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3,72

sur 139 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Pour être honnête, il ne me fait pas envie ce repas de famille.
Mais cette mère au coeur brisé y tient absolument et elle met tout en oeuvre pour réunir une famille aujourd'hui désunie. Une famille qui en dépit de l'évolution technologique ne connaît pas l'interconnexion et à défaut s'est bâtie sur des rancoeurs des traumatismes ou des non-dits.
C'est toutefois l'occasion rêvée et unique de faire table rase des regrets, de retrouver sa place au coeur d'une famille dont les liens se sont delités depuis bien trop longtemps.
Mais ici l'occasion ne fait pas le larron et rien ne va se passer comme espéré. Même si c'était prévisible.
Alors que reste-t-il à cette mère désemparée aux espoirs déçus ?
La réponse est bien entendu dans ce roman mais je dois vous faire un aveu...Je n'ai pas envie de partager un repas avec cette famille.

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Esther, la soixantaine attend ses enfants. Sa famille est plutôt désunie ces dernières années. Aujourd'hui ils sont sensés tous se retrouver pour un déjeuner familial...

Mais ils tardent à arriver. L'attente est longue et les enfants décommandent les uns après les autres. Alors, pour tenir le coup, Esther se replonge dans ses souvenirs... Elle retrace ainsi l'histoire de sa famille, les non-dits, les conflits... Réussira-t-elle à réunir de nouveau sa famille ?


Avec Les grands occasions, Alexandra Matine a choisi de traiter un sujet universel : les conflits de famille. Qui n'a jamais été confronté à ça ?

Un thème accrocheur donc avec une Esther particulièrement touchante. Ça fait toujours mal au coeur de voir des familles brisées par des conflits qui souvent trouvent leurs sources dans des futilités.

Pour autant je n'ai pas été totalement transportée par ce livre lu dans le cadre de la sélection de mars du Prix des lecteurs.
Lien : https://orlaneandbooks.wordp..
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Des le début le ton du livre est donné. Une famille est rassemblée à l'hôpital s'apprétant à prendre une décision concernant la mère. C'est le point de départ de plusieurs flash-backs dont très peu sont heureux. Un couple bancal dont on ne sait pas s'il s'est un jour aimé, des enfants ayant tous cherché à fuir une ambiance familiale pesante, une femme qui s'est oubliée au profit du mari et du fantasme de famille unie. Un livre qui se lit bien, mais je n'ai pas accroché plus que ça.
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Esther est aux anges.
Aujourd'hui, tous ses enfants et petits-enfants doivent venir manger.
La famille sera enfin réunie au complet.
Cela fait des années que ça n'est pas arrivé.
Sa famille, c'est son oeuvre.
Elle en a tissé tous les fils au cours des années.
Mais les heures passent et ils n'arrivent pas.
La cadette vient de téléphoner qu'elle ne viendra pas.
Bruno non plus.
Alors elle se remémore toutes les étapes de sa vie.
C'est un livre lancinant, lent.
Comme le Boléro de Ravel.
Toujours les mêmes notes, toujours les mêmes points de tissage.
Tout tourne en boucle.
De nombreux thèmes sont abordés :
L'exil, le couple et la soumission, la famille, l'ascension sociale, la solitude …...
Bien que je l'ai trouvé répétitif, c'est un roman intéressant plutôt bien écrit.
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Esther est une mère de famille qui attend ses 4 enfants pour un repas de famille. Mais comme certains d'entre eux ne s'entendent plus, elle veut ce repas comme celui de la réconciliation. Alors que le repas est prêt, elle attend leurs arrivées.

Le thème assez simple aurait pu me plaire. Je m'attendais à vivre cette réunion de famille et de personnes qui ne s'entendent plus. Les cris auraient fusé et au bout du repas, peut-être aurait-on vu une réconciliation. Mais finalement ce n'est pas la tournure que prend ce roman.

On en apprend plus sur chacun des enfants et sur Esther avec des retours dans le passé. Mais malheureusement cela reste trop en surface. On n'a même pas droit aux détails qui font que la famille s'est dispersé et que les relations se sont distendues.

C'est un cours roman sympathique mais qui ne laissera pas une grande trace dans ma vie de lectrice.

Elise.

Instagram : etliselesmots
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Je ne sais pas pourquoi j'ai eu du mal à accrocher au cours de ma lecture. Ce n'est qu'avec le recul que je perçois ce que ce roman m'a laissé : une sourde angoisse maternelle.

Car moi aussi, en tant que mère, je tisse des petits noeuds entre chacun, et moi aussi j'aspire à vivre de bruyants et joyeux repas de famille dans plusieurs années. Mais combien de coups de canif met-on à ces petits noeuds sans s'en rendre vraiment compte ? Et quand chacun tirera sur sa propre ficelle, que restera-t-il de la tapisserie familiale ?
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C'est un roman frappant l'intimité. On est plongé dans la grande intimité des ressentiments et des amertumes. Les mots sont souvent répétés d'une phrase à l'autre. Ça donne cette impression de ne pas savoir maitriser la communication, la langue. Des redondances dans un même paragraphe. Comme s' il n'existait pas de synonyme, de champ lexical, comme si les personnages enfermaient la narration dans un texte maladroit et travaillé grossièrement. Bien qu'il y ait des indices d'efforts. Comme la mère qui s'évertue à tisser des liens solides pour sa famille, sa tapisserie comme elle dit. Elle fait des noeuds, elle raccommode parfois, elle fait avec ce qu'elle a, et elle semble ne possédait que des faits et des défaites. Elle déplore les manques émotionnels, les émotions qui sont tues, qui ne savent pas se dire, qui ne sont pas partagées. Dans cette famille le partage est soustraction. Si on partage on a moins. Ça m'a longtemps navrée de lire le début de ce roman. C'était sûrement pour mieux arriver dans ce final, décupler ces éternelles maladresses jusqu'aux dernières pages, cette urgence sur le dernier quart d'heure de lecture amorcée dans les premières pages. L'urgence de donner l'illusion pour elle, pour la mère. Personne ne se donnera les moyens d'aller plus loin. Point final.
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On a tous vécus un dimanche ensoleillé avec une grande table dressée ou toute la famille va se réunir et partager un repas convivial !
Dans le cas d'Esther, ce moment est exceptionnel car les liens familiaux qu'elle tente de tisser depuis de nombreuses années se sont distendus , voire déchires .Il lui est difficile de réunir ses quatre enfants issus de son mariage avec Reza , un iranien venu étudier et exercer la médecine en France pour fuir la misère de son pays. Elle a installé un table sur la terrasse au soleil et elle est heureuse de les attendre malgré une douleur lancinante à la tête mais il fait tellement chaud, ce dimanche ! Quelle joie de retrouver ses enfants !
Il y a Vanessa , sa plus jeune fille ,partie s'installer en Australie, un déchirement pour Esther de voir partir sa petite derniere. Alexandre , l'aîné préfère du père que celui-ci a voulu modeler à son image et qui a suscité beaucoup de jalousies de la part des autres enfants. Ainsi Bruno a grandi dans son ombre , ne s'entend pas avec son frère et la brouille s'est accentuée depuis son mariage . Seule Carole , dédaignée par son père, est devenue médecin et rend visite régulièrement à ses parents. C'est vraiment une famille déchirée mais Esther espère encore, malgré les annulations de certains.

Ce roman explore la famille dans toutes ses difficultés à travers le personnage de la mère , Esther. En attendant ses enfants, ses souvenirs remontent et nous expliquent les relations difficiles et douloureuses de cette famille . On comprend mieux l'histoire d'amour de son couple, les difficultés d'adaptation de Reza en France, l'arrivée des enfants et surtout les non-dits de cette famille. On ne montre jamais ses sentiments, on pratique l'évitement en toute circonstance.
Ah, famille je vous hais !
L'auteur nous décrit adroitement les failles, les blessures et les liens distendus d'une famille ou percé une incommunicabilité totale. Chaque personnage s'enferme dans ses certitudes, n'avoue pas ses erreurs, esquive toute tentative d'explications.
L'atmosphère du roman est pesante et la froideur des personnages contrastent avec ce dimanche si chaud ou tous les espoirs sont permis.
J'ai apprécié la construction fluide du récit , malgré le peu d'empathie pour les personnages, en particulier le père Reza, si dur et intraitable envers sa famille entière.

Merci aux editions Delcourt et aux 68premieresfois.

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Les grandes occasions est un roman qui déconstruit le mythe de la famille idéale. Une mère s'affaire dans la cuisine, dresse une jolie table. Elle attend ses enfants pour le sacro-saint déjeuner du dimanche. Réunir ses quatre enfants est son souhait le plus cher. Tout est prêt en cette chaude journée d'été qui s'annonce parfaite. Mais entre désir et réalité il y a parfois un gouffre. Ce qui devait être un moment de joie et d'allégresse va tourner au drame.
Les grandes occasions est un roman universel parce qu'il parle à tous. Il convoque les souvenirs et dissèque les rapports familiaux. Il évoque les non-dits, les rivalités et mésententes entre enfants, la peur de décevoir ses parents, les efforts et les sacrifices réalisés par la mère pour que malgré tout, cette famille désunie en reste une. Que d'énergie déployée par cette mère pour sauver les apparences.

Les grandes occasions est un roman à la fois amer et sensible qui bien que servi par la plume poétique et mélancolique d'Alexandra Matine reste sombre. C'est bien connu, on ne choisit pas sa famille, mais on choisit ses lectures.

Lien : https://the-fab-blog.blogspo..
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Il y a les familles dans lesquelles toutes les occasions sont bonnes pour se retrouver à la bonne franquette, et il y a celles dans lesquelles on attend les « grandes », les impératives, les incontournables. Qu'a-t-il bien pu se passer dans celle d'Esther pour que même un déjeuner partagé ne puisse s'improviser en toute simplicité et revête à lui seul les atours engoncés de ces « grandes occasions » tant redoutées par certains, tant attendues par elle ? Car elle qui avait espéré si fort tisser des liens indéfectibles dans cette famille à laquelle elle a donné naissance avec Réza, son mari, voit s'effilocher un à un tous ses rêves d'unité, de douceur et de partage, à mesure qu'elle rembobine la pelote de ses souvenirs, en cette journée caniculaire et désespérante qui aurait dû être jour de joie.
C'est un douloureux voyage auquel nous invite Alexandra Matine dans ce premier roman aux faux airs d'album de photos jaunies par le temps, un regard sans concession sur le constat désabusé d'une femme au crépuscule de sa vie, qui n'a pas su réaliser la seule oeuvre à laquelle elle aspirait, la famille idéale. Dans les échos des souvenirs parfois blessés, souvent éparpillés d'Esther, qui pourra s'empêcher d'entendre ces petites phrases assassines, ces éclats de tendresse, ces silences pesants qui se tapissent dans tant de mémoires et jalonnent tant de désillusions ? Car, si la tonalité et le rythme des phrases peuvent parfois être pesants de maniérismes, ce qui s'y dit, ce qui s'y offre au regard est d'une terrible et très grande justesse sur la famille et ses rouages, sur les mécanismes qui s'y construisent et les pièges qui s'y tendent, sur les avenirs qui y naissent et les espoirs qui y meurent. Famille, je vous traîne, famille, je vous trame, famille, je vous drame.
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