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Critique de Callipalabra
L'auteur, Dominique Massoni, est diplômée de littérature comparée mais aussi de sociologie du travail et d'ergonomie, elle tient les deux bouts c'est évident ! Munie de tels diplômes et expé-riences professionnelles, il est clair qu'elle ne pouvait qu'écrire cet ouvrage de recherche.
Dans ce petit livre, à vocation universitaire, Dominique Massoni analyse en parallèle trois romans, Tous les noms, du Portugais José Saramago, Bartleby, d'Herman Melville et le manteau de Nicolas Gogol. Mais elle fait aussi référence à un nombre impressionnant d'autres livres et auteurs, qu'ils soient romanciers ou sociologues, récents, ou du siècle passé (sept pages de bibliographie, une somme qu'elle a analysée et qu'elle utilise dans son ouvrage : De Balzac à Pérec, d'Arendt à Deleuze et même la Bible).
Citation de la page 88 : « Les écrivains devenus sociologues et les sociologues s'appuyant sur la litté-rature ou devenant eux-mêmes écrivains, ont contribué à cerner le personnage de l'employé entre des textes littéraires et scientifiques qui se répondent les uns les autres ». Et un sous-titre, parmi d'autres : « La littérature du monde des bureaux constitue une ressource pour étayer les théories des sociologues et des ethnologues ».
La première partie développe davantage Tous les noms. L'auteur, José Saramago, décrypte l'enquête de son personnage, nommé, comme l'auteur, « monsieur José ». L'on y découvre un monde en soi depuis la nuit des temps, un infini où règne la pensée unique, la vie, la mort et le ciel étoilé. C'est le conte d'un homme seul à la recherche d'une femme inconnue sur qui jaillit la provi-dence, un voyage initiatique où n'a plus cours le libre arbitre, une parabole de la dictature de Sala-zar au Portugal. Une analyse, non sans une pointe d'humour, où est rappelé le mythe de Babel.
Cet ouvrage de recherche met en exergue la dimension politique de la soumission que subissent les employés, soumission à des règles absurdes, à des tâches administratives d'exécution souvent répétitives, condamnées par Melville, Gogol et Saramago. La transparence et l'insignifiance de ces gratte-papiers saturent le livre de Dominique Massoni à qui, pourtant, arrive l'impensable, parfois minuscule événement, improbable brèche dans leur monde fermé, voire labyrinthique. Mais qui, peut-être, et au final, ne va pas révolutionner leurs vies minuscules.
Dans ce petit livre, à vocation universitaire, Dominique Massoni analyse en parallèle trois romans, Tous les noms, du Portugais José Saramago, Bartleby, d'Herman Melville et le manteau de Nicolas Gogol. Mais elle fait aussi référence à un nombre impressionnant d'autres livres et auteurs, qu'ils soient romanciers ou sociologues, récents, ou du siècle passé (sept pages de bibliographie, une somme qu'elle a analysée et qu'elle utilise dans son ouvrage : De Balzac à Pérec, d'Arendt à Deleuze et même la Bible).
Citation de la page 88 : « Les écrivains devenus sociologues et les sociologues s'appuyant sur la litté-rature ou devenant eux-mêmes écrivains, ont contribué à cerner le personnage de l'employé entre des textes littéraires et scientifiques qui se répondent les uns les autres ». Et un sous-titre, parmi d'autres : « La littérature du monde des bureaux constitue une ressource pour étayer les théories des sociologues et des ethnologues ».
La première partie développe davantage Tous les noms. L'auteur, José Saramago, décrypte l'enquête de son personnage, nommé, comme l'auteur, « monsieur José ». L'on y découvre un monde en soi depuis la nuit des temps, un infini où règne la pensée unique, la vie, la mort et le ciel étoilé. C'est le conte d'un homme seul à la recherche d'une femme inconnue sur qui jaillit la provi-dence, un voyage initiatique où n'a plus cours le libre arbitre, une parabole de la dictature de Sala-zar au Portugal. Une analyse, non sans une pointe d'humour, où est rappelé le mythe de Babel.
Cet ouvrage de recherche met en exergue la dimension politique de la soumission que subissent les employés, soumission à des règles absurdes, à des tâches administratives d'exécution souvent répétitives, condamnées par Melville, Gogol et Saramago. La transparence et l'insignifiance de ces gratte-papiers saturent le livre de Dominique Massoni à qui, pourtant, arrive l'impensable, parfois minuscule événement, improbable brèche dans leur monde fermé, voire labyrinthique. Mais qui, peut-être, et au final, ne va pas révolutionner leurs vies minuscules.
