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Critique de LireEnBulles


Le Rêve de mon père est un manga en trois tomes écrit par Taiyo MATSUMOTO, que l'on connaît par chez nous pour Sunny (2011), Les Chats du Louvre (2016), Ping Pong (1996), Amer Béton (1993),ou encore Zero (1990). le Rêve de mon père est paru au Japon en 1991 sous le titre de Hana otoko. Il s'agit d'un des premiers mangas de MATUSMOTO. le tome 1 s'ouvre sur une préface écrite par Stéphane Beaujean, directeur artistique du Festival International de la Bande Dessinée d'Angoulême. Il y explique le contexte de l'écriture de cette histoire qui nous raconte Shiego, jeune garçon très intelligent qui ne se soucie que de ses résultats scolaires, en oubli d'être un enfant comme les autres. Son père, Hanao, n'a jamais été présent, bien trop occupé à vouloir embrasser une carrière professionnelle de joueur de base-ball. Rêve qu'il berce, mais qu'il n'a toujours pas atteint malgré le fait qu'il ait la trentaine bien passée. Durant les vacances d'été, la mère du garçon décide de l'envoyer passer du temps avec son père, qu'il n'a guère envie de voir et encore moins de passer du temps avec lui. Il faut dire que Hanao est un adulte des plus étranges, vivant dans son monde et aime se montrer extravagant, tout le contraire de son fils. Réfractaire à la philosophie de vie de son père, Shiego se braque constamment et manque de respect à son père. La relation père-fils est le point central du récit, qui va peu à peu au fil des pages tenter de créer un lien entre les deux hommes. Les différences entre eux sautent très vite aux yeux durant la lecture, et donnent lieu à des crises de Shiego, toujours dans la négativité face au côté adolescent de son père. Hanao, lui, n'est pas du genre à s'énerver, et préfère essayer d'amener son fils à apprécier sa quiétude face à la vie. Les rôles adulte et enfant sont inversés et développés jusqu'à arriver à un certain pied d'égalité. Ainsi, nous avons une narration cohérente empreint d'un ton enfantin et mature la fois. MATSUMOTO bâtit son récit autour de chapitres courts nous exposant l'évolution de Shiego et Hanao, et la perception de la vie.

Le côté sportif lié au base ball est un bon point et on voit totalement la passion qui anime Hanao lors qu'il se projette dans un futur où la foule scande son nom. le style graphique du mangaka est étroitement lié à l'excentricité des personnages évoluant dans ses pages. le trait est parfois brut, avec un découpage traditionnel mais servant bien le récit. Évidemment le style graphique ne plaira pas à tous les lecteurs, mais il a le mérite de fonctionner avec ce que raconte l'auteur. L'édition de Kana est propre comme le reste du catalogue Made In, dont le format est un peu plus grand que les mangas traditionnels. En conclusion, ce tome 1 de le Rêve de mon père fût une première lecture de MATUSMOTO qui présente une tranche de vie où les rêves et la réalité se rencontrent pour essayer de trouver un terrain d'entente. Les personnages sont intéressants et nous livrent des réflexions sur nos propres rapports aux autres.
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