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En 1874, une écrivaine célèbre, organise un jeu de pistes, par peur de tomber dans l'oubli. Cette énigme a été résolue dans les années 30, dans la Creuse, par Orazio, un jeune Italien qui avait fui son pays envahi par le fascisme. Quatre-vingts ans plus tard, en 2012, Christophe, un éditeur, accompagné de son épouse, Frédérique, se rend à la convocation d'un notaire. Il est un des descendants d'Orazio et pour cette raison, il reçoit une boîte contenant un manuscrit d'une certaine Amantine. Certains d'entre vous, auront déjà deviné son nom.


Même si le récit concerne essentiellement Orazio, il alterne entre les trois époques. Cependant, la lecture est très aisée, car la police d'écriture change, ainsi que le découpage des chapitres. C'est ingénieux et très agréable.


La fiction semble se mêler à la réalité et j'avoue m'être, plusieurs fois, demandé ce qui était vrai ou non. A la lecture de mon résumé, vous avez certainement compris que l'auteur était un des personnages du roman : Orazio était son arrière-grand-père. Aussi, je m'interroge, par exemple, sur l'éventuelle véracité de certaines scènes telles que celle de l'introduction à la Franc-maçonnerie ou sur la possibilité de l'existence d'un manuscrit caché, pendant plus d'un siècle. Ce mystère titille l'imagination et entretient la rêverie. Et qu'en est-il des meneux de loups ? Est-ce une légende ou ont-ils existé ? J'ai aimé que ce roman ne définisse pas clairement la ligne entre l'imaginaire et la réalité.


La date de résurgence du manuscrit ne semble pas avoir été choisie, au hasard. Il semblerait que l'écrivaine ait anticipé certains éléments de notre monde et prévu que son histoire aurait une utilité, à notre époque, alors qu'elle n'avait plus de raisons d'être, dans les décennies précédentes. C'est un élément qui m'a beaucoup émue, puisqu'il touche à une cause qui me tient à coeur. le texte a valeur de transmission et de mémoire : grâce à l'écrit, des enseignements perdurent.


La suite sur mon blog...



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" ORAZIO " Christophe MATHO (Éd. Ramsay)

Bonjour à toutes et à tous, toujours le confinement, il faut se dire que l'on va bien finir par arriver à voir la disparition de ce satané virus. En attendant, il faut s'occuper et la lecture est un bien distrayant refuge. C'est à un étonnant et intéressant voyage dans le temps et dans l'espace que je vous convie aujourd'hui. Un joli roman sympa, pas vraiment facile à résumer tant il y a d'entrées.

" Orazio " ou, comment un jeune éditeur issu de l'immigration de quatrième génération, toujours en quête de ses racines nous entraîne, au travers d'un jeu subtil de sauts entre les époques (1874, années 30, 2012 ) et deux pays, plus exactement deux contrées.
C'est par le biais d'une exofiction riche et originale que Christophe Matho nous emmène à la suite de son bisaïeul dans un périple par mer, en train et à pied de la Toscane au Limousin. Comme en écho au monde des lettres dans lequel il vit, il nous gratifie d'une intrusion romanesque et inattendue dans l'univers d'une écrivaine célèbre qui a chanté la Vallée Noire, lui confiant le rôle de structurer le roman par une énigme qu'elle aurait laissée accompagnée d'un manuscrit histoire, de s'assurer qu'au siècle suivant elle ne serait pas oubliée. " ... une oeuvre [qui soit] publiée que dans une centaine d'années. "
C'est à ce jeu un peu périlleux que s'est attelé Christophe Matho, presque une gageure et tout est parfaitement réussi, rondement mené ! L'auteur partage avec nous nombre des connaissances qu'il a accumulées, tant sur l'histoire des deux pays, les légendes et traditions que sur l'univers littéraire de la dame de lettres. L'intrigue tient, tout est savamment orchestré, millimétré irais-je jusqu'à dire. Les différentes parties s'assemblent, s'articulent pour former un tout cohérent. La mécanique est parfaitement huilée, aucun point et ils sont nombreux, ne reste bancal. Les charnières résistent ; on passe d'une époque à une autre sans heurt, et pour nous aider l'auteur, soucieux de son lecteur fait appel à des polices de caractères différentes, des chiffres arabes et romains pour distinguer chapitres et sections. C'est malin !
Ainsi sautons-nous de la Toscane à la Creuse, des horizons proches de Florence aux pittoresques paysages et verdures de la Vallée Noire, en nous offrant le luxe des charmants petits ports corses. Tout a été étudié. Nous sentons que l'auteur a pris plaisir à écrire ce roman, qu'il s'est amusé même, c'est sans doute pour cette raison que le livre est aussi léger, alerte même et cela joue étonnamment pour la tension narrative. La maîtrise parfaite de son sujet donne à l'auteur une agréable liberté qui rejaillit sur le lecteur et fait d'" Orazio " un roman solide. L'auteur nous fait don de somptueuses et fraîches descriptions de la belle et sauvage campagne creusoise. C'est parce qu'il aime tout ce dont il parle que le roman est aussi réussi, son enthousiasme coule entre les pages et nous entraîne. Introduire du fantastique en mêlant un bon brin de terroir, des histoires de meneurs (ou plutôt meneu) de loups, l'histoire des années de l'entre-deux-guerres avec la montée du fascisme en Italie et l'accueil des populations immigrantes pour la France. Revenir sans fausse note au XIXe et au calme de Gargilesse, de Nohant et des petits villages de Creuse, ce n'était pas pari gagné et cela sans compter sur la dose d'humour qui émaille ça et là et à dose régulière les pages.
Le ton est alerte, l'écriture tantôt légère, tantôt plus grave, parfois précieuse, adaptée aux époques, aux paysages, aux situations. Une écriture tout en fluidité en somme ! Une très bonne dose de culture et le tour est joué. Voici un roman qui à coup sûr vous distraira.
Canevas, et j'aurais tendance presque à dire synopsis, tant l'oeuvre est visuelle :
13 septembre 2012, un couple, lui est éditeur, elle l'accompagne, ils sont mariés. Ils sont convoqués chez un notaire pour une étrange histoire de donation laissée par une célèbre écrivaine du siècle passé. Elle résidait le plus souvent possible dans cette belle région qu'est la Vallée Noire, située aux confins du Berry et de l'ancienne Marche. Une certaine Amantine ! (mais est-ce vraiment un pseudonyme ? ) Elle craignait que sa notoriété ne traverse pas le siècle, elle va donc laisser un manuscrit, qui apprend-on en épilogue aura disparu ! (Eh oui, plutôt futé l'auteur !)... Manuscrit accompagné d'une énigme en plusieurs questions sur son oeuvre.
Nous sommes dans une exofiction, ne l'oublions pas, Orazio (bisaïeul de l'auteur) est fils d'une des grandes familles de Toscane. Malgré la montée inexorable du fascisme, couvé par sa mère, il continue à mener une existence dorée. Il tient une boutique de photographe à Lucca, à la différence de son frère aîné Umberto, il ne prend aucunement part aux problèmes de la famille qui comme les autres familles bourgeoises et aisées, avec la montée du fascisme se dirigent vers le déclassement.
Orazio est amoureux de la belle obstinée Giuseppina et s'éloigne de plus en plus de sa famille, ce d'autant plus qu'Umberto semble avoir fait entrer le fascisme dans la maison. Orazio trouve conseil et réconfort auprès du docteur Paoli, un socialiste et père de Giuseppina. L'homme ne verrait pas d'un mauvais oeil une union entre les jeunes gens. D'autant plus qu'à la suite d'un temps d'exil en France sa fille s'était entiché d'un militant communiste assassiné par les miliciens de Mussolini. En mourant le militant a laissé Giuseppina célibataire et mère d'un enfant de deux ans.
Hélas, Giuseppina considère Orazio comme un très bon ami d'enfance, rien de plus. Lui est toujours profondément amoureux et espère. Il est sur le point d'être intronisé franc-maçon, mais au cours de la cérémonie, une descente des fascistes ! La maison du docteur est envahie et au cours d'une courte et violente échauffourée Giuseppina perd la vie. Fou de douleur et de rage Orazio tue un milicien. Il doit fuir ! le Docteur Paoli lui en intime l'ordre. Fuir et gagner la France par tous les moyens s'il veut avoir une chance de survivre. Orazio s'enfuit donc et grâce à la solidarité familiale, cousins proches et lointains, il réussit à passer la frontière. Il a en tête de rejoindre sa soeur partie faire fortune en Amérique et qui a réussi. Mais pour cela, il faut trouver de quoi vivre et amasser suffisamment d'argent pour payer le voyage. Il s'arrêtera en Creuse, plus exactement à Eguzon dans l'Indre où la construction du barrage vient de se terminer. Il fuit ses compatriotes, la crainte de la milice mussolinienne sans doute toujours à sa recherche ! Grâce à la chance, à sa débrouillardise, à l'aide de compagnons d'exil espagnols et autres hommes de bonne volonté il trouvera de quoi s'installer au moins un temps. Il a toujours en tête de gagner Détroit, mais la vie décide. de photographe il se transforme en géomètre. Il rencontre la belle Armance, une fille de caractère comme il les aime et qui lui fait étrangement pensé à Giuseppina. La charmante Creusoise est cultivée semble-t-il, débrouillarde, jolie et célibataire et semble éprouver un véritable coup de foudre pour le sémillant Toscan. Mais que peut-elle bien faire sur ce chantier à occuper cet emploi de cantinière ? Elle a bien sûr un secret qu'elle lui révèle bientôt. Orazio n'en croit pas ses oreilles. Ne serait-elle pas le double de Giuseppina ? Ensemble ils vont découvrir au cours d'un rangement du camp, des caisses contenant un manuscrit et des lettres. Des lettres contenant une énigme ayant trait à l'oeuvre d'une femme de lettres du siècle précédent qui refusait que sa postérité littéraire n'atteigne pas le XXe siècle. L'énigme se présente sous la forme de questions ayant trait à l'oeuvre de la romancière et est dotée d'un petit pécule. Nous l'avons vu Armance est cultivée... Et connait du moins partiellement l'oeuvre de cette grande dame réputée pour sa grande liberté d'esprit et de vie, son intérêt pour les traditions et la culture locale, son goût pour les légendes aussi.
Et justement, les légendes s'en mêlent un peu dans notre roman. Armance n'avait-elle pas parmi ses ancêtres un " meneu " de loups ? Et puis tout le monde, un peu, quand même, là-bas a plus ou moins entendu parler de... et si les loups et leur meneu réussissaient à chasser les fascistes venus pourchasser Orazio ? (C'est symbolique bien sûr !) Mais... et si les amoureux réussissaient à reconstituer l'énigme de la grande dame de la Vallée Noire et si tout finissait bien !
Cela donne un charmant Good Feel Book, mais beaucoup plus que ça encore. C'est mâtiné de bon terroir et de fantastique, les légendes toscanes et creusoises comme les paysages et les femmes se rejoignent. C'est bourré de culture, alerte et frais. La tension narrative est bien au rendez-vous avec un emboitement des parties étonnant de facilité. Pas le temps de souffler, pourtant on prend le temps d'une partie de pêche aux écrevisses, à la truite aussi dans les eaux cristallines, pures et trépidantes de la Creuse ; on séjourne aux côtés d'une grande dame libre, autoritaire et malicieuse, dont la renommée a réussi à traverser les siècles.
Un très bon moment de détente où l'on apprend des tonnes de petites et grandes choses, car le roman en fourmille. Un livre comme je les aime.
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À lire : Orazio

"Ce livre est le premier roman de l'auteur et éditeur Christophe Matho, aujourd'hui directeur éditorial chez Ramsay après avoir exercé ses talents aux éditions Marivole et de Borée. Au début de son récit, il se met lui-même
en scène : Christophe est convoqué par un notaire de Bonnat,
dans la Creuse, lequel lui remet une boîte que son arrière-grand-père, Orazio Franceschi, a reçue en donation d'une vieille dame pour avoir résolu une certaine énigme. Une clause précisait toutefois que ladite boîte ne serait
confiée à ses descendants que quatre-vingts ans après sa mort.
Dans ce récipient, qu'il est forcé d'attaquer au ciseau à bois, l'éditeur
et légataire final découvre un manuscrit intitulé le Meneux de loups. La légatrice ayant pris ses dispositions dans le dernier quart du XIXe siècle et se prénonunant Amantine, beaucoup de lecteurs comprennent à l'instant de qui il s'agit. Mais Christophe Matho fait durer le suspens. Et puis, il reste les pourquoi et les comment, auxquels le romancier répond petit à petit, en remontant les fils du destin, entre 2012 et 1834, époque du voyage de George Sand en Italie en compagnie d'Alfred de Musset. Comme le titre le suggère, son récit est cependant concentré sur Orazio, jeune émigré italien fuyant le fascisme au tout début des années 1930, les époques antérieures ne faisant l'objet que de flash-back. À près une étape à Lyon, le jeune immigré arrive, sur les conseils d'un ami, à Éguzon où il est embauché comme géomètre et ouvrier carrier. Il y apprend les secrets de la pêche, est séduit par une beauté du cru et plonge dans les légendes et les superstitions du Berry, à quelques kilomètres de la maison de Gargilesse où George Sand venait faire la chasse aux papillons…
La fantaisie romanesque et l'imagination sont peut-être les deux qualités les plus saillantes de ce premier livre. Ce sont moins les personnages qui retiennent l'attention que son art pour distiller le mystère et pour entraîner le lecteur dans des univers qu'il apprécie – la Toscane et le Berry – et qu'il connaît manifestement bien. Dans son histoire, la transmission orale appelle la littérature à son secours. En cela, ce premier roman est bien l'oeuvre d'un auteur éditeur."
Frédéric Merle

Chronique parue dans L'Écho du Berry du 19 mars 2020
Un journal à lire impérativement !
Lien : https://www.echoduberry.fr/
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avait tout pour affoler mes antennes friandes d'histoires vraies. Je me suis tout de suite demandée si Christophe Matho, directeur éditorial des éditions Ramsay, avait mis une partie de son histoire dans son histoire. Je n'ai donc pas attendu longtemps avant de me plonger dans son roman.

Orazio est un roman qui voyage à travers les époques et les lieux. Un roman qui parle d'un roman, d'une énigme, d'un amour et d'une femme qui a laissé sa trace dans l'histoire.

Notre éditeur reçoit un manuscrit des mains d'un notaire. Un manuscrit porteur d'une étrange histoire. Une écrivaine craignait que son oeuvre tombe dans l'oubli avec le temps. Elle a donc mis au point une chasse au trésor qui mènerait le gagnant à un texte qui serait offert à ses descendants. Un étonnant stratagème qui conduit le lecteur à accompagner Orazio et la fille dont il est en train de tomber amoureux dans leur quête.

C'est un roman prenant, bien écrit. J'ai beaucoup aimé les énigmes et je me suis prise au jeu, tendant moi aussi de démêler certains mystères de l'histoire. J'ai donc passé un très bon moment, qui m'a donné envie de retourner à Nohant. Un joli roman à découvrir.
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Pour son premier roman, Christophe Matho allie mystère, histoire et romance en nous faisant traverser trois époques.
Le roman commence en 2012 lorsqu'un éditeur est convoqué par un notaire dans la Creuse. Un éditeur qui se nomme Christophe, une bonne introspection pour l'auteur qui est aussi éditeur aux éditions Ramsay, après avoir officié pour les éditions de Borée et Marivole.

Cet éditeur se retrouve avec un manuscrit trouvé par son arrière grand-père dans les années 30, manuscrit qui avait été caché aux alentours de 1870 avec tout un jeu d'énigmes afin que ce récit soit édité après la mort de l'auteure, souhaitant ne pas être oubliée.

Le récit principal va se situer dans les années 30 où Orazio, fuyant le régime fasciste italien, va devoir fuir en France pour rester là en vie. Nous allons suivre son périple et ses diverses rencontres qui vont le mener vers une jeune Creusoise qui trouvera les énigmes menant à ce manuscrit.

Nous retournerons aussi dans les années 70 du XIXe siècle afin de comprendre la genèse de ce projet.

Un très court roman qui est un condensé d'histoire, de romanesque et d'amour et je salue l'originalité de l'intrigue. Si la période des années 30 est plutôt bien développée, j'aurai aimé que les années 70 du XIXe siècle le soit plus et que la fin soit moins ouverte, cependant, j'ai passé un très bon moment de lecture car j'ai ressenti immédiatement de l'empathie pour le personnage d'Orazio et j'ai aimé suivre son périple plein de rebondissements.

Un premier roman prometteur qui aurait mérité un peu plus de développement mais qui est à découvrir pour découvrir une période historique dont on parle peu.


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N'ayant pas l'habitude de lire, voir d'aimer des romans historiques, il faut bien se rendre à l'évidence que c'est un genre que j'apprécie de plus en plus, peut-être car je tombe sur les bons livres, qui ne véhiculent pas des clichés misogynes par exemple, c'est donc un récit qui se lit vite, très très vite même !
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Un beau roman...
Ce que j'ai aimé, c'est évidemment le jeu sur les époques, avec les histoires qui s'emboîtent ; c'est l'histoire de la transmission, de l'hommage au passé (les pouvoirs des meneux de loups) ; c'est bien entendu le mystère joliment sauvegardé du roman sandien... C'est en fait le dépaysement à la fois géographique et historique. La Toscane, la Corse et Eguzon... L'époque de Sand, le temps d'Orazio, 2012... Sans aucun doute, dès qu'on a commencé la lecture, on est captivés et on s'y tient... On lit, on lit, on lit !
J'ai aimé la manière dont s'enlacent les personnages, les époques, les histoires qui se croisent et se prolongent. Il y a quelque chose d'envoûtant, d'ensorcelant, typique des "sorciaux" du Berry.
Il y a de très belles pages sur la description d'Eguzon et de ses environs, un regard franchement bien posé sur le mode paysan, le milieu ouvrier émigré. Christophe Matho a travaillé la vraisemblance de ses personnages, il leur a offert une vraie épaisseur. On ne les oublie pas en refermant le livre. Orazio est attachant, Armance davantage encore, je crois. Et les tableaux de la campagne, les parties de pêche, Orazio et la truite (un bel épisode, comme hors du temps au moment même où il va s'agir de jouer sa vie...)...
Les scènes sont nombreuses à rester en mémoire.
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J'ai mis un peu de temps avant de rentrer dans cette histoire et j'avoue même que j'ai été tentée d'arrêter ma lecture... du coup, je ne me souviens plus trop du début mais par contre, j'ai bien fait de continuer parce que je me suis laissée entrainer par cette histoire qui finalement m'a happée...

Plusieurs époques différentes sont évoquées ici et comme l'histoire n'avait aucun lien avec le synopsis au début, je ne comprenais pas vraiment ce que venait faire cet Orazio dans l'histoire. Mais au fil des pages, on comprend le lien et... on s'attache à ce personnage. Et on a surtout très envie de comprendre et découvrir ce dénouement! Mais que cache cette boite et quel est son secret?

Comme je le dis plus haut, je me suis attachée à Orazio, à son histoire et à tout ce qu'il a fait et qui a été fait avant lui. Comment un secret déposé 80 ans plus tôt peut-il ressortir en étant toujours intact toutes ces années après?? C'est impensable, et pourtant!

Il manque peut-être quelques pages à ce roman qui aurait pu nous livrer une enquête, une recherche de l'énigme plus poussée (c'est mon côté fan de polar qui veut ça je pense!). J'aurais d'autant plus apprécié moi la fan d'énigmes. Mais pour un premier roman, c'est plutôt pas mal. L'intrigue est bien trouvée, l'histoire est belle.

Je me demande si une suite ne serait pas envisageable... Mais ça, c'est à l'auteur de le décider...
Lien : http://leslecturesdemaryline..
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Dans ce roman, nous naviguons entre passé lointain et présent. L'essentiel de l'histoire concerne Orazio, son exil et son installation en France. Cependant, nous découvrons également des passages concernant Christophe qui découvre le contenu de son colis ; et aussi des moments bien plus anciens qui expliquent l'origine de l'énigme résolue par Orazio et du colis que Christophe reçoit.
Notre curiosité s'éveille rapidement et l'on se questionne. Jusqu'à quel point ce récit est-il réel ? Nous retrouvons en effet des faits historiques concernant l'écrivaine dont il est question ; le personnage de Christophe est l'auteur lui-même… et le reste ? J'ai apprécié cette incertitude. L'intrigue elle-même est intéressante : qui est l'écrivaine ? Son nom de plume n'est pas cité, mais des indices nous permettent de comprendre rapidement qu'il s'agit de George Sand.

On s'attache à Orazio et on prend plaisir à suivre son périple. J'ai aussi apprécié de retrouver un peu de George Sand dans le livre. J'avais pu découvrir sa vie en lisant Souvenirs de Madame Sand de Guillaume Trotignon , je l'avais trouvée intéressante. Des bribes de son histoire resurgissent donc au travers de la plume de Christophe Matho, c'est intéressant et cela pousse à en savoir plus sur cette femme.

Bien structuré, le roman nous emporte entre l'Italie et la France durant des périodes différentes. Instructive et plaisante, l'histoire est agréable à lire et nous tient en haleine grâce à l'énigme qui traverse le temps. Mais il est aussi réjouissant de découvrir le vécu d'Orazio, des traditions du Berry et diverses croyances. On passe un bon moment à découvrir ce livre.

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