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Citations sur Journaux de voyage (20)

Toute la nuit
la tempête a soulevé
les hautes vagues
et les pins de Shiogoshi
ruisselaient de clair de lune. (Saigyô)
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Depuis les temps anciens nombreux sont les lieux illustres qui ont inspiré les poètes, et dont nous parle la tradition ; cependant des montagnes se sont écroulées, des rivières se sont formées, des routes ont changé de tracé, des pierres ont été enterrées et sont cachées dans la terre, des arbres ont vieilli et fait place à des arbres jeunes, de sorte que, les temps étant changés et les âges révolus, les vestiges en sont toujours incertains.
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Mois et jours sont passants perpétuels, les ans qui se relaient, pareillement sont voyageurs.
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Mois et jours sont passants perpétuels, les ans qui se relaient, pareillement sont voyageurs. Celui qui sur une barque vogue sa vie entière, celui qui la main au mors d’un cheval s’en va au-devant de la vieillesse, jour après jour voyage, du voyage fait son gîte. Des anciens du reste nombreux furent ceux qui en voyage moururent. Et moi-même, depuis je ne sais quelle année, lambeau de nuage cédant à l’invite du vent, je n’avais cessé de nourrir des pensers vagabonds
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En voyage donc,
J'aurai vu de ce bas monde
le grand nettoyage
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Estimant que des bagages trop nombreux me seraient une gêne pour
la route, je me suis débarrassé de tout, mais je porte sur mon dos, emballés
dans une toile, une robe de papier pour la nuit, une sorte de cape, une écritoire,
des pinceaux, du papier, des médicaments, une boîte à provisions, si bien
qu'avec mes jambes débiles et mon corps sans forces, je me sens comme tiré
en arrière, et je n'avance point. Des peines sans nombre m'accablent.

Rompu de fatigue
à l'heure de chercher asile
fleurs de glycine










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Ils vont puiser l'eau
des moines transis de froid
claquent les sabots
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Le soleil déjà était proche du méridien. Louant une barque, je voguai vers Matsushima. Après une traversée d'un peu plus de deux lieues, j'accostai la grève d'Ojima.

Or, encore que ce soit un lieu commun, Matsushima est bien le plus beau site du Japon et n'a rien à envier à Dôtei ou Seiko. La mer le pénètre par le sud-est, la baie est profonde de trois lieues, le flux s'y étale comme
dans la baie de Sekkô. Les îles sont innombrables et diverses, il en est de verticales, doigts dressés vers le ciel, d'horizontales qui rampent sur les flots. Certaines sont doubles, d'autres pliées en trois, séparées à gauche, reliées à droite. Il en est qui se portent, il en est qui s'embrassent, comme qui cajole un enfant. Les pins sont d'un vert profond, leur ramure est tordue par le vent du large, leur mouvement naturel paraît dû aux soins du jardinier. Tout ce paysage est d'une beauté distante, comme la physionomie apprêtée d'une belle. Serait-ce là l'ouvrage, aux temps jadis où régnaient les dieux impétueux, d'Ôyama-zumi ? Le génie du Céleste Artisan, quel homme pourrait le rendre par le pinceau, le cerner par la parole?

La grève d'Ojima est une langue de terre qui s'enfonce dans la mer. Vestige de la retraite du Maître de Zen Ungo, il reste notamment la pierre siège de méditation. D'ailleurs, sous le couvert des pins, j'ai aperçu, ci et
là, quelques ermites ; dans leurs chaumières qu'enfument les feux de paille ou de rameaux de pin, ils coulent des jours paisibles ; bien qu'ignorant quelle sorte de gens ils étaient, un peu envieux, j'allai vers eux et c'est alors que la lune se refléta sur les flots, renouvelant le spectacle diurne. Je revins au fond de la baie et gagnai mon gîte : c'était une maison à étage à fenêtres ouvrantes ; dormir en voyage au sein des vents et des nuages, quelle sensation indiciblement merveilleuse !

Ah Matsushima
à la grue emprunte sa robe
ô coucou

Sora
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Les années passent et je suis encore un voyageur.
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Bénis ces lieux
où le vent parfume la neige
Vallée du Sud
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