À la Maison Blanche, on envisage sérieusement une confrontation nucléaire. Autour du bureau ovale, Kennedy et son entourage envisagent le pire, le tir de missiles atomiques. Selon ses experts, pas moins de 150 millions de morts seraient à dénombrer de part et d’autre dans le premier quart d’heure de la confrontation. Un chiffre qui fait froid dans le dos du président, mais qu’il se dit prêt à assumer. Plutôt morts que rouges, serait-on tenté de commenter.
Atomiser la Chine pour la forcer à capituler à l’exemple du Japon en août 1945 ? Un scénario jugé trop dangereux par la Maison Blanche, mais aussi par le Comité des chefs d’état-major. D’aucuns savent que l’Histoire ne se répète jamais tout à fait de la même façon et qu’elle adore l’impondérable et les effets de surprise.