En lisant ce roman, me sont venues des réminiscences de
1984 de
George Orwell et de
Fahrenheit 451 de
Ray Bradbury. D'ailleurs,
Mavrikakis, consciente de cette parenté, les cite.
J'ai aimé ce livre bien écrit. Même si la trame est sombre, le propos est prenant : le Gouvernement mondial règne en maître et les gueux, atteints par la maladie noire, meurent en grand nombre. Or, ce ne sont que les pauvres de la ville qui meurent alors que les riches de la banlieue sont épargnés. J'ai vu là une fable moderne à multiples interprétations. On peut voir en effet, dans les personnages des gueux, tous ceux qui luttent pour une cause ou une certaine qualité de vie et qui sont, pour l'Etat, des pestiférés qu'il faut éliminer coûte que coûte.
Oscar de Profundis, la star rock, plus ou moins sympathique par moments, finit par nous toucher avec son passé, mais avec son désir aussi de sauver de l'oubli certains pans de la culture.
Je ne me suis pas ennuyée. Cela tient sans doute au grand pouvoir d'évocation et aux descriptions vivantes de l'auteure. Il y a un certain suspense aussi qui naît lorsque Cate Bérubé, gueuse parmi les gueux, décide de se révolter. Un beau moment de lecture en somme…
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