La vérité sur Alice

Les gens ne deviennent pas méchants et vicieux de jour au lendemain. Ce n'est pas dans la nature humaine. Mais laissez-leur un temps d'adaptation et ils sont capables du pire.

Ce livre est une pure merveille. Je pense qu'il faut que tous adolescents devraient le lire. Le non-dits sont présents. On se prend une vrai claque dans le bon sens du terme.

C'est le genre de sourire auquel on peut faire toute confiance. Le genre de sourire qu'on ne se lasse pas de voir. Le genre de sourire que l'on arbore quand on est plus fort que tout.
Kurt Morelli est plus fort que tout.
Et un jour, je le serai aussi.

Je n'en ai pas parlé à Alice. Je sais. J'ai agi de cette façon parce qu'une partie de moi,la plus malsaine, voulait lui prouver que je n'étais pas une vierge inexpérimentée. Pourtant, après avoir couché avec Tommy,je n'avais pas l'impression d'avoir appris grand-chose. Je n'avais pas changé. Et puis,avouer à Alice que j'avais couché avec un mec qui n'était même pas mon copain,un mec qui m'avait proposé de faire un tour dans sa voiture, étais trop difficile. Trop gênant. D'accord, Alice s'était amusée avec Mark Lopez dans des circonstances similaires, mais elle, elle n'avait pas couché avec lui.
Par la suite, j'ai attendu pendant plusieurs jours que Tommy m'appelle ou m'envoie un message. J'ai passé ces derniers instants de l'été à faire les cent pas chez moi et à me regarder dans tous les miroirs en me disant : «je ne suis plus vierge.»
Il ne m'a jamais appelée. Il ne l'a jamais envoyé de message.
Mais ça,ce n'est pas le Truc Trop Horrible. Non. La suite est encore pire.

Ça m'a fait mal. Un mal de chien. Et en trois minutes, c'était bouclé.
Après,je n'eus qu'une envie :me rhabiller. Tout s'était passé si vite que mes cheveux étaient encore humides. j'enfilai ma robe et m'assis sur le lit. Je ne savais pas quoi dire. Tommy tendit le bras pour attraper son short. La petite voix à l'intérieur de ma tête qui me rappelait qu'on n'avait pas utilisé de préservatif se fit de plus en plus forte,mais je lui rabattis son caquet. Tommy ne l'avait pas proposé et je suppose que je lui avais fait confiance.

[…] je crois que les gens avaient besoin d’avoir l’impression, je ne sais pas… qu’on se serrait toujours les coudes. Alors, ensemble, on s’en est pris à Alice Franklin. Une moins que rien. Une garce. Une meurtrière.

A un moment donné, les dieux se sont habitués aux charmes d'Aphrodite.
Moi aussi, au bout de deux mois, j'ai fini par me détendre en présence d'Alice. Malgré sa beauté, son charisme et la perfection de son visage, ses lèvres et ses genoux, ma nervosité s'est atténuée.

Si Alice est restée ma meilleure amie pendant deux ans, pourquoi suis-je incapable de lui faire confiance ?
Les amis ne sont-ils pas censés s'entraider ?