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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Mariss est une "rampante" mais elle rêve de voler, de faire partie des "aériens". Remarquée par un aérien sans progéniture lors de son enfance, elle parvient à réaliser son rêve. Mais l'adversité est bien présente sur ce monde où la tradition prime sur tout le reste : son père adoptif a pour finir un fils né de sa chair qui devient donc l'héritier de ses ailes. L'ironie est d'autant plus grande que le jeune garçon, Coll, n'a absolument aucune envie de devenir aérien. Lui ce qu'il veut, c'est être barde.

Le livre est divisé en trois parties, relativement distinctes l'une de l'autre, mais constituant chacune un moment clé de la vie de Mariss et une lutte ardue contre le système en place. Parce que dans Elle qui chevauche les tempêtes, il sera souvent question de l'absurdité d'un mode de fonctionnement statique, basé sur les traditions, qui est incapable de se remettre en question et de s'adapter à la réalité. Ainsi cette obligation de transmettre ses ailes à son enfant, celui-ci dut-il être un piètre aérien. Dans un monde hostile, où la technologie est rare, laisser des ailes précieuses, faites dans un matériau impossible à renouveler, s'abîmer en mer car elles sont confiées à des personnes dont les compétences ne sont pas suffisantes pour en tirer le meilleur parti, est dangereux pour la sauvegarde de l'humanité. Et c'est ce contre quoi se bat Mariss.

J'ai vraiment adoré ce bouquin. L'histoire est très prenante, on se laisse complètement emporter par les tempêtes qui régissent cette planète, qu'elles soient naturelles ou humaines. Si je devais faire un résumé en un seul mot je dirais "émotion". C'est vraiment ça qui fonctionne dans ce livre : on se passionne pour le destin de Mariss et des personnages qui gravitent autour d'elle et les pages se tournent toutes seules.

Le livre n'est pas parfait. On a parfois l'impression que l'intrigue est un peu facile, que Mariss arrive trop facilement à ses fins. Sans doute que cela manque aussi de la cruauté propre à Martin et de l'étrangeté glauque propre à Lisa Tuttle. Mais on ne s'y arrête pas vraiment tellement on est emporté par sa lecture.

Pour moi Elle qui chevauche les tempêtes constitue un excellent roman de divertissement, avec ce petit plus de la réflexion sur l'injustice et le carcan imposé par les traditions. C'est aussi un bouquin que je mettrais sans hésiter dans les mains de quelqu'un qui n'aime pas spécialement la science-fiction. Déjà le background science-fictif est plus que léger mais je pense que la façon dont est contée l'histoire, les thèmes abordés et les personnages sont propres à plaire aux lecteurs qui sont habituellement plus branchés littérature générale.

Notez que pour les petites bourses, Elle qui chevauche les tempêtes est sorti chez J'ai Lu sous le titre original : Windhaven.

Lien : https://dragongalactique.com..
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Je me suis procuré ce roman pour deux raisons essentielles. D'abord pour continuer de découvrir l'oeuvre de Lisa Tuttle que j'apprécie de plus en plus au fil de mes lectures, puis pour sa collaboration avec Georges R Martin que je n'ai jamais lu, même si je connais le Trône de Fer à travers le show tv.
C'est donc avec suffisamment d'enthousiasme que je me suis lancé dans la lecture de ce livre.
Celui ci est découpé en trois parties distinctes et si, de prime abord, je me suis facilement laissé embarquer dans les aventures de Mariss et des Aériens, je me suis rendu compte dès la dernière partie, intitulée "la chute", que mon intérêt allait décroissant. La sauce a pris dès les premières pages. Il faut dire que le monde développé par les deux auteurs présentaient des aspects sinon originaux, du moins très intéressants. Et c'est bien justement dans le développement que le bâs blesse. Plus de 400 pages n'auront pas suffi à développer suffisamment cet univers si prometteur pour me permettre d'accrocher véritablement, de m'immerger entièrement dans cette histoire. Les deux premières parties sont prenantes, la conclusion autour des scènes des épreuves sont bien écrites et suscitent un réel intérêt. Mais la troisième partie, qui se déroule chronologiquement plusieurs décennies après, décroche complètement le lecteur. Car même si on retrouve les mêmes personnages, il ne s'agit pas de la même histoire. Difficile dès lors de pouvoir s'investir dans une lecture alors que les précédentes parties promettaient un développement passionnant.
Côté personnages parlons en. Ils ne sont pas suffisamment développés eux non plus. Une foule d'entre eux ne sont que cités, quant d'autres n'ont qu'un rôle épisodique. Les principaux auraient dû mérité un traitement beaucoup plus en profondeur. En finissant la troisième partie, il apparaît au fil des lignes, et surtout entre elles, que les auteurs traitent de vieillesse, de deuil et de mort. le ressort dramatique s'articulant autour du personnage principal, Mariss, aurait dû être amené beaucoup plus tôt pour que celui prenne toute sa force, atteigne toute son ampleur. Pour faire un mauvais jeu de mot avec le sujet du livre, le côté dramatique tombe à l'eau dans cette dernière partie alors qu'il a clairement été préparé pendant les 400 pages précédentes. je précise que je parle de l'épilogue ( donc une ultime quatrième partie) qui tient sur presque dix pages, et qui se veut la conclusion logique. Si le souhait des auteurs étaient de traiter les thèmes ci dessus, pourquoi avoir développé une troisième partie bien dispensable, voire contestable, ou pourquoi ne pas avoir orienté cette partie ci autour de ces mêmes thèmes. Car finalement même si en soi, celle ci présente un certain intérêt, et propose, sans les développer, des idées lumineuses, elle donne l'impression d'avoir été écrite simplement pour noircir des pages blanches et allonger substantiellement le roman.
Malgré tout cela, et une légère déception pour le dernier tiers du livre, j'ai pris plaisir à le lire, j'ai apprécié les idées des auteurs, ainsi que l'écriture. Je ne saurais dire comment se déroule concrètement l'écriture à 4 mains d'un livre, mais j'y ai retrouvé la finesse de Lisa Tuttle.
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Un univers essentiellement marin, avec des îlots rocheux éparpillés, certains à peine plus gros permettant un peu de culture néanmoins. Un climat venteux, tempétueux la plupart du temps et son corollaire, des mers et des océans déchaînés et peu cléments. Et pour arranger les choses, ces eaux sont infestées de monstres marins tel les scyllas dont les descriptions m'ont fait penser à des dragons d'eau avec de longs, très longs cous capable de choper au vol tout imprudent descendant trop bas.

Si on est bien dans un univers de Fantasy, l'histoire de ces contrées s'ancre elle dans la SF. Des voyageurs stellaires s'y sont échoués avec leurs vaisseaux plusieurs siècles auparavant. Forts d'une technologie avancée et de matériaux issus de leur engins, ils ont construits des paires d'ailes pour se déplacer d'île en île et coloniser la planète. Beaucoup se sont perdues au fil des ans, échouées, fracassées, englouties ou même croquées par un scylla. Il en reste peu aujourd'hui, et elles se transmettent de parents à enfants, restant ainsi dans la même famille. de cet usage découle une division très nette entre les hommes, d'un côté les Aériens et de l'autre les Rampants.

La suite sur le blog ;)
Lien : https://www.bookenstock.fr/2..
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Très bon roman de science-fiction : un vaisseau spatial s'écrase sur une planète ou les seules terres émergentes sont des îles et après quelques centaines d'années les survivants ont créé une nouvelle civilisation. Je me suis envolé avec l'héroïne tellement les mots étaient forts pour décrire les sensations du vol à voile que je pratique en para-pente
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Voler est un rêve pour tous, mais sur la planète de Mariss, c'est aussi un outil de ségrégation.
Des ailes en métal se transmettent de père en fils, ou en fille. Mais Mariss se fait adopter par un des ces chanceux "aérien". Elle prend gout au vol et ne s'imagine pas rendre ses ailes.
Et une personne seule lance alors une révolution. Mais cela va toucher plus de monde que Mariss l'imagine, dans sa volonté au départ égoïste de voler.
Très bien écrit ce roman à 4 mains explore les relations d'une société particulière avec le reste du monde, mais aussi celles entre ses membres, les répercussions des actes de chacun sur tous, l'importance des passions et du respect des autres.
On s'attache à l'héroïne, on aime ce monde, qui est si bien décrit
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Un joli petit roman humaniste parfaitement construit et écrit.
Lien : http://philemont.over-blog.n..
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J'avais tout lu et adoré la fameuse série du Trône de Fer, je ne pouvais que vouloir lire ce one-shot de ce romancier de fantaisie que j'admire tant en collaboration avec Lisa Tuttle. Et je n'ai pas été déçu !⁠

La société qui nous est présentée est divisée en 2 castes : les rampants et les aériens. Ces derniers sont équipés d'ailes dont les secrets de fabrication sont depuis longtemps perdus. On dit que les anciens sont arrivés en vaisseau sur cette planète qui comporte exclusivement des iles cernées par des flots au courants violents et infestés de monstres sanguinaires.⁠

Sur un monde où les segments de terre ferme subissent une telle fragmentation et où la navigation est si hasardeuse, le rôle de l'aérien est crucial. C'est lui qui porte les messages entre les différents dirigeants. Face aux rampants, cloué à terre et cernés par les flots, ils sont tout-puissants. ⁠

Depuis tout petite, Mariss a les yeux levés vers le ciel. Comme Icare, elle rêve de prendre son envol. Un jour, la chance lui sourit. Elle apprend à voler et excellent vite dans l'art de la vitesse et des acrobaties aériennes. Mais comment faire face à l'animosité des autres aériens ? Elle est née rampante après tout. En défiant le vent et les tempêtes, elle outrepasse sa condition et brise les traditions. Est-ce le premier pas vers une révolution des moeurs et des coutumes ?⁠

Un monde où j'ai aimé voler. Je ne lis presque plus de fantaisie et de science-fiction, mais des livres comme celui-ci me permettent de m'y replonger le temps de quelques jours. Je peine à trouver le temps de sauter dans des sagas de 8 livres, c'était donc parfait. ⁠

Merci encore aux éditions Folio pour leur envoi !
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Dans un monde à la fois futuriste et rétrograde, les Hommes peuvent voler grâce à des appareils complexes qui leur servent d'ailes. Oui, mais voilà : seuls quelques élus y ont accès, et ce droit se transmet par le sang. Mariss, elle, ne peut pas voler car elle est une rampante. Cependant, c'est son rêve le plus cher, et un aérien sans descendance lui transmet ses ailes.
La voilà à s'exercer et parcourir les cieux…

Le problème, c'est que dans ce système de castes, les traditions sont bien ancrées. L'héroïne va devoir y faire face, et faire valoir son droit à voler, à faire partie des aériens malgré sa basse extraction.

La première partie du livre est finalement assez classique, roman d'apprentissage remis au goût du jour ou même à celui de demain. La suite se révèle plus intéressante : Mariss va lancer une révolution, mais presque à son corps-défendant, parce qu'elle n'est pas de ceux qui se sacrifient pour une cause, non, elle est égoïste et ne pense qu'à sa propre vie, qu'à son propre désir de voler. Elle va devoir évoluer, d'elle-même ou par la force des choses… et sa maturité naissante est très bien décrite.

C'est un apprentissage de la vie, de l'âge adulte, des rêves et des limites et de la vie d'une communauté restreinte et élitiste.

Le texte en lui-même est beau, et on pardonne les faiblesses de l'histoire avec ce style particulier, un peu poétique et très beau, dans lequel je me suis laissé porter. Cependant, le monde est assez peu creusé (ce qui m'a déçue, étant donné l'un des deux auteurs) et les autres personnages un peu trop secondaires. Mais pour passer un agréable et émouvant moment, ce livre est parfait, et à mettre entre toutes les mains car l'aspect science-fiction est vraiment peu visible et n'est pas du tout l'objet principal du roman.

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