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3,72

sur 139 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
La politesse veut que l'on remercie lorsque l'on nous fait un cadeau, mais aujourd'hui mes remerciements vont bien au-delà d'un acte de politesse. C'est un très grand merci à Babelio qui m'a fait, à travers une masse critique privilégiée, connaître le merveilleux livre d'Alexandra Matine "les grandes occasions".
Sans cette masse critique, il y aurait eu peu de chance pour que je découvre ce merveilleux livre. le titre et la couverture ne m'auraient pas attirée. Que cela aurait été dommage ! ce roman est écrit avec une plume tout en finesse et en délicatesse. J'adore ce style qui est d'une efficacité redoutable. L'histoire que je ne vais pas raconter ici, le résumé de la quatrième de couverture est amplement suffisant.
Si je ne mettais pas fait violence, j'aurais recopié la moitié du livre en citation. Chaque page est un moment d'émotion. Ce roman est bouleversant, troublant. Il faut le lire, il ne faut pas le laisser sur les tables des librairies, emportez-le avec vous, vous ne le regretterez pas.
Alexandra Matine, votre premier roman est une pure merveille, vous avez une sensibilité qui m'a touchée, troublée et bouleversée, Merci. Je n'oublie pas également de remercier les éditions Les Avrils. L'envoi de votre catalogue m'a en plus donné l'eau à la bouche, plusieurs titres font désormais partie de mes prochains achats.
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Toujours un peu méfiante avec les premiers romans et les jeunes maisons d'édition, j'ai néanmoins du mal à refuser les offres 'spéciales' de Babelio.
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C'est l'enthousiasme de Diablotin0 entrevu sur les premières lignes de son billet qui m'a suggéré que j'avais peut-être (sans doute) une pépite à portée de main.
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Malaise au début : elle va mourir, elle porte le prénom d'une personne qui m'est très chère (euphémisme pudique 😉).
Vais-je supporter cette lecture ?
Oui, ouf, 'elle' est une vieille dame, entourée de ses enfants, de son mari. La mort des personnes âgées, c'est dans l'ordre des choses, on a toujours su que ça arriverait.
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Non, pas si évident.
Le coeur se serre à nouveau lorsqu'on découvre la vie de cette femme, tous ses espoirs déçus, ses blessures et déconvenues qu'elle a appris à taire, ce silence qui l'étouffe et nourrit les malentendus autour d'elle.
Un époux qui, pour fuir la tyrannie paternelle et la misère, est devenu égoïste, égocentrique, impitoyable.
Leurs quatre enfants qui ont dû se construire avec ce père trop exigeant avec les uns, trop absent pour les autres, et cette mère qui les protégeait mal (elle qui n'a pas pu/su rééquilibrer l'attention paternelle entre les membres de la fratrie, et qui est donc coupable, forcément)...
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Bref, il est question d'une famille dysfonctionnelle, où les enfants, devenus adultes, s'évitent pour ne pas laisser exploser les rancoeurs ; être tous présents en même temps autour de leur mère leur est impossible, trop douloureux.
Sous la plume sensible et imagée d'Alexandra Matine, le chemin de croix de cette femme si douce (si faible ?) et la cruauté de ses proches blessés sont d'une tristesse infinie.
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Superbe roman peuplé d'ombres et tissé de liens fragiles, qui devrait toucher
- les mères qui doutent d'avoir réussi leur 'tapisserie'
- ceux qui se sont sentis le vilain petit canard de leur fratrie
- ceux qui n'ont pas pardonné à leur père et/ou mère leurs maladresses...

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♥ Immense merci à Babelio et aux éditions Les Avrils. ♥
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Avant tout, je tiens à remercier Babelio et les Éditions les Avrils pour leur confiance.

Esther n'a qu'un seul rêve : réunir ses 4 enfants autour d'une même table et déjeuner ensemble. Cela parait si simple, si dérisoire, que l'impossibilité que ce rêve se réalise en devient presque risible... Esther semble avoir toute sa vie tenter de tisser des liens entre les différents membres de sa famille. Mais une fois adultes, ceux-ci se sont éloignés et les silences sont devenus pesants. Que peut faire Esther ? Comment leur demander de rester auprès d'elle, quelques heures seulement...

Avec ce premier roman, Alexandra Matine frappe fort... Très fort...
Elle nous plonge au coeur d'une famille en mal de mots, en mal de gestes tendres, en mal d'amour tout simplement. C'est avec son personnage central, Esther, la mère, que nous allons apprendre à connaître Carole, Alexandre, Bruno et Vanessa, les 4 enfants. Mais c'est aussi à travers ses yeux que nous allons découvrir Reza, le père, l'époux, l'homme si dur de la famille.

Ce déjeuner, alors que la chaleur étouffe ce dimanche d'été, est le prétexte pour Esther de revenir sur ce qu'elle a loupé, ce qu'elle a mal fait, ce qu'elle n'a pas vu. Elle semble s'être essoufflée sa vie durant pour tisser sa tapisserie familiale, pour que les noeuds tiennent bons, que les fils ne cassent pas. Mais il est si tard... Il aurait suffit de mots, de caresses, d'attention... Ce n'est pas sa faute, pas que sa faute à elle.
Reza n'est pas un père. Il ne sait pas comment faire, à vouloir à tout prix se construire à l'opposé de son père à lui, violent, totalitaire et froid. Il n'a pas su aimer ses enfants, les tenir dans ses bras, effacer leur peur et leur doute...

Ce roman, écrit d'une manière si juste, si belle, si poétique, ne peut que toucher. Il est si difficile de laisser ses enfants prendre leur envol, en espérant qu'ils reviendront tout de même, de temps en temps. Il est si compliqué de faire le deuil d'une famille idéale et de regarder la sienne avec indulgence et tendresse.
Une mère n'est jamais parfaite, tout comme un enfant ne peut pas l'être. Mais leur lien ne peut se briser si l'amour les unit...
Lien : https://lire-et-vous.fr/2021..
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Esther est hospitalisée. Ses enfants et son mari sont autour d'elle dans cette petite chambre des soins intensifs d'un hôpital parisien. Esther est apaisée. Elle a réussi. Ils sont tous là, ensemble, ils se soutiennent, se consolent, se touchent, se tiennent par les mains. La fratrie est réunie. Leur père est là.

Puis, on bascule quelques jours avant l'hospitalisation. Esther est chez elle avec Reza, son mari. Ils préparent l'arrivée de leurs enfants et petits-enfants pour ce samedi d'été à l'occasion d'un repas familial dans le jardin. Ils doivent tous venir déjeuner. Voilà si longtemps qu'elle attend ce moment.

Pourtant, tout ne va pas se passer comme prévu. Certains annulent, un autre feinte d'avoir oublié ou de s'être trompé de jour, d'autres arrivent en retard. Alors, durant ce temps d'attente et de déception, Esther raconte ses souvenirs, l'histoire de son couple, de ses enfants, de sa famille et des liens qu'elle a toujours essayé de tisser autour d'eux. Pourtant, l'histoire qu'elle nous raconte est celle des non-dits, des rancunes, du malaise régnant dans cette famille comme dans tant d'autres.

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Je remercie l'équipe de Babelio et les éditions Les Avrils pour cette lecture.

Il s'agit du premier roman d'Alexandra Matine, ancienne journaliste. Et c'est plutôt bien réussi. Cette histoire peut être celle de toutes les familles, elle nous touche tous de loin ou de près. On peut comprendre certaines scènes pour les avoir déjà vécues. le récit d'Esther touche en plein coeur. J'ai ressenti une véritable affection envers cette femme, cette mère qui a passé sa vie à aimer et à choyer ses enfants. Son erreur est la même que beaucoup d'autres : elle n'a peut-être pas su s'opposer à son mari et à son idée de l'éducation. Esther s'est alors effacée, par peur, pour éviter les conflits, par crainte des disputes devant les enfants, les raisons peuvent être diverses. Mais, elle a toujours été là pour consoler et aimer. Mais est-ce suffisant ?

Reza, le père, médecin, a grandi en Iran sous les coups d'un père et auprès d'une mère complétement soumise. Il a quitté le pays, a fait ses études en France et a rencontré Esther, alors infirmière. Ils se sont aimés et se sont mariés rapidement. Malgré son enfance difficile ayant entraîné sa fuite du pays, il va pourtant reproduire le même schéma dans son couple, mais sans les coups. Il ne lèvera jamais la main sur sa femme, ni sur ses enfants. Pourtant, il y a la violence des mots, de l'ignorance, la violence psychologique. Les enfants grandissent et restent meurtris. Ils n'aiment pas revenir dans ce foyer qui leur rappelle tant de souvenirs douloureux. Ils ont de la rancoeur, s'évitent car ils n'ont finalement rien à se dire. Ils n'ont jamais tisser ces liens si chers à leur mère.

Esther nous parle successivement de ses enfants. Il y a d'abord Vanessa, la plus jeune, la dernière, celle que l'on espère garder à la maison le plus longtemps possible mais qui finira par partir vivre à l'autre bout du monde. Puis, Alexandre, l'aîné, celui qui aura toute l'attention du père, s'imaginant en faire un grand médecin, comme lui. Il y a Bruno, le plus jeune des garçons, mais aussi le plus fragile, celui qui sera totalement ignoré de son père. Enfin, Carole, l'aînée des filles, qui, contre toute attente, suivra les traces de Reza.

Ce roman est une véritable pépite. On le lit avec sensibilité, en apnée. Les phrases sont courtes, directes, poignantes. Une lecture magnifique qui frôle le coup de coeur. le livre paraîtra en librairie le 6 janvier 2021.

Lien : http://labibliothequedemarjo..
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Esther n'a qu'un souhait en ce samedi midi d'été, réunir ses quatre enfants pour un repas en famille sur la terrasse de l'appartement familial.
Elle va s'appliquer à tout organiser pour que tout soit le plus parfait possible.
Au cours de cette préparation et sous une chaleur étouffante, Esther se remémore les souvenirs de sa jeunesse, de sa vie en tant que mère de famille et nous livre les regrets qu'elle n'a jamais su exprimer.

Alexandra MATINE, a su, dans ce premier roman écrire un récit intime et pudique où se mêle l'espoir et la résignation d'une mère dans une atmosphère sentant des effluves de rose et de fleur d'orangers. Par les récits d'Esther, nous prenons conscience que la vie est un tissage continuel pleins d'imperfections mais que l'on peut toujours essayer de raccommoder. L'ouvrage est complexe mais il est une belle métaphore des relations humaines et familiales.

Par son écriture fluide et légère, j'ai vraiment pris un grand plaisir à lire ce livre que j'ai trouvé très beau et touchant. J'ai trouvé très intéressant ce "fil" conducteur de la tapisserie.

Je tiens vraiment à remercier les 68premièresfois et les éditions "les Avrils" pour la découverte de cette petite pépite qui m'a emmené loin de mon quotidien et m'a fait découvrir un petit peu l'Iran. de plus, c'est peut-être quelque chose d'habituel pour les éditions "les Avrils" mais j'ai beaucoup aimé que la première et la dernière page de l'ouvrage soient de couleur vert plante.

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Une mère aimante mais maladroite, prise au piège d'un mari médecin issu d'un milieu iranien très pauvre pour qui seul la réussite compte, sa réussite à lui, cherche à garder sa famille unie autour d'elle. Elle se remémore ses échecs, ses maladresses, ses désirs et les refus de ses enfants, leurs fuites loin du piège un peu fusionnel dans lequel elle essaie de les maintenir par amour et par besoin. Face à un mari taiseux et autoritaire qui l'aime mais ne sait pas le montrer, elle se réfugie dans un idéal d'amour et de bonheur familial impossible, niant les failles par lesquelles s'est instaurée une hostilité sourde entre ses enfants. Hostilité d'abord larvée qui finit par éclater au grand jour.
Il existe beaucoup de romans sur les familles qui se défont mais j'ai particulièrement aimé ce texte d'alexandra Matine.
Ses phrases courtes et précises sont des scalpels qui ouvrent les abcès psychiques de chaque membre de la famille gardés soigneusement enfouis en eux-mêmes. Car finalement le principal personnage ici est le silence. Un mauvais silence, celui des non-dits, celui des blessures tues et refoulées, celui de l'orgueil, celui de la méfiance et des rancoeurs autour d'une mère qui, tombée dans le coma, peut enfin réunir ceux qu'elle aime autour d'elle malgré eux alors même qu'elle n'en est plus consciente.
Incisif et percutant ce livre va à l'essentiel, analysant en profondeur et non sans poésie, une poésie dont les images renforcent la cruauté de ce qui est dit, les réactions de chacun et les ressorts qui les motivent.
Merci à Babelio et aux éditions Les Avrils pour ce magnifique livre lu dans le cadre d'une Masse Critique.
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Dans la chaleur d'un été caniculaire, Esther septuagénaire, se prépare à recevoir à déjeuner ses quatre enfants, deux filles et deux fils, ainsi que les enfants de ceux qui sont mariés . Elle n'y arrive pas souvent, seulement pour les grandes occasions, surtout depuis une dispute entre les deux frères. Elle se remémore des moments de l'enfance et de l'adolescence de chacun de ses enfants, de sa jeunesse aussi pendant que Réza son mari et le père de ses enfants peaufine avec lenteur et en râlant les derniers préparatifs.
Un beau roman sur la famille évoqué du point de vue d'une mère possessive. Un bon moment de lecture.
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Un gros coup de coeur pour ce premier roman.
C'est l'histoire d'une respiration, la dernière, sous une chaleur caniculaire, étouffante, les dernières heures d'une mère en mal de reconnaissance.
Les promesses d'un nouveau souffle elle en a eu pourtant tout au long de sa vie mais tout lui échappe : ses enfants, son mariage.
Un dernier : TIC, TIC, TIC puis le silence. Ces liens délicats se sont rompus.
C'est l'histoire du chagrin d'une mère qui a mis sa vie en suspens, d'enfants sacrifiés, de non-dits. Elle voulait mettre de l'eau de rose dans sa vie, de la fleur d'oranger, lui était imprégné des odeurs fétides de son enfance, cette amertume qui fera de lui un être égoïste, exigeant, intransigeant. Elle voulait être cette rosace au centre de la tapisserie autour de laquelle gravitent et s'entortillent ces boutons de fleurs
Sous cette chaleur, elle attend donc, chacun de ses enfants, car elle les a tous réunis. Car elle n'a pas encore renoncé contrairement a Reza. Elle attend donc et se rappelle.
Cette femme qui s'est effacée pour laisser place à son mari, cherche l'air, cherche sa place, aimerait sortir ce cri de douleur, mais n'est que silence. Elle tait ses douleurs. Elle tait ses espoirs et installe ainsi des incompréhensions, des quiproquos, et des certitudes. Ce silence de colère chaque membre de la famille en est imprégné. Elle attend mais son espoir se délite.
Elle a mis toute son énergie à tisser ces noeuds, à créer ces liens avec chaque enfant, à ce consacrer à cette tapisserie familiale. Mais cette toile les a tous étouffés les uns après les autres et les a amenés à se séparer. Cette famille désunie ne peut plus s'écouter, ne peut plus ressentir de tendresse car est dans une impasse.

« Mettre au monde ce n'est pas accoucher, c'est se laisser abandonner ».
Esther est fatiguée, essoufflée, abandonnée. Une chose va les réunir, puis les détruire : sa mort.

Mon coeur s'est serré tout au long de cette lecture, des larmes ont coulé ! Tout cet amour et pourtant tous ces êtres blessés et tant de solitude… Les mots d'Alexandra Matine m'ont touchées si ce n'est en plein coeur, au plus profond de mes trippes ! Merci !

« le dernier enfant qui s'en va. Il n'y en aura pas d'autre. Il emporte avec lui le sens de la maison, le sens de la vie. Il partent tirant sur les fils qu'Esther avait tissés, les tend jusqu'à les rompre, tic, tic, tic, les arrache, et laisse les derniers pendants derrière lui des fils trop courts. On en peut plus rien en faire. »

« L'espace d'une seconde elle croit pouvoir y arriver. Elle croit pouvoir ouvrir es yeux. Elle a tant envie de les voir tous, ici. Tous ensemble une dernière fois. Mais elle se ravise. Elle n'a pas besoin de les voir. Elle sait qu'ils sont là. Elle appuie sa tête lourde sur les joues rebondies de l'oreiller, et rejoint sans effort le monde des souvenirs. Là, surgit, lumineuse, l'apparition adorée. La famille ; les liens qu'elle a tissés patiemment, éclosent en couleurs chamarrées, en petits boutons de fleurs blancs, en tiges espiègles qui s'enroulent avec délice. Et Esther, au centre, rosace majestueuse, irrigue une dernière fois de son amour tentaculaire la tapisserie tout entière et ses milliers de petits noeuds. »

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Un premier roman remarquable d'Alexandra Matine sur les silences fracassants qui mènent au délitement d'une famille.
Il n'est pas question ici de secrets ni d'omissions, juste de non-dits. Par pudeur, par manque de savoir-faire, de savoir exprimer. Par crainte que les mots soient maladroits et non le reflet exact des pensées. Qu'ils soient pires que la violence du silence. Ce qui n'est pas dit n'existe pas. Concept tellement plus simple que s'exposer, se mettre à nu ou confronter ses idées. La parole est une faiblesse dans cette famille où l'absence de mots et de gestes est étouffante, prégnante. Aucune démonstration de tendresse, aucune brutalité physique non plus et pourtant tous souffrent du rien, du néant. Même la colère est silencieuse entre eux. Chacun dans son monde se cogne à celui de l'autre sans jamais se rencontrer. Les liens du sang sont parfois complexes et l'amour ne va pas toujours de soi.

Esther, personnage tragique – parfois même pathétique – épouse, mère et grand-mère m'a raconté ses illusions dont elle n'a pas su se déparer. Celle d'avoir créé une unité familiale et celle d'être une femme libre malgré tout. Elle m'a embarquée dans ses souvenirs le temps de quelques allers et retours entre sa terrasse écrasée par la chaleur et sa cuisine. J'étais dans un petit coin sombre à l'écouter me tisser son histoire familiale avec des fils de soie comme elle l'a fait toute sa vie.
Une écriture vibrante installée dans une unité d'espace et de temps à l'instar de la dramaturgie.
Lien : https://laparenthesedeceline..
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(…)
J'ai lu qu'on comparait son style à celui de Marguerite Duras. Il y a certes des points de convergence mais Les Grandes Occasions sonnent à mon oreille … comme du Matine, je veux dire que sa musique est particulière. Et je l'ai beaucoup appréciée. Elle a une place indéniable parmi ceux qui savent écrire l'ultra intime.

Esther tisse les liens familiaux les plus serrés possible. Cette métaphore de la tapisserie revient régulièrement comme une rengaine et fait subtilement écho aux origines iraniennes de son mari Reza. Egalement aux brindilles que l'oiseau entremêle pour faire le nid où il pondra ses oeufs. On pourrait aussi la rapprocher de l'exercice du tricot, aussi bien la layette que l'écharpe qu'on voudrait nouer au cou de tous ceux qu'on aime. Et bien entendu de la toile d'araignée au centre de laquelle l'animal attend sa proie.
La table est prête (...) avec la nappe blanche, les bouquets de fleurs, les jolis couverts. La description pointilleuse place le lecteur au centre (p. 16). Si elle change la moindre chose, tout peut basculer. C'est une superstition qu'elle a. Mais si tout est exactement comme elle l'imagine, alors ça ira.

A de multiples reprises, Alexandra Matine relate les pensées magiques de son personnage principal. Si la pensée magique pouvait l'être, … magique, on le saurait. Pourtant elle y croit mordicus (et cela ne l'empêchera pas de mourir, nous en avons été prévenus).

Esther tient pour retenir mais, comme l'auteure le fait remarquer au lecteur, sa toile craque constamment. Elle voulait Reza, ses enfants et se réunir le dimanche… Elle pouvait tout supporter pour ça. Elle avait tout supporté pour ça (p. 21). Esther a rejoué mille fois dans sa tête le jour où, à nouveau, la famille serait réunie. Et sa tête explose.

(…) Lire la totalité en suivant le lien : http://abrideabattue.blogspot.com/2021/03/les-grandes-occasions-de-alexandra.html
Lien : http://abrideabattue.blogspo..
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