Novembre 1918. La guerre en Europe touche à sa fin mais les réjouissances sont de courtes durées : une épidémie de grippe se propage à grande vitesse en Amérique. Chez les Morison, Elizabeth veille sur les siens comme une louve. Alors quand son cadet, Bunny, jeune garçon sensible et rêveur, tombe malade, l'inquiétude s'empare du foyer...
En pleine période de confinement, ce roman autobiographique sur l'épidémie de grippe espagnole qui fit des milliers de victimes au début du siècle dernier, fait évidemment écho.
J'ai cependant trouvé le traitement assez intéressant puisqu'il s'agit de raconter l'intrusion violente de la maladie au coeur du paisible cercle familial du point de vue des deux enfants de la maison. (Une courte partie est laissé à la voix du père, en toute fin d'ouvrage, mais l'essentiel est vu par les yeux de Bunny, 8 ans et de son frère Robert, 13 ans.)
Ici le drame se joue à très petite échelle, dans l'atmosphère feutrée du huis clos domestique et pourtant il s'en dégage une forme d'universalité. La tragédie qui s'y joue nous rappelle qu'au delà des chiffres il y a des personnes, des familles endeuillées, des chagrins à surmonter.
Une plume simple et délicate, pour ce roman terriblement triste, mais teintée d'une belle humanité.
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Une lecture douce concernant les relations au sein d'une famille américaine durant la première guerre mondiale, à travers notamment les regards croisés des deux fils.
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