- Nora, murmure le vampire en me caressant les bras, tu n'es pas une meurtrière.
- Pas encore.
- Allons, Jacobs. Tu devrais te sentir privilégiée. Sais-tu combien de personnes ont eu le droit de me chevaucher au cours de ma longue, longue vie ?
- Je ne sais pas... la moitié des femmes de Détroit ? répliqué-je d'un ton pince-sans-rire.
—Ça, c’est une technique de nage papillon. J’aurais dû y penser plus tôt.
Je me remets sur mes pieds et hausse les épaules.
—Je ne sais pas ce que c’est, mais ça me paraît plus naturel.
Oliver plisse les yeux en hochant lentement la tête.
—C’est peut-être inné. Comme un girafon qui peut marcher dès la naissance.
—T’es en train de me comparer à un girafon ? dis-je en arquant un sourcil.
Il riposte avec un sourire éclatant :
—Tu es trop gracieuse pour un girafon. Je voulais simplement dire que tu sais sans doute déjà nager comme un poisson.
—Donc, maintenant, je suis un poisson ? ricané-je, les bras croisés.
Son sourire se fait narquois.
—Pour le coup, oui. Un poisson magnifique, mais un poisson quand même.
ce n'est pas un mensonge, c'est une hypothèse
Après quelques minutes de dégustation, Rook se racle la gorge et lance :
—Si Oliver est l’adorable de la bande, ça fait de moi le type sexy, n’est-ce pas ?
Je le considère un instant, puis secoue la tête en signe de désaccord.
—Toi tu es plutôt le mec à la beauté sauvage.
—Ça me va aussi, dit-il avec un grand sourire.
—Alors qui est sexy ? s’enquiert Oliver. Parker ?
—Non, Parker est séduisant, ce n’est pas pareil que sexy.
Mon regard glisse malgré moi vers Illren et, naturellement, toute la tablée le remarque. Rook laisse tomber sa fourchette et me dévisage d’un air ahuri.
—Kovros ?! Tu trouves l’assassin sexy ?
—Rassure-moi, tu n’es pas un pervers adepte du voyeurisme, n’est-ce pas ?
—Je suis un cupidon, répond-il d’un air malicieux. J’aime l’amour.
OK : confirmation de la tendance voyeuriste.