Forestier tendit les deux mains : - Ah ! mon vieux ! comment vas-tu ?
- Très bien, et toi ?
- Oh ! moi, pas trop ; figure-toi que j’ai une poitrine de papier mâché maintenant ; je tousse six mois sur douze, à la suite d’une bronchite que j’ai attrapée à Bougival, l’année de mon retour à Paris, voici quatre ans maintenant. […]
Et Forestier, prenant le bras de son ancien camarade, lui parla de sa maladie, lui raconta les consultations, les opinions et les conseils des médecins […]. On lui ordonnait de passer l’hiver dans le Midi ; mais le pouvait-il ? Il était marié et journaliste, dans une belle situation.
C’était une de ces soirées d’été où l’air manque dans Paris. La ville, chaude comme une étuve, paraissait suer dans la nuit étouffante.
Lorsqu’il fut sur le trottoir, il demeura un instant immobile, se demandant ce qu’il allait faire. On était au 28 juin, et il lui restait juste en poche trois francs quarante pour finir le mois. Cela représentait deux dîners sans déjeuners, ou deux déjeuners sans dîners, au choix.
Quand la caissière lui eut rendu la monnaie de sa pièce de cent sous, Georges Duroy sortit du restaurant.
Je ne connais pas les Folies-Bergère. J’y ferai volontiers un tour.