposer son histoire sur les émotions de ses protagonistes. C'est un portrait de la nature humaine, des émotions les plus enfouies, des secrets les plus inavouables... J'avais l'impression d'avoir déjà lu ce genre de récit et malgré l'unanimité autour de ce titre, je suis passée complètement à côté.

En définitive, je n'ai malheureusement pas réussi à rentrer dans ce roman mais je pense qu'il peut plaire au plus grand nombre !
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Comment Katie quitte-t-elle la maison au début du roman ?

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