C’est la troisième fois que je recommence ma vie. C’est que je ne suis pas capable d’en garder une
A part chez les imbéciles et les enfants, la légèreté est toujours forcée.
La différence entre les reines et les servantes, c'est que les reines fautent avec les ducs, les servantes avec les mousquetaires.
La Côte anglaise. Le coin le plus misanthrope que j’aie pu trouver pour m’exiler. Le vent qui déblaie les souvenirs ou mieux encore, la conscience. La pluie salée qui émousse et délave une terre parfaite pour les fantômes.
- Je sais si peu de choses de toi...
- Il ne m'est rien arrivé d'intéressant avant de te connaître.
p.140.
Je croyais que toutes les blessures finissaient par guérir. C'est faux chaque nouvelle plaie rouvre les anciennes. Elles s'additionnent, elles se superposent et on finit exsangue.
Ces histoires de déshonneur qui tombe sur la pécheresse comme la foudre divine ne sont que des mythes destinés à convaincre les femmes de garder leurs fesses bien sages.
p.33.
- Tu n'as pourtant pas de pudeur à me montrer tes fesses.
- Et tu ne peux pas te contenter de ça ? Je n'aime pas me montrer nue, c'est tout.
- Je n'aime pas me faire rabrouer dans mon lit.
- Je suis française. Je n'ai pas appris la docilité.
- Je vais dormir ailleurs. Mon flegme anglais a des limites. Plutôt que de discuter avec ta mauvaise tête de française, je vais attendre que tu te calmes. (clac !)
- Il faut me demander ce que je peux donner, mon amour...
Il faudra nous pardonner. Notre rencontre a été une surprise. Nous avons voulu ancrer l'illusion dans la réalité avant qu'elle ne se dissipe.
A mon tour de galoper loin de ma mort. Nous ne nous reverrons donc pas. Je serai pour vous un fantôme. Je vous hanterai ! C'est une vengeance comme une autre.