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4,33

sur 5632 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Des mois que ce roman étiqueté "best-seller", "coup de coeur", "incontournable", me faisait peur. Trop d'éloges, trop de promotion et de corners, trop peu d'avis mitigés ou négatifs pour équilibrer la note globale. Il aura fallu une LC pour me décider à m'y risquer ; il aura fallu une LC pour que j'en vienne à bout après plus d'un mois d'ennui et de lecture laborieuse. Tant mieux si ce roman à la noirceur plombante a réjoui de nombreux lecteurs, il en faut pour tous les goûts ; une lecture est autant un risque de bonne rencontre que de rendez-vous manqué.

Betty est une métisse américaine dont les ancêtres Cherokees ont compté parmi les peuples premiers du continent nord-américain. Elle se fait narratrice pour nous narrer sa vie et celle de sa famille dans les années 50 et 60, dans l'Ohio, en pleine cambrousse ; le cadre idéal pour mettre en avant l'étroitesse de vues et la violence ordinaire des rejetons des pionniers blancs. Betty, de ses neuf à dix-neuf ans, se raconte donc et dresse la chronique de sa famille nombreuse, marginale, rejetée, marginalisée, débrouillarde et lyrique.

Deux puissances s'opposent dans son quotidien : la poésie et la violence. La poésie, elle réside dans la nature qui se fait tour à tour nourrice et refuge, mais surtout dans la figure du père de Betty, d'ascendance indienne. La violence, elle se manifeste à chaque instant dans les rapports de Betty aux autres, chacune de ses relations étant dure, biaisée, malsaine, volcanique. Tout ça donne un récit aussi éparpillé que les étoiles dans le ciel, tissé de longueurs narratives, encombré de détails superflus et de personnages furtifs dignes de jouer les troisièmes rôles dans un mauvais film de Disney. Une très grosse dose de pathos est censé amalgamer tout ça.

Loin de m'occasionner émotions et coups au coeur, "Betty" m'a profondément ennuyée et dégoûtée. Certaines scènes suent la violence gratuite et racoleuse. J'ai par-dessus tout été exaspérée par le père de Betty qui pourrait incarner à lui seul la thèse de la dépendance des filles à leur papa. Je n'ai ressenti aucune empathie pour lui, comme pour aucun autre personnage, et j'ai méprisé un chef de famille refugié dans ses élucubrations, les yeux tournés vers le passé, ses traditions, les astres et pas fichu de voir ce qui se passe sous sous propre toit : le mal-être, les maltraitances physiques et morales, les tentatives de suicide, les influences néfastes, les crimes.

Inutile d'en dire davantage, encore une fois, tant mieux si un grand nombre de lecteur y a trouvé son compte en termes d'émotions, de talent stylistique (très surfait selon moi), de noirceur et d'évasion. Je reste toutefois dubitative quant à l'objectivité de la note globale qui serait certainement plus équilibrée, représentative et réaliste si les déçus osaient exprimer leur ressenti et prenaient le risque bien léger de se heurter à la vague du succès éditorial.


Challenge PAVES 2022
Challenge MULTI-DEFIS 2022
Challenge TOTEM
Challenge ABC 2022/2023
Challenge ATOUT PRIX 2022
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Je vais faire entendre un avis divergent par rapport à la majorité des lecteurs ayant déjà écrit leur critique.
Ce que je reproche particulièrement à ce roman, c'est son manque de subtilité, les messages sont très appuyés : nous sommes tous frères, le racisme c'est mal, il faut respecter le cycle des saisons en traitant bien l'environnement. Et surtout, surtout, les femmes sont, par nature, condamnées à souffrir. Par nature, ou plutôt, selon la volonté divine. La famille se dit en-dehors des églises, mais sans être vraiment panthéiste. Et l'écriture est pleine de références bibliques appuyées, très appuyées - tous les chapitres s'ouvrant sur des citations de l'Ancien Testament. le Père est un prophète, la Mère est la Mater dolorosa, les soeurs sont l'une la Vierge sainte, l'autre Marie Madeleine, les frères sont les simples d'esprit heureux qui rejoindront le royaume des cieux. Et que l'image du sang est marquée... Rouge du sang des règles, de la perte de la virginité, des souffrances de l'accouchement. le rouge est donc la couleur de la souffrance des femmes. Les malheurs s'accumulent donc sur les filles et les femmes, dans une liste excessive.
Et donc, dans ce roman qui m'a donné l'impression de vouloir réunir toutes les thématiques à la mode, les hommes - sauf le Père - sont tous présentés comme des monstres. Là encore, cela manque de subtilité...
Quant à la figure du Père, j'ai trouvé que ses contes étaient répétitifs. L'auteure veut apporter de la poésie, mais j'aurais préféré qu'elle s'appuie sur des contes cherokees plutôt que sur des histoires inventées. L'origine indienne des personnages n'est d'ailleurs qu'un prétexte pour dénoncer le racisme, mais sans que cette culture ne soit vraiment mise en valeur - et, en toute honnêteté, j'ai trouvé à nouveau des longueurs à la description du jardinage qui revient à chaque chapitre.
Enfin, l'héroïne n'en n'est pas vraiment une. Elle est impuissante face à ce qu'elle voit, elle n'agit pas sur le cours des événements. Les passages que j'ai le plus appréciés sont donc ceux où elle se réfugie dans l'écriture qui devient une thérapie.
Il manque donc pour moi un enjeu romanesque, et surtout une écriture plus subtile.
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Ce livre a tellement été encensé par la critique et on me l'a si chaudement recommandé en me disant à quel point il était génial que je me suis lancée dans sa lecture avec grande hâte et l'espoir d'être plongée à nouveau dans cet état de grâce qui nous étreint lorsqu'on trouve enfin un roman dont on n'a plus envie de sortir. Pourtant, si j'ai été touchée par la personnalité du père de Betty, cet indien qui a une manière si poétique d'aborder la vie, je me suis vite ennuyée. J'ai trouvé ça extrêmement long, l'histoire n'avançant que par les multiples tragédies que traverse cette famille et honnêtement, je me serais bien passée des descriptions sordides de certaines scènes. de plus, je n'ai réussi à m'attacher à pratiquement aucun des autres personnages (à part le père et le petit frère). Tous les autres m'ont profondément agacée par leur personnalité et leur comportement. J'ai songé cent fois à abandonner mais j'étais si déçue de ne pas arriver à aimer cette soit disant pépite littéraire que je me disais que je devais passer à côté de quelque chose. du coup, j'ai poursuivi mais je n'y ai pris aucun plaisir et je consultais régulièrement le nombre de pages pour vérifier l'issue de mon calvaire. Donc je suis désolée pour tous ceux qui ont adoré ce livre car ils sont nombreux, mais moi, ça ne m'a pas plu du tout.
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Pourquoi en tel engouement pour ce livre ? le côté poétique est gâché par des faits beaucoup trop lourds. La fragilité des êtres , la misère de certaines âmes font de ce roman une tragédie avant tout .... je reste dans l incompréhension .
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Trop beau pour être vrai, l'innocence trop touchante de l'enfance, la noirceur trop profonde des racistes, la fantasmagorie trop poétique qu'invente le père pour protéger sa fille ... je n'y ai pas cru une minute et ce n'est pas faute d'avoir essayé, insisté, persévéré. Rien à faire. Je suis complètement passée à côté de ce livre dont j'attendais tellement ! Dommage pour moi.
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Clairement, entre ce roman et moi, ce fut une rencontre manquée. Je ne savais pas grand-chose sur ce roman avant de le commencer sinon que ma bibliothécaire avait beaucoup pleuré à la fin. Je m'attendais donc à une histoire triste mais pas à une histoire aussi sombre.
J'étais pourtant persuadée qu'il me plairait au vu de tous les avis élogieux qu'il a pu recevoir et de toutes les critiques qui l'ont encensé. Mais passé les tous premiers chapitres que j'ai trouvé plutôt intéressants, je me suis très vite lassée de cette histoire qui n'avançait que peu. Je m'ennuyais beaucoup et je n'arrivais pas vraiment à m'attacher aux personnages même s'il est vrai que l'héroïne est plutôt sympathique et que j'ai ressenti de l'empathie pour le sort des enfants issus de cette fratrie. Si leur père est très aimant et que ses histoires pleines de poésie sont très agréables au début, à la fin cela ressemble plus à une accumulation pour faire des pages.

La deuxième partie du roman est plus riche en rebondissements mais alors là horreur ! Pourquoi tant de violence et de noirceur ? Certains passages étaient à la limite du supportable et j'en ai passés en diagonale. Encore une fois j'ai eu l'impression d'une accumulation de violence gratuite. Certes l'auteure voulait évoquer les sort des femmes et des filles, leur place dans la société autrefois et encore plus lorsqu'elles sont d'origine Cherokee comme l'héroïne. Elle aborde aussi le thème de l'inceste mais à mon sens il n'y a pas besoin pour cela de semer autant de cadavres dans le récit, ni de scènes de violence envers les animaux et de dépeindre une mère complètement traumatisée et qui traumatise à son tour ses filles. Un roman avec 200 pages de moins aurait été amplement suffisant à mon sens.

Il m'aura fallu beaucoup de courage pour arriver au bout de cette histoire que j'ai failli abandonner à plusieurs reprises. Heureusement que je l'ai lue dans le cadre d'une lecture commune qui m'a permis de partager mon désarroi avec d'autres lectrices que je remercie d'ailleurs pour leur soutien.
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c'est d'un long ... et d'un noir ...

Certes, je ne m'attendais pas à lire du Romain Puertolas ou du Gilles Legardinier (auquel cas, soyons franche, je ne l'aurais même pas ouvert ...)
Je lis régulièrement (romans ou non) sur des sujets difficiles.
Mais là, c'est noir et il n'y a pas d'espoir.
Je ne suis jamais entrée dedans.
C'est long, décousu (la mère, notamment, un monstre absent du monde réel pendant les 3/4 du livre, et qui semble être une autre personne à la fin)
J'ai tenu bon, je l'ai lu jusqu'au bout (pourtant j'ai failli arrêter à chaque page). Je reconnais avoir survolé la fin qui m'a pourtant parue d'un autre style. Mais c'était trop tard pour m'accrocher.

Même ma critique est mauvaise, tant je suis peu inspirée
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J'attendais certainement trop de ce livre après avoir lu de nombreuses critiques.
L'histoire terrible d'une famille qui vit dans la pauvreté. La mère traumatisée dans son enfance, n'arrive pas à surmonter ses démons, ni a démontré son amour maternelle. Les drames s'enchainent, les longueurs aussi.
La petite Betty essaie de survivre et de grandir dans cette famille. Heureusement son papa, un amoureux de la nature, pilier humain, amène un peu de légèreté et de poésie dans ce monde de brutes.
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Belle ambiance nature writing, personnages fouillés et variés mais long, très long, je n'ai pas resentie l'intensité des émotions et j'ai eu l'impression d'assister à un quotidien familiale certes rude et parsemé de temps en temps d'episodes violents. Mais j'ai dû abandonner. Dans le même style j'ai de loin ADORE "né d'aucune femme" de Franck Bouysse.
Ps : ce n'est pas son premier roman comme certains le pensent car elle a ecrit precedemment "l'ete ou tout a fondu".
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Inspirée par une critique unanimement flatteuse et hyperbolique de ce roman d une auteure totalement inconnue ,je m y suis plongée en V.O

L auteure , inconnue, et qui d après les rares photos disponibles semble être blanche caucasienne nous parle donc du quotidien d un couple mixte , époux Cherokee , épouse blanche américaine pauvre , paumée et abusée .

Quand on voit le tollé soulevé aux USA par Jeanine Cummings et son roman « american Dirt » à qui on reprochait , en tant que personne blanche , de raconter et « s'approprier » l histoire des réfugiés sud américains .(cette auteure a été lynchée sur les réseaux sociaux et dans une émission de Oprah Winfrey , la vindicte populaire lui reprochant de ne pas être sud américaine , sans-papier et immigrée clandestine et donc de ne pas avoir de légitimité pour parler de ces sujets )
dès lors , la bienveillance ou l indifférence à l égard de cette auteure blanche qui nous parle des Cherokee est surprenante .
Je n approuve évidemment pas du tout ces lynchages médiatiques consternant et ces raisonnements bornés.

J'ai terminé ce roman Iéna novembre 2020 et je ne partage pas l enthousiasme général, loin de là !
Certes , l auteure a un certain talent , c est bien écrit mais il y a beaucoup de longueurs ,beaucoup d invraisemblances à mon avis (le ton et les opinions de la narratrice âgée au départ de 4 ans ne sont pas crédibles) et à un moment ,entre incestes ,viols ,agressions racistes ,avortements sanglants décrit avec complaisance ,mariages ratés ,morts accidentelles dramatiques ,on a envie de dire ,c est bon , n en jetez plus...



Bien sûr ,je compatis , l existence des amérindiens (ici un mariage mixte)n a jamais été rose ,victimes du racisme rampant et son cortège de violences ..

La narratrice Betty ,métissée Cherokee a la peau très noire . Sa maman est blanche ,white trash issue d un milieu social de fermiers défavorisés ,,fut ,toute jeune ,victime de relations ‘incestueuses promues et encouragées par sa propre mère ( la grand mère de Betty )
,fuyant sa famille ,enceinte de son propre père ,elle épouse un amérindien rencontré au hasard .
Le récit de cet inceste n est pas très rose ,de même que les premières années de ce couple très pauvre qui déménage et change de région plusieurs fois et perd de nombreux enfants en bas âge , (dont on ne sait pas s ils sont décédés accidentellement , par négligence ou autres causes ,encore des passages très noirs..qui m ont fait froid dans le dos .)
La mère de Betty est ,clairement ,dépressive et déséquilibrée et non adéquate dans son rôle .u
Son père semble mieux s occuper de ses enfants mais ,sans instruction ni job valable ,il peine à faire vivre sa famille ;se réfugiant dans la magie et les contes.
Les enfants s élèvent tous seuls ,les 3filles et les 3 garçons dont deux vont mourrir accidentellement (n en jetez plus !! Vous dis -je )

Je vous laisse lire ce (trop) long roman , de loin pas dans mes préférés
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