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Lu en 2020. Un récit que j'avais trouvé parfois un peu trop factuel, pas assez abouti à mon goût.
Ce roman choral nous permet de palper l'atmosphère fébrile qui a dû avoir lieu des deux cotés du Mur, trois jours avant sa chute, et de liesse lors de cette fameuse nuit du 9 novembre 1989, à travers les pensées et le regard de différents personnages. Bien que les faits relatés et les sentiments de certains protagonistes soient émouvants, je suis restée globalement sur ma faim.
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Dans "Trois jours à Berlin", nous entrons dans l'intimité d'Allemands de l'Est comme d'Allemands de l'Ouest, pendant la période d'Occupation, puis le soir du 9 novembre 1989 lorsqu'une foule silencieuse d'abord, incrédule, puis en liesse se presse de chaque côté du mur, franchit le portail, visite l'autre côté de la ville, et laisse des souvenirs d'une fraternité incroyable pour la postérité.

Ce petit roman est l'équivalent de la haute joaillerie. Un style d'une délicate finesse, une originalité percutante, des sentiments dépeints avec sensibilité et poésie, une farandole de personnages qui s'assemblent joliment. Je lis rarement deux fois le même livre, mais je garde très précieusement celui-ci, que je relirai sans aucun doute. J'ai repensé à l'une de mes professeures d'allemand qui nous racontait la Chute du Mur de Berlin avec un sourire qui ne ressemblait à aucun autre, des étoiles dans les yeux et de l'excitation dans la voix. Je crois qu'après cette lecture, je comprends enfin la joie qu'elle voulait nous communiquer.

Un immense coup de coeur !
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Le 08 Novembre 1989, la ville de Berlin est séparée en deux par un mur. La RFA se trouve à l'Ouest, et la RDA à l'Est. La RFA est rattachée à l'Europe occidentale et la RDA à la zone soviétique. Des postes-frontières surveillent. Personne ne peut passer de l'autre côté sans autorisation.
Dans la nuit du 09 au 10 Novembre 1989, une foule se réunit des deux côtés du mur, dans le calme et le silence. On hésite, on doute, on ose. Car, la veille, un porte parole du parti annonce à la télévision l'ouverture du mur avec effet "immédiat". Aucune autre information n'est donné. du côté des surveillants, il n'y a aucune instruction. La police est absente. L'armée est injoignable. Alors, tout naturellement, les portes du mur s'ouvrent. Les gens circulent, d'abord timidement, puis c'est l'euphorie. On pleure de joie, on y croie pas.

Christine de Mazières raconte ces trois jours où l'Allemagne ne devient plus qu'une, rassemblant une nation entière, des familles séparées depuis des décennies et tout cela devant les caméras du monde entier.

L'autrice nous parle de cet événement majeur qui fait partie de l'histoire européenne à travers les yeux de plusieurs personnages. Cassel, Micha, Anna, Lorenz et tous les autres vivent cette nuit comme un rêve.

Il y a notamment, Anna, française, qui s'est déjà rendue côté Est il y a quelques années pour y rencontrer Micha, une rencontre brève. Elle ne pouvait pas rester longtemps. Sa venue était suspicieuse et contrôlée. Micha est un jeune allemand de l'Est. Il n'est pas heureux et a déjà tenté de fuir de l'autre côté, en vain. Résigné, il vit au jour le jour, sans projets. L'espoir n'est plus.

Les personnages ont leur propre histoire. Ce sont des femmes, des hommes et des enfants, des frères et des soeurs, qui sont séparés depuis la division de l'Allemagne. Alors que certaines familles ne vivent qu'à quelques mètres, elles ne peuvent plus se voir. A l'Est, c'est le communisme. La Stasi veille, surveille, arrête, menace, sème la terreur. La vie est sombre, la population est soumise et éteinte. A l'Ouest, c'est la liberté, la société de consommation, la libre circulation européenne. le monde est coloré, vivant et joyeux, en pleine évolution.

Christine de Mazières alterne les impressions et les émotions que procurent cet événement. de l'incompréhension à l'effusion de joie, l'autrice revient simplement et sans jugement sur ces trois petits jours qui ont tout changé. En seulement quelques pages, on suit tout l'espoir de ces personnages. C'est beau, c'est essentiel. C'est une lecture qui permet de se souvenir de la réunification grâce à un texte juste et sensible.


Lien : http://labibliothequedemarjo..
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Comme souvent chez Wespieser, un roman de qualité, très bien écrit dont l'histoire nous remémore l'automne 89 où la foule Berlinoise pacifiste est prête et déterminée pour les retrouvailles.
Le roman se déroule les trois derniers jours précédents la chute du mur, les quelques personnages principaux (Micha, Anna et un hôte allemand) démêlent des noeuds importants de leur existence et entrent dans L Histoire. Ce roman est aussi un hommage au film Les Ailes du désir de Winders, dont les acteurs Ganz et Dommartin et Falk ont disparu.
Un roman haletant, poignant, on le croirait écrit au milieu de ces personnes qui émergent de toutes les rues, passerelles et avenues pour s'unir. Un livre que je relirai avec énormément de plaisir.
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Roman historique : 9 novembre 1989 : la chute du mur de Berlin à revivre avec des témoins de l’événement. Retour sur une page d’histoire pleine de souffle et pacifique.
Une lecture incontournable sur le sujet.
#christinedemazieres #troisjoursaberlin
#sabinewespiser
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Qu'est-ce qui réunit Micha, dissident et fils d'un éminent membre du parti communiste de RDA, Anna, la jeune française, le lieutenant-colonel Becker, en poste à l'un des check-points sur le mur de Berlin, Lorenz, qui a fui la RDA avec sa mère, Gunther Schabowski, le porte-parole du parti communiste de RDA, et tous les autres ? Ils sont tous à Berlin ce 9 novembre 1989 où l'avenir de l'Allemagne bascule.

Par la voix de ses multiples personnages, Christine de Mazières nous fait partager de l'intérieur l'envie et l'impatience de se retrouver des deux côtés du mur de Berlin, l'angoisse de se faire piéger par la police politique (STASI), l'égarement des dirigeants annonçant imprudemment que le mur va s'ouvrir, et que la décision s'applique "dès maintenant", l'enthousiasme quand l'heure des retrouvailles arrive...

Michel Fugain aurait chanté : "C'est un beau roman, c'est une belle histoire". Belle, l'histoire l'est assurément. Si le roman se laisse moins facilement conquérir, ce n'est pas la faute à l'écriture, à la fois riche et simple, sans fioritures inutiles. Ce sont plus les personnages secondaires, un peu trop nombreux, qui viennent détourner l'attention du lecteur ; l'auteur aurait pu simplifier un peu et se concentrer davantage sur les personnages principaux, qui donnent déjà beaucoup d'épaisseur au texte. Et c'est vraiment le seul reproche que je ferai à ce court roman.
Lien : http://michelgiraud.fr/2020/..
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Roman bref autour d'un colossal acte manqué : l'annonce improvisée de l'ouverture du mur à Berlin Est !
J'ai suivi avec bonheur la narration à plusieurs voix des 8, 9 et 10 novembre 1989. Une réussite.
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Anna est française et aime l'Allemagne. Elle arrive pour trois jours à Berlin-Ouest le 9 novembre 1989 et passe la journée à l'Est. Ce soir-là, après le remplacement d'Erich Honecker à la tête de la RDA sous la pression combinée de l'opinion des Allemands de l'Est et de Gorbatchev, le porte-parole du gouvernement annonce en direct à ses concitoyens incrédules la liberté de circuler hors de leur pays. Un journaliste lui pose alors la question : "Quand ?". L'interviewé, qui n'a pas d'autre précision sur le papier qu'il vient de lire, répond après avoir hésité : "À partir de maintenant".

Il fait nuit. Il fait froid. Pourtant, dans les minutes qui suivent l'annonce, la ville frémit et se réveille d'une très longue léthargie. Progressivement, les gens descendent de leurs immeubles et convergent vers les postes-frontières insérés dans le mur. Les soldats, sans consigne, ne savent que faire. Sous la pression grandissante, ils laissent passer au compte-gouttes les plus vindicatifs de leurs compatriotes, puis, la poussée de la foule aidant, ouvrent complètement les grilles et regardent courir vers l'Ouest le flot innombrable de ceux qui se jettent dans les bras de leurs "cousins de l'Ouest" dont ils ont été séparés pendant 28 ans. On chante, on boit, on danse, on pleure, on rit, on s'embrasse ; une joie palpable traverse et électrise tout un peuple.

Ce récit attachant nous offre tour à tour les impressions et sentiments de divers personnages confrontés à cette situation exceptionnelle. Chacun d'eux vit un moment historique et le sait. Pour les uns, c'est la réalisation d'un rêve ; pour d'autres la fin d'un engagement. Cela commence par de l'incrédulité devant la nouvelle, puis la descente dans la rue pour vérification de ce qui a été entendu à la télévision, la prudente approche du mur, le dialogue avec les soldats et l'hésitation de ces derniers devant l'imprévu, la boisson partagée, le silence de tout l'appareil étatique tétanisé dans l'indécision, silence bientôt dépassé par les chants et les cris qui saluent sur le mur un destin commun retrouvé.

Preuve est faite qu'un mur peut tomber. Sans un coup de feu.

Ce court reportage romancé tire sa force d'attraction d'une sensibilité contenue, mais suffisamment perceptible pour être communicative.
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« Ils sont venus, incertains dans leurs pas, mais mus par un pressentiment. Serait-ce le jour tant attendu ou seulement un leurre ? Ils viennent pour le savoir. »
Dans la nuit du 9 au 10 novembre 1989, les allemands de l'Est se voient ouvrir la frontière qui les séparent de l'Ouest.
Événement historique majeur qui met fin à la guerre froide et qui est raconté ici à travers plusieurs personnages : Anna, une française passionnée par l'Allemagne, Micha, fils d'un apparatchik communiste qui défit son père et le régime, Lorenz, l'allemand de l'ouest qui héberge Anna, le lieutenant colonel Becker, chargé de maintenir la frontière étanche ...
Ces 3 jours sont auscultés à travers les yeux et les oreilles de ces personnages issus de tous bords, ce qui donne à ce récit un ton à la fois journalistique et historique.
Pour être récemment allée à Berlin, sur les anciennes traces du Mur, on retrouve l'ambiance, la tension qui régnaient dans les dernières heures du bloc de l'Est.
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Le dispositif littéraire n'est pas nouveau : Un événement vu par un narrateur différent à chaque chapitre : la chute du Mur.

Des Ossis et des Wessis de tous bords, ainsi qu'une Française qui n'avait rien demandé ; dans les Ossis, il y a un pro-régime convaincu, un dissident, un prof de fac espion de la Stasi, un militaire haut gradé chargé de défendre la frontière, des Officiels de la Stasi ; dans les Wessis, une famille déchirée entre Est et Ouest.

On se trouve ainsi au coeur de l'histoire, comme si on y était (d'ailleurs j'y étais, quinze jours avant et l'ambiance était déjà à la fête). C'est une vision multidimensionnelle . Bravo à Christine de Mazières.
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