AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,04

sur 14 notes
5
3 avis
4
3 avis
3
0 avis
2
0 avis
1
0 avis
Un fils en quête de ses origines,à la recherche de son père. Deux histoires en parallèle 'avec entre elles deux ,60 ans d'écart.
Arthur " arrive au bout du rouleau" ,alcoolique et dépressif se fait " jeter" par son amie Camille ,belle norvégienne dont la famille est puissante financièrement dans son pays.Ayant tout fait pour qu'il s'en sorte ,à bout de ressources elle le " vire manu-militari" de son appartement.
Une valise à la main ,il atterrit chez son frère Dan et en désespoir de cause se réfugie chez sa mère. Sa mère, fervente militante communiste qui lui fait comprendre que ses problèmes existentiels viennent de l'absence de son père et elle l'engage à aller voir un homme : Ignacio Obregón, un vrai communiste qui a combattu Franco ; Son père et lui étaient inséparables durant la guerre d'Espagne.
Il vit en Andalousie et y est connu comme un célèbre sculpteur.
Arthur va partir à sa recherche et toute l'histoire en fait,est centrée sur la vie de ces deux personnages.J'ai beaucoup aimé les nombreux retours en arrière lors de la guerre d'Espagne,au travers le récit d'Ignacio Obregón.
Des épisodes sanglants où le seul mot de ralliement des miliciens était : " Viva la muerté".
La recherche d'un père ,un fils déboussolé, un sculpteur qui au travers ses sculptures tente de chasser les démons sanglants qui hantent ses nuits.Deux tranches de vie qui en final sont très bien écrites et nous emmène dans un passé douloureux.Avec des scènes très violentes, un roman noir,mais qui grâce aux recherches de l'auteur( cf: Michel del Castillo)nous fait revivre certains événements de la guerre d'Espagne. Si comme moi vous aimez qu'un roman ,en plus d'une histoire fictive vous enrichisse de faits historiques ,sans que ce soit pesant,je vous encourage à lire ce roman..⭐⭐⭐⭐
Commenter  J’apprécie          130
En 1990, à Paris, Arthur est à la dérive. Musicien à la carrière prématurément coulée par un talent limité que l'alcool n'a pas arrangé, incapable de s'aimer et d'aimer quelqu'un d'autre, il est près de sombrer. Prompt à rejeter la faute sur une mère distante qui elle-même voit dans les échecs de son fils la marque de l'absence d'un père, Arthur fuit vers l'Espagne où pourrait se trouver l'homme le plus proche de ce père disparu.
En 1934, dans un village minier des Asturies, Ignacio rejoint la grève générale et le Parti communiste. Deux ans plus tard ce sera la guerre civile et, entre temps, la perte de l'innocence.
À travers ces deux destinées évidemment amenées à se croiser, ces deux quêtes de soi, Olivier Martinelli livre un roman rude, âpre, sur l'engagement au sens général du terme, qu'il soit politique, amoureux, artistique… mais aussi sur l'amour ou plutôt sur son absence. Car ce qui ressort de Quelqu'un à tuer, c'est bien cela : la vacuité de vies sans amour, que celui-ci n'ait jamais existé où qu'il ait disparu. C'est le poids des histoires personnelles et de la grande Histoire, de la manière dont elles modèlent les hommes, peut-être plus souvent pour le pire que pour le meilleur. C'est l'histoire de ceux qui pour avancer cherchent quelqu'un à tuer : le père, la mère, eux-mêmes… et qui doivent ensuite porter le poids des morts.
Parsemées de rencontres qui apportent malgré tout un rayon d'espoir, de confiance en l'Homme, ici un couple qui vous cache, là un homme qui vous offre un toit et un couvert, les errances d'Ignacio et d'Arthur demeurent deux histoires noires, chacune à leur façon, bien portées par la plume précise d'Olivier Martinelli à laquelle on pourra occasionnellement reprocher de se montrer parfois un peu trop démonstratif.
Cela donne en fin de compte un ouvrage au croisement du roman noir, du roman historique et d'une fausse autofiction mais résolument sombre.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
Commenter  J’apprécie          100
Trajectoires parallèles sur trame de Guerre d'Espagne, et un angiome plan, scarification mortifère sur le corps de trois des personnages…

1990
I - Arthur CASTILLA : Etat civil – 27 ans
Né en 1963, célibataire, vient de se faire larguer par Camille, riche héritière norvégienne
Mère : militante communiste
Père : a quitté le foyer familial quand Arthur était tout jeune enfant, n'a plus jamais donné de ses nouvelles,
un frère Daniel « Dan ».
Profession : après un bac D, inscription en fac de sciences, en vue d'un DEUG, abandon des études, essai infructueux dans la chanson, petits boulots dans l'intérim.
Signes particuliers : Oisiveté et alcoolisme.
Après une nuit de beuverie, se lance à la recherche de son géniteur, enfin plus précisément d'un homme qui l'a bien connu, Ignacio Obregon, sculpteur de talent, qui réside dans le Sud-Ouest de l'Espagne à Huelva.

1934-1936…
II - Ignacio Obregón : né en 1916 à Mieres – Asturies
Père mineur , décédé de la silicose
Deux soeurs Victoria, Rosa, deux frères Juan, le petit dernier et Francisco, dit Paco, dit Cisco, devenu à la mort du père, mineur lui aussi,et qui a participé à la grève insurrectionnelle dans les mines, prémices du drame.
Ignacio et Franciso, en 1934, prennent part aux combats de la Révolution asturienne à Oviedo , mais doivent fuir pour échapper aux terribles représailles . Marche forcée vers Madrid.
La guerre civile éclate et les atrocités, de part et d'autre des deux camps, se multiplient. La haine appelle la haine, la vengeance, d'autres vengeances, la mort, d'autres morts.

Arthur et Ignacio se racontent, tour à tour, 56 ans après le début de la guerre civile.
On suit Arthur dans son périple à travers l'Espagne et le Portugal (accès le plus direct pour parvenir en Andalousie). Cette pérégrination douloureuse et initiatique, au bout du voyage, sera à la fois douleur et rédemption.
Parallèlement, par le jeu d'analepses, on découvre les événements dramatiques qui vont plonger la famille Obregon dans les affres de cette guerre fratricide.

Psychologie des personnages finement observée :
Il y a ceux pour qui la vie d'un homme reste sacrée, les autres qui n'hésitent pas à tuer, parce que c'est le prix de la liberté, le prix de la survie, et qu'une première fois, la plus difficile, entraîne d'autres, banalité de l'acte.

Récit émouvant qui plonge le lecteur dans les remugles de l'Histoire du XX e siècle, où le spectre de Guerre d'Algérie participe aussi au récit en apportant son lot de souffrances et de désespoir.

Ecriture sobre mais qui n'est pas dénuée de sensibilité.

Et puis pour l'auteur comme pour moi des souvenirs familiaux qui sont autant de stigmates qui remontent en surface, comme un cilice, transmis de génération en génération et qu'il faut continuer à porter pour ne pas oublier …


Commenter  J’apprécie          90
Du plomb coincé dans la gorge durant la Guerre civile espagnole, portant loin ses conséquences.

Sur mon blog : https://charybde2.wordpress.com/2016/07/13/note-de-lecture-bis-quelquun-a-tuer-olivier-martinelli/

Lien : http://charybde2.wordpress.c..
Commenter  J’apprécie          30
Ce sont deux histoires en parallèle, en Espagne et au Portugal, un combattant républicain de la guerre de 36 et un fils d'émigré à la recherche de son histoire en 1990. L'écriture est agréable et les personnages intéressants. L'histoire est bien ficelée et se lit sans peine. L'auteur dit avoir mis beaucoup de lui-même dans ce roman. Une belle découverte.
Commenter  J’apprécie          20
"Quelqu'un à tuer" pour sauver deux vies imbibées de noirceur. Deux vies de mecs, celles de Arthur et Ignacio qui ne manquent pas de types à zigouiller, à commencer par eux-même, qui sait. Et pour cause ....

2014. Arthur est un mec paumé qui picole et qui glande. Pour enfoncer le clou, sa belle Suédoise vient de le laisser tomber, lassée de ce musicien raté sans ambition. Pourtant, elle l'avait aidé à enregistrer son premier album, elle y croyait, lui aussi un peu. Au final, leur couple se fracasse et Arthur se transforme en loque humaine. Pas question de trouver refuge chez sa mère, une communiste endurcie, qui ne lui a témoigné ni tendresse ni amour depuis son enfance. Elle le tient sans doute pour responsable du départ précipité de son père, un matin en douce alors que le gamin n'avait que deux ans. Il ne l'a jamais connu, alors qu'il aille le trouver maintenant. En Andalousie, un type, Ignacio Obregon, héros de la guerre d'Espagne, lui dira où le trouver. Il est temps de régler ses comptes avec son père.

1936. La guerre d'Espagne happe la vie d'Ignacio, une vingtaine d'années, mineur comme son père dans un village minier d'Asturies, et communiste comme ces ouvriers, les gens du peuple. Avec son frère il est contraint de fuir son village, il laisse derrière lui sa mère et ses soeurs, et Candela celle qu'il a aimée. Ignacio s'engage sans concession dans le guerre civile. Sa lutte contre le franquisme sera impitoyable et ses actes de guerre, ses exactions en série, lui vaudront à jamais respect et crainte.
Au bout de ce parcours chaotique, les deux hommes vont se rencontrer. Ils ont mené une vie exempte d'amour car il leur a toujours filé entre les doigts. A cause de ceux qui les en ont privé : père et mère, oppresseurs du peuple, militaires, Franco et autres petits cons de passage. Les responsables ne manquent pas, alors Ignacio et Arthur ont tout plaqué pour partir à la recherche de "quelqu'un à tuer". Ils foncent, effrayés par leur propre image de salaud et de raté. Pourtant, leur quête ne se termine pas comme ils l'imaginent car en chemin ils font de belles rencontres qui les changeront à jamais et inconsciemment leur feront revoir leur jugement. Tout ne semble plus foutu.

Olivier Martinelli a écrit un roman noir. Un vrai avec pour décor la guerre d'Espagne (bien documentée d'ailleurs grâce à Michel del Castillo) marquée par la cruauté qu'elle engendre et les hommes qu'elle broie. J'ai été impressionnée par le personnage d'Ignacio, enragé et destructeur. Pourtant on sent que cette rage vacille, grâce à son petit frère et cet instituteur et sa femme que la guerre met sur son chemin. Au final, il s'agit bien d'un roman d'amour aussi, qu'il soit maternel, fraternel ou conjugal. Ces deux hommes sont également à la recherche de quelqu'un à aimer... J'ai apprécié ce road trip vers l'Andalousie et au bout de la route cette rencontre touchante et cinglante à la fois .

Olivier Martinelli aime la musique aussi, ça on le savait depuis la publication de ses derniers romans Une légende et La nuit ne dure pas. Il propose d'ailleurs des lectures accompagnées d'accords flamenco. Belle idée ! Vous aurez peut-être le chance de les entendre. En attendant, lisez Martinelli !
Lien : http://noireframboise.blogsp..
Commenter  J’apprécie          20


Lecteurs (30) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3190 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}