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Critique de iris29


iris29
21 septembre 2021
2° tome des aventures de l'avocate indienne Perveen Mistry interdite de plaidoirie , car elle est une femme , en Inde , en 1922...
Mais on avait vu dans le premier tome, comment cette injustice pouvait être contournée , car en Inde il existe la "purdah", (séparation stricte des femmes et des hommes) et lorsque l'homme vient à mourir, les droits de ces femmes ( les exécutions testamentaires, et parfois les accusations de meurtre ) ne peuvent être défendus par des hommes , car ils n'ont pas le droit de rentrer dans leurs appartements , et c'est là qu'intervient notre Perveen, seule femme de loi, indienne, à pouvoir pénétrer dans ces lieux et interroger les témoins, ou futures héritières.
Dans le petit état princier de Satapur, le maharadjah et son fils aîné étant morts, se pose la question de l'éducation du futur héritier. Cours à domicile, école indienne ou pension en Angleterre ? de plus, comme, les hommes ont tendance à mourir un peu trop jeunes dans cette famille, un danger ne pèse-t-il pas sur les épaules de ce petit prince. Et comme, nul homme ne peut pénétrer dans l'enceinte du palais, Qui d'autre que Perveen peut s'y rendre ?
De Bombay à ce petit bout du monde presque inaccessible, nous suivons les pas de Perveen , qui avant d'arriver sur les lieux de sa mission, doit affronter les chaises à porteurs, des sentiers escarpés, des tigres et peut-être des hommes mal intentionnés.
L'intérêt de ce roman n'est certes pas dans l'histoire policière , le suspens ; on est dans une série policière historique et ce qui importe, c'est les moeurs, les différences entre hommes et femmes, les différences entre notre pays et l'Inde et les différences entre le début XX° et le XXI ° siècle. Que Sujata Massey (auteure américaine d'origine indienne) nous parle de la Purdah et on est déjà ailleurs... Ces femmes qui n'avaient pas le droit de croiser un autre homme que leur mari, (alors que lui ne se gênait pas pour "croiser" d'autres femmes...) , ces femmes qui doivent parler aux étrangers derrière un paravent, pour ne pas être vues, qui ne peuvent sortir du palais, pour les mêmes raisons... Seulement voilà, l'auteure a déjà exploité cela dans son premier tome, et j'ai un peu l'impression d'une redite.
Reste cette traversée pour accéder au palais, ce personnage de femme avocate, libre dans sa tête mais pas vraiment dans sa vie, devant faire des compromis, devant ruser pour exercer son métier. Reste toute cette nourriture décrite qui nous dépayse et nous met l'eau à la bouche... Reste les singes que l'on voit dés qu'on ouvre la fenêtre, ou qu'on apprivoise... Reste un palais où l'on empoisonne un peu trop souvent...
Tous ces petites choses qui font qu'on découvre, qu'on entrevoit subrepticement un pays, un autre monde qui reste si mystérieux.
Il se trouve que je lis également en parallèle la série policière historique d'Abir Mukherjee (auteur écossais d'origine indienne) , et que ça se passe à la même époque , et que parfois ça se rejoint un peu, même si leurs personnages principaux sont diamétralement opposés.
Peut- être que c'est pour cela que je n'ai pas accroché avec ce tome 2 autant qu'avec le 1, il n'y a plus la surprise, la découverte.
Même si l'auteur introduit dans ce tome, un homme qui pourrait bien devenir...
Et c'est comme ça que les auteurs nous piégent, on a envie de découvrir ce qui va advenir de Perveen et...
Argghh ! Dur la vie de lectrice...
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