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Citations sur Betty (1057)

Chez elle, c’était l’Ohio, c’est là qu’étaient ses racines.
- Les racines sont la partie essentielle de la plante, disait Papa. C’est par les racines qu’une plante se nourrit et ce sont les racines qui la maintiennent en place quand tout le reste est emporté. Sans racines, on est ballotté au gré du vent.
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Je voudrais décrire mon petit frère au long de chants infinis, mais il n'y a pas de chant infini pour un garçon qui n'a vécu que dix ans. Seule existe la brièveté. La preuve fugitive qu'il a bien été vivant. Vous perdez une personne. Vous vous retrouvez avec un fantôme. Mon fantôme, c'est un petit garçon en train de sucer des glaçons sur la balancelle et de se servir de rouge à lèvres de Flossie pour dessiner de jolies cavernes sur le mur de notre chambre. Il est trop jeune pour avoir fait autre chose. Trop jeune pour s'être marié ou avoir eu des enfants. Beaucoup trop jeune pour avoir grandi. Ce petit garçon qui s'avançait dans un champ et en ressortait ave une brassée de fleurs sauvages pour me faire un collier.
En le regardant, j'ai ressenti l'urgence d'écrire son nom partout. Sur chaque brin d'herbe, sur chaque barreau du château d'eau, sur toutes les feuilles des arbres autour de nous. Je voulais que son nom figure sur toutes ces choses et bien d'autres encore. J'avais tellement peur que personne ne sache même qu'il avait existé.
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Quand les nuages prennent cette allure là, c'est qu'ils ont l'intention de prouver qu'ils ont un orage dans le ventre.
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Même les chauve-souris sont plus proches des anges que nous.
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À ce moment-là, j’ai compris que les pantalons et les jupes, tout comme les sexes, n’étaient pas considérés comme égaux dans notre société. Porter un pantalon, c’était être habillé pour exercer le pouvoir.
Porter une jupe, c’était être habillée pour faire la vaisselle.
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J’ai compris une chose à ce moment-là : non seulement Papa avait besoin que l’on croie à ses histoires, mais nous avions tout autant besoin d’y croire aussi. Croire aux étoiles pas encore mûres. Croire que les aigles sont capables de faire des choses extraordinaires. En fait, nous nous raccrochions comme des forcenées à l’espoir que la vie ne se limitait pas à la simple réalité autour de nous. Alors seulement pouvions-nous prétendre à une destinée autre que celle à laquelle nous nous sentions condamnés.
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- Pourquoi il faut que j'aille à l'école ? (...) Je sais déjà tout.
- Dis Betty, m'a lancé Flossie en se tournant vers moi, t'es au courant qu'on peut pas rester collées l'une à l'autre à l'école, hein ?
- Flossie, a dit Fraya en lui donnant un coup de coude. Arrête ça.
- Je veux dire, à la maison, ça va, bien sûr, a poursuivi Flossie, ignorant Fraya. Mais à l'école, il faut pas qu'on nous voie ensemble.
- Pourquoi ?
- Ça ne te paraît pas évident ? Je veux dire, regarde-toi. Tu vas pas être l'élève la plus populaire en classe, Betty. Je peux pas te laisser plomber mon image comme ça.
- C'est moi qui veux pas être vue avec toi.
Je lui ai lancé ma bille.
- Bon. (Elle a enfoncé la bille dans la terre avec son talon). Alors on est d'accord.
- Je te déteste. Je vais écraser un crapaud et je dirai à Dieu que c'est toi qui l'as fait.

(p. 121)
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Dans les plis et les rides, c'était son histoire que je voyais. Sa peau était le journal intime de son âme. Tous les printemps où elle avait observé les fleurs s'épanouir. Les étés où elle était restée sous la lune et avait embrassé son visage. Les automnes où elle était devenue plus sage. Les hivers qui avaient gelé les initiales de son nom. Chaque ride était la trace de tout cela et témoignait de chaque heure, de chaque minute et de chaque seconde qu'elle avait vécues. Tous ses secrets étaient inscrits sur sa peau. Les choses pour lesquelles elle avait imploré Dieu. Les choses pour lesquelles elle avait maudit le diable. Dans toute cette vieillesse, je ne voyais que la beauté.
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Tu sais pourquoi ces collines ont été créées, Petite Indienne ? Elles ont été faites pour que les hommes puissent monter au sommet et faire rouler leurs péchés jusqu’en bas
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- Les corbeaux, entendant ces belles histoires, savaient qu'il fallait les écrire pour les préserver. Et donc, chaque corbeau avait décidé d'arracher une de ses propres plumes. Ils avaient offert ces plumes aux conteurs. Mais une plume a besoin de son encre. Le sang d'un corbeau est aussi noir que le ciel la nuit, aussi ces oiseaux sages s'etaient-ils mordu la langue et leur sang avait coulé jusqu'au bout des plumes des poètes et des écrivains. C'est le sacrifice des corbeaux qui a permis aux histoires de voler d'une génération à l'autre.
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