Embrouille en Provence

Je pensais plutôt à un genre de catastrophe naturelle : Brian et Dave avec une boîte d'allumettes.

- Comment nous sentons-nous ? lui demanda l'infirmière qui se penchait sur lui du ton optimiste et guilleret que prennent toutes ses collègues quand elles sont sûres que le patient ne mourra pas pendant leur garde.

Ils écartèrent le rideau de perles de l'entrée et furent accueillis par un silence soudain ; les regards d'une demi-douzaine d'hommes se tournèrent un moment vers eux, puis reprirent leur partie de dominos ou la lecture des journaux.

Se retrouver à l'improviste en face d'un homme auquel vous avez récemment volé l'équivalent en vin de trois million de dollars ne manque pas de vous faire un choc.

Il y a étrangers et étrangers. Les Parisiens, nous, les Marseillais, nous les méprisons depuis des siècles ; nous avons ça dans le sang. Les Anglais, nous les tolérons ; mais, la France n’étant séparée d’eux que par la Manche, ils sont un peu trop proches et ils ont parfois tendance à nous regarder de haut. Quant aux Américains, nous les aimons bien, non seulement pour leurs nombreuses qualités, mais aussi parce que l’Amérique se trouve fort opportunément bien loin.

Je pense que les conducteurs français souffrent d’un handicap physique : ils ne disposent que de deux mains alors qu’évidemment trois leur seraient nécessaires : une pour fumer et téléphoner, l’autre devant rester libre pour les gestes insultants à l’adresse des autres conducteurs qui roulent trop vite, trop lentement,trop près ou qui sont belges.

Il faut des années, pour accepter épreuves et coups du sort, mais seulement vingt-quatre heures pour s’habituer au confort et à la chance.

On reconnaît un bon restaurant à la qualité de son assaisonnement, or celui-là, exactement dosé en vinaigre balsamique, est tout simplement formidable.

Avec la coopération d’un garçon d’écurie compréhensif, on pouvait s’arranger pour que, le jour de la course, les chevaux, créatures délicates s’il en était, ne se sentent pas en forme. D’une façon ou d’une autre, on pouvait régler la performance d’un outsider prometteur pour qu’elle corresponde aux exigences des affaires. Cela s’appelait du dopage.

Il existe des hommes, bénis par la nature, dont le caractère et l’apparence inspirent d’emblée la sympathie.