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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Le tome deux présente un roman : la mort du père et le début de celui appelé « l'été 1914 » qui prendra fin dans le troisième tome. Je ne parlerai ici que de cette mort digne de scènes de peintures des grands maîtres flamands tellement l'univers entourant le futur mort est sombre, empli de religiosité, de repentance dans la douleur, cela sent l'urine et les médicaments. Les gestes sont discrets, essayent de soulager. Cette passation du nom permettra le retour du fils prodigue toujours sur la réserve bien que recherchant toujours l'amour de sont père. Puis il y a l'enterrement et les mémoires. Tout un programme bien alléchant.
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C'est la grande fresque familiale, historique et sociale du début du XXème siècle. C'est vers quinze ou seize ans que je me suis passionné pour cette saga. Elle m'avait énormément marquée. Alors la reprenant plus de quarante ans plus tard, je craignais d'être déçu. Quelle erreur de jugement! Je me suis de nouveau enthousiasmé et cette fois je dirais de façon gourmande.

L'histoire pourrait paraître aujourd'hui un peu désuète, mais très vite on éprouve une tendresse certaine pour Antoine et Jacques élevés dans un milieu rigide et bourgeois, bientôt balayé par la Grande Guerre. le premier, Antoine, futur médecin, est sérieux et conformiste. Jacques est indomptable, insoumis, utopiste et rêveur; il incarne le romantisme de l'époque. Adolescent je n'avais d'yeux que pour Jacques. Aujourd'hui c'est bien différent.

On se captive de bout en bout à suivre le destin des personnages hors normes que sont Jacques, Antoine, Jenny et Rachel. Ils sont toujours aussi bouleversants et chargés d'émotion. Roger Martin du Gard n'a pas son pareil pour nous faire entrer dans la psychologie de ses personnages.
L'écriture est agréable, simple, splendide. Un régal!
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lu à l'adolescence, Les Thibault m'avait marquée par l'ampleur du propos et sa densité. Des années après, je me redécouvre la même admiration sans borne pour cette saga. le tome deux s'ouvre sur l'agonie d'Oscar Thibault, le patriarche et sur les réactions complexes des deux frère, Antoine et Jacques, face à cette mort. A ce stade du texte, Antoine est un médecin ambitieux qui a besoin de montrer ses compétences et d'être admiré. L'ordre bourgeois ne le dérange pas plus que la marche à la guerre qui, inéluctablement, se précise. Antoine est prêt à servir son pays s'il le faut. A l'opposé, Jacques reste l'étudiant brillant mais idéaliste et obstiné qui croit à la fraternisation des peuples et à une internationale des travailleurs qui mettrait en déroute les politiciens, les diplomates et les financiers qui, eux, ont intérêt à la guerre. Réfugié en Suisse où il travaille aux côtés de pacifistes dont il a adopté les idées, il va écouter Jean Jaurès quand il vient à Paris. Parallèlement, alors qu'Antoine voit les femmes comme un passe-temps et ne semble pas avoir de temps pour l'amour, Jacques, lui concrétise son amour pour Jenny, la soeur de son ancien camarade de pension, Daniel de Fontanin.
Même si les descriptions des manoeuvres politiques et diplomatiques qui s'affichent ou sont faites en sous main sont longues et parfois complexes, elles permettent de faire renaitre tout un monde disparu et de faire comprendre les motivations des personnages principaux pour qui la guerre est soit une chimère soit une tragédie qu'il faut éviter; en effet, l'assassinat de l'archiduc héritier du trône d'Autriche Hongrie force les grandes puissances à prendre position. La guerre, qui jusque là, était une éventualité, devient quasi certaine. Nos deux Thibault vont devoir se positionner.
Ce second tome m'a enthousiasmée, comme le premier. Il est clair qu'Antoine et Jacques vont se faire happer par ce conflit mondial qui ne les laissera pas indemne.
Une très belle oeuvre.



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Ce tome 2 est intense et prenant. La première partie "la mort du père" est une réflexion philosophique sur la vanité, l'orgueil, la mort, l'agonie, la religion et l'athéisme. Dans "L'été 1974", c'est une leçon d'histoire qui nous attend. A travers Jacques, sympathisant et militant socialiste ; Antoine, obnubilé par son métier et ses amours, L Histoire s'écrit. L'auteur, fort de documentation, nous explique les prémices de la première guerre mondiale à travers les jeux politiques et les alliances des nations européennes. Excellent !
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