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4,33

sur 5766 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une magnifique saga familiale écrite par une incroyable plume … on sent l'auteure habitée par cette histoire familiale personnelle
Landon est juste bouleversant d'humanité, de générosité, d'amour sous toutes les coutures, un conteur d'histoires qui te fait
rêver, voyager
Et cette jeune Betty à qui la vie n'a pas fait de cadeaux, traverse des drames familiaux, insoutenables pour certains et ce racisme ambiant …. Mais également et heureusement des moments de vie remplis de joie, bonheur, magie

En définitive un roman à découvrir absolument 😍
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Est-ce que ce roman est fait pour nous faire pleurer ? Je crois bien que oui... Et ça fonctionne.

Alors, sortez les mouchoir ! « Betty » c'est le livre que tu dévores en te demandant pourquoi tu continues de le lire alors que chaque page te brise le coeur…

Il y a de la poésie et beaucoup de malheurs dans cette histoire qui m'a complètement bouleversé pendant plusieurs semaines.

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Bonne découverte.

Le sujet est intéressant, et c'est pas tous les jours qu'on peut trouver des livres sur la culture amérindienne.

Un livre un peu plombant par contre, pas pour tout le monde. Entre les descriptions de harcèlement, de racisme, et de misogynie, l'auteur ne nous épargne aucune violence. En plus de ça, n'oublions pas des thématiques absolument sympathiques comme les viols, inceste, "avortement" qui vire à la catastrophe. Rien de très joyeux.

Bon un peu trop axé sur la religion à mon goût, et quand même pas mal de longueurs qui n'étaient pas forcément nécessaires, mais globalement une bonne lecture, un peu dure, qui fait réfléchir.

Une jolie plume teintée parfois de poésie malgré toutes les horreurs décrites.

Bref, un roman intéressant à lire sur plusieurs points.
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Chronique d'une famille métissée (blanche+cherokee) et pauvre dans un petit village de l'Ohio durant les années 60. L'histoire est narrée par une des jeunes filles, Betty, fine observatrice et conteuse en herbe. Elle nous décrit sa rude réalité entre le racisme, l'inceste, le viol et toute autres joyeusetés.

Les sujets sont durs mais subtilement traitées par l'autrice, Tiffany McDaniel. L'écrit est belle, le récit prenant, les émotions présentes. Un très bon roman, dense et au rythme lent mais sans longueurs ressenties. le propos y est intelligent et bien, que de nombreux sujets traités soient violents, la romancière n'oublie d'y incorporer une lueur d'espoir et de poésie.

J'aime bien les portraits des membres de la famille. Tous ! On s'y attache pleinement et on vibre au rythme de leur quotidien compliqué et de leurs mésaventures.

Petite réserve sur la tendance de l'écrivaine d'en faire parfois des tonnes dans le sordide et la violence. Pas toujours justifié à mon sens.

Un excellent livre, profond et riche. Je n'irais pas jusqu'au coup de coeur mais cette lecture me laissera assurément des traces.
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Dûr, éprouvant, féministe, fascinant, étouffant et envoûtant. Voici les mots qui me viennent en tête après ma lecture.

Suivre Betty à travers ses expériences de vie m'ont fait ressentir beaucoup de colère et d'injustice. Nous sommes dans les yeux d'une enfant qui voit certaines choses et qui ne peut gérer ça que comme une enfant avec l'environnement dans lequel elle vit. J'y ai ressenti une sorte d'impuissance totale qui m'a amené à espérer, tout au long de ma lecture, que cette impuissance partirait enfin.

Ce qui a été d'autant plus surprenant pour moi, a été le fait que je pensais avoir du mal à rentrer dans l'histoire jusqu'au moment où j'ai réalisé que j'essayais de lui donner des conseils à l'oral ou m'énerver après elle parfois 😅.

Ce livre est prenant et donne envie, tout du long, de le soulager de ce poid qui règne sur lui et sur la vie de Betty.

A travers ce livre, nous grandissons et vivons avec elle. Nous faisons la découverte du racisme, du passage de l'enfant à la femme, de l'image qu'elle dans la société et du combat qu'il faut mener face à tout ça.
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Petite fille d'ascendance Cherokee, Betty grandit aux côtés d'un père bienveillant, d'une mère instable et de ses 4 frères et soeurs. Lorsque, après avoir voyagé d'état en état, la famille s'installe définitivement en Ohio, la vie de Betty change du tout au tout. Elle est fille, elle est pauvre et sa peau est trop foncée. Elle va vite se retrouver confrontée à la laideur de l'âme humaine.

Cela va aller à contre-courant des critiques dithyrambiques et des nombreux prix décernés mais je ressors pour le moins mitigée de cette lecture. Tiffany McDaniel a le chic pour raconter des choses horribles avec de très jolis mots, c'est sûr mais j'ai trouvé le livre trop long et trop contemplatif. Je ne me suis pas vraiment attachée aux personnages, même le père m'a un peu énervée, c'est dire. Comment peut-on être à la fois bienveillant et complètement inconscient des dysfonctionnements au sein de sa propre famille?

Au final, ça a quand même été une lecture agréable malgré les nombreuses longueurs mais j'ai un peu de mal à comprendre l'engouement général.
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.. j'ai fermé les yeux et posé les mains sur le sol. Au début, je n'ai pas su quoi dire, alors je me suis contentée de sentir. La terre molle qui remontait entre mes doigts. La lumière chaude du soleil sur mes épaules. Les plantes qui s'agitaient dans le vent et qui caressaient le côté de mes mollets. J'ai été envahie par le sentiment que mes doigts pouvaient s'allonger et se transformer en rivières, et que mon corps pouvait rester si immobile qu'il lui serait possible de se transformer en montagne. Mes lèvres s'étaient mises à bouger avant même que j'aie pu m'en rendre compte. J'étais en train de demander à la terre d'où elle venait, puis je lui disais d'où je venais, moi." (extrait p 132)

Betty, petite fille née d'un père Cherokee et d'une mère blanche, est en harmonie avec la nature ; son père apprend à sa famille nombreuse tout ce qu'il sait grâce à ses ancêtres sur les plantes, les animaux, les minéraux. C''est un homme foncièrement bon et honnête, un homme qui aime la vie, un homme qui va se battre pour sa famille et un philosophe qui à la fois accepte ce qu'il ne peut changer et lutte pour améliorer le sort des siens.

La famille est un peu particulière, maudite dit la mère ; après des pérégrinations dans plusieurs états, les Carpenter reviennent dans l'Ohio et habitent une grande maison qui semble maudite elle-aussi, le meurtre et la disparition de huit personnes ayant eu lieu à cet endroit quelques années plus tôt...
La petite fille grandit au milieu d'un certain chaos mais dans la joie de l'amour de son père et une très grande liberté ; elle découvre le racisme anti-indien, "comment faire confiance à quelqu'un dont le visage se fond dans la nuit" dit un habitant blanc de la petite ville...

La mère de Betty occupe aussi une partie importante du récit, elle est bizarre et dépressive, son mari qui l'aime tant lutte avec elle pour la sauver de sa mélancolie ; un exemple parmi tant d'autres, il imagine pour un pique-nique d'emmener sa femme et ses enfants dans un lieu où il a garni tous les arbres de citrons pour qu'ils voient tous la vie gaiement, en jaune.

Malheureusement il semble que la malédiction - si c'en est une - les rattrape tous : accidents, incestes, racisme, pauvreté... La vie ne sera pas facile pour la famille Carpenter... et le lecteur aussi en prend plein la tête...

Heureusement, Betty, et ses frères et soeurs qui grandiront, vivront en partie des histoires extraordinaires de leur père et de son amour inépuisable ; malgré les terribles données de départ, Betty devrait pouvoir pousser bien droit et s'en sortir grâce aux mots, grâce à l'écriture, grâce à son imaginaire fabuleux, très petite déjà, elle inventait et écrivait des histoires, qu'elle trouvait elle-même extraordinaires !

Ce livre raconte - à hauteur d'enfant - une histoire à la fois tragique et magnifique, violente et poétique, celle d'une "petite indienne" qui pendant son enfance, rencontre le meilleur et le pire de la vie ; reprenant en partie l'histoire de sa mère métisse cherokee, l'auteure célèbre l'imagination et l'écriture comme moyen de se sortir d'une existence compromise.
Lien : https://www.les2bouquineuses..
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"Devenir femme c'est affronter le couteau".
Il y a des passages très durs dans "Betty", des pages écrites qu'on enferme dans un bocal et qu'on enfouit profondément en terre. Mais Betty et ses frères et soeurs sont sauvés par la poésie des histoires que leur raconte leur père, Landon Carpenter, indien cherokee. Dans "Betty", on écrit aussi sur des bouts de papier des "Bonne nuit" destinés aux absents; à l'aide d'un ballon qui s'élève dans le ciel, un homme envoie chaque jour une lettre à sa femme décédée; la fille aînée des Carpenter glisse ses prières dans le nid de l'aigle pour qu'il les emporte.
"- Un jour, j'ai vu Dieu qui s'était pris dans une clôture de fils de barbelés.
- Et qu'as-tu fait, petite indienne ?
- Je n'ai rien fait du tout."
Tiffany McDaniel, elle, a écrit "Betty".
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Je viens de terminer à regret ce très beau roman, à la fois saga familiale, chant poétique, broderie mythologique.
Betty est la sixième d'une famille de huit enfants, fille d'une jolie blonde américaine et d'un père
cherokee. Contrairement à ses frères et soeurs, Betty a hérité du teint foncé et des cheveux noirs de son père, qui l'appelle affectueusement "Petite Indienne". C'est elle la narratrice de cette histoire familiale tragique et merveilleuse. Tragique, car, tandis que les malheurs s'abattent sans répit sur sa famille, Betty, qui observe tout, découvre et écrit les secrets terribles qui hantent les siens. La mort et la folie rôdent en permanence mais la petite fille est sauvée par son père, le merveilleux Landon Carpenter. Landon se définit lui-même comme un homme de rien mais il est dépositaire de tous les contes et savoirs de son peuple, et il les transmet à ses enfants. Comme Guido dans le film "La vie est belle", il a la force de transformer la réalité pour la rendre non seulement supportable, mais magnifique. A sa mort, Betty comprend que son père "était bien plus qu'un bouche -trou. Il était un immense champ de fleurs sauvages à lui tout seul". C'est grâce à ce père qu'elle pourra à son tour partir sans peur à la découverte du monde. Petite précision : je ne mets que quatre étoiles, et pas cinq, parce qu'il y a quelques longueurs et certains passages un peu languissants.
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"Mon père affirmait que lorsqu'un enfant naît, son tout premier souffle est emporté par le vent pour devenir une plante ou un insecte, ou bien un animal à plumes, à poils ou à écailles. Et il ajoutait que l'être humain en question et cette autre vie sont liés et sont le reflet l'un de l'autre.
- Il y a des gens qui essaient toujours d'atteindre le ciel, des gens trop grands pour notre monde, comme des séquoias géants, a-t-il dit en levant les bras au-dessus de sa tête tandis que nous étions assis à ses pieds, émerveillés. D'autres sont beaux et doux comme des pivoines, d'autres encore aussi durs qu'une montagne. Vous en rencontrerez qui sont tellement inoubliables qu'ils laisseront une marque rouge sur votre mémoire comme le sumac vénéneux en laisse une sur la peau."
Le vent qui m'a bercée pendant cette histoire finit de danser avec les feuilles et je n'ai aucune envie de le perdre de vue. Landon Carpenter, le père de Betty, lui insuffle avec la Tendresse infinie dont il est capable les savoirs de ce qui nourrit le petit oiseau que nous hébergeons dans notre coeur de verre.
L'histoire de Berty est celle d'une famille avec ses ressources et ses tempêtes. C'est celle d'un héritage cherokee, avec ses femmes fortes et ses légendes puissantes. Mais c'est d'abord et avant tout un rappel sur les essentiels : sourire, respirer, rêver.

Betty a reçu de son père un amour infini qui tisse des liens sur lesquels les membres de la famille tirent doucement pour voir apparaître leur destin. Elle a su cultiver la magie de ce tissage et nous révèle les aspérités de sa vie, d'une vie faite de pauvreté, dans une maison percée par les balles des anciens propriétaires, avec une mère dont le coeur s'est voilé d'écailles et un père qui s'est donné pour mission de sauver par l'amour. Cette magie nous laisse entrevoir chaque personnage avec sa force puissante, dans cette fratrie tantôt fusion tantôt explosion.

L'attrapeur d'étoiles a doucement déplié sa main pour m'offrir ce magnifique roman que je ne suis pas prête d'oublier.
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