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Citations sur Les souffleurs de verre (39)

- A présent, l'heure de la vengeance a sonné, dit-il. Non, vengeance est un terme trop dramatique. Mettons que nous allons enfin nous trouver tous sur un pied d'égalité. Ce qui s'est passé au cours de ces derniers mois, depuis mai, et en particulier au cours de ces deux dernières semaines, a jeté à bas l'ordre social. Je ne peux pas te dire, personne ne le pourrait, ce que nous réserve l'avenir, de quel côté le vent va souffler. (p. 184)
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Deuxième partie- La Grande peur

Les brochures suggéraient que chaque paroisse prépare une liste de ses doléances et la remettre aux députés, lors de leur élection. De la sorte, toute la masse du peuple serait représentée et son point de vue exposé quand les états généraux se réuniraient à Versailles.
L'idée d'une nouvelle Constitution n'intéressait pas nos ouvriers du Chesne-Bidault. Tout ce qu'ils voulaient, c'était la suppression des impôts exécrés : capitation et gabelle, la promesse d'un travail stable et l'abaissement du prix du pain. (p. 122)
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Deuxième partie- La Grande peur

Nous éprouvions tous la même haine à l'égard des accapareurs de céréales, ces marchands et propriétaires terriens qui stockaient le grain en grosses quantités pour le revendre sur les marchés au moment où les prix atteignaient leur maximum. Parfois des bandes de paysans affamés ou d'ouvriers en chômage pillaient les greniers ou même attaquaient les charrettes transportant le grain aux marchés; ces hommes avaient toute notre sympathie. (p. 120)
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-Ai-je fait quelque chose de mal en travaillant avec ces femmes ? demanda-t-elle
-Non, répondit-il, mais l'épouse d'un maître verrier n'est pas sur un pied d'égalité avec les épouses des ouvriers. Elle n'est pas censée faire un travail manuel et, en agissant ainsi, elle ne peut que perdre la face. (p. 34)
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Où s'en vont-ils , Sophie, ces fantômes de notre jeunesse ? comment disparaissent-ils, comment se dissolvent-ils ?
-Ils ne se dissolvent pas, répondis-je, ils sont toujours avec nous, telles des ombres menues, durant toute notre vie. J'ai souvent pris conscience de la petite fille que j'étais, portant un tablier sur ma robe amidonnée et pourchassant Edmée le long du grand escalier de La Pierre.

Quatrième partie : L'émigré
Chapitre XIX
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Demain, le ciel se couvrirait de nuages, le vent de l'ouest, apportant la pluie, comme toujours, arrachant aux arbres leurs dernières feuilles, donnant à la campagne qui nous entourait un aspect mélancolique. Aujourd'hui tout était moelleux, tendre, et la ferme peinte en jaune nichait au creux des collines légèrement embrumées sous le soleil.
C'était le genre de journée que ma mère aimait. Je restai debout sur la crête de la colline dominant la ferme, à l'endroit précis où, me dit le jeune Marrion, elle avait été prise d'un malaise, et j'eus l'étrange impression qu'elle était à mes côtés et me tenait la main comme lorsque j'étais enfant. La mort, au lieu de trancher tous les liens, avait renforcé les sentiments familiaux.

Troisième partie :Les enragés
Chapitre XVII
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Celui qui blessait son orgueil, blessait tout en lui. Le pardon ne faisait pas partie de son vocabulaire.

Troisième partie :Les enragés
Chapitre XII
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Dans ce récit, je ne parlerai pas de mon propre chagrin. Beaucoup de femmes perdent leur premier-né. Ma mère, avant ma naissance, avait perdu deux enfants en deux ans. J'avais vu Cathie subir le même sort, et suivre son second bébé dans la tombe. Les hommes nous appellent le sexe faible. Peut-être ont-ils raison. Mais porter la vie en nous, comme nous le faisons, la sentir germer et s'épanouir, puis se détacher de nous sous la forme d'une créature vivante, distincte de notre être bien qu'en faisant partie, et la voir se flétrir et mourir, cela demande beaucoup de force et de résistances morales.
Les hommes, en semblables circonstances, restent à l'écart, envahis par un sentiment d'impuissance; leurs gestes mêmes sont maladroits et trahissent leur désarroi, comme si depuis le début -ce qui est d'ailleurs la vérité- leur rôle en l'occurence n'avait été que secondaire.

Troisième partie :Les enragés
Chapitre XII
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J'éprouvais une curieuse impression, allongée là, dans la chambre de ma mère, celle qu'elle avait partagée avec mon père et que j'occupais depuis mon mariage, croyant que François et moi suivrions, bien que de manière différente, les traditions de mes parents. A présent, du jour au lendemain - ou bien cela remontait-il en fait à une époque beaucoup plus ancienne, (...)- à présent, je savais indubitablement qu'un abîme profond séparait notre temps de tout ce qui l'avait précédé.

Deuxième partie : La grande peur
Chapitre XI
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Toutes ces choses, si inattendues, si incongrues en ces temps troublés, semblaient mettre en accusation notre époque qui ne respectait rien du passé et haissait tout ce qui était ancien.

Troisième partie :Les enragés
Chapitre XVII
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