Que dire qui n'ait pas déjà été dit dans les 369 avis laissés en 4 mois sur Babelio? Pas grand chose j'imagine…
Dans le top des meilleures ventes depuis sa sortie, victime de son succès et enchaînant les ruptures et les réimpressions, la saga Blackwater, présentée comme LA saga de l'été, intrigue et fait parler d'elle! On peut dire que
Monsieur Toussaint Louverture a largement réussi son pari en traduisant cette série composée de six tomes, publiée dans les années 80, gros succès de librairie à l'époque et pourtant inconnue du public français jusqu'alors…
Le choix d'une sortie directement en poche, sans passer par la case grand format, onéreuse pour le lecteur et pour l'éditeur en cette période de pénurie sur le papier, était on ne peut plus judicieux! Facile à transporter, accessible à tous, c'est le format idéal pour les vacances. le rythme de parution a lui aussi joué dans le succès de Blackwater je pense. Nul besoin d'attendre un an, comme c'est souvent le cas avec les séries, pour avoir la suite tant attendue! A raison d'une sortie toutes les deux semaines, le lecteur était sûr d'avoir la série au complet pour les vacances, bien vu!
Et puis, éditeur de renom oblige,
Monsieur Toussaint Louverture, pour sa première parution poche (enfin, il me semble), a su se démarquer des éditeurs traditionnels en offrant un ouvrage à la couverture graphique extrêmement soignée et travaillée, qui ressort en surimpression grâce à son gaufrage et ses dorures. Un vrai travail d'orfèvre, il faut bien le reconnaître! du coup, alors que j'ai découvert ce premier tome sur ma liseuse, perdant ainsi toute la beauté et la valeur ajoutée de l'objet, et bien je n'ai qu'une envie: foncer en librairie m'acheter la version papier, c'est bien joué!
Ca, c'était pour la partie marketing et éditoriale. Si l'on s'intéresse au contenu à présent, je dois bien reconnaître m'être dit, à un moment de la lecture: “Mais pourquoi tout cet engouement??”. Non pas que le livre soit mauvais, au contraire! Je passais un très bon moment auprès de ces femmes aux desseins mystérieux mais aussi dangereuses que des serpents d'eau… J'aimais beaucoup cette atmosphère gothique et poisseuse comme un marécage avec son soupçon de fantastique qui donne parfois des frissons dans le dos… Ses personnages m'intriguaient, en particulier ces deux femmes qui tirent les ficelles, et me donnent envie d'en savoir plus sur ce qu'il adviendra à chacun d'eux… Une lecture agréable donc, qui réunit tous les ingrédients pour passer un bon moment, mais de là à parler de la révélation de l'année? Pas sûre…
Et puis, j'ai lu le propos de l'éditeur concernant
Michael Mcdowell, cet “écrivain commercial” et fier de l'être qui dit écrire “pour que les gens prennent du plaisir à lire mes livres, qu'ils aient envie d'ouvrir un de mes romans pour passer un bon moment sans avoir à lutter”. Et, cette fois encore, pari réussi! C'est exactement ce que j'ai ressenti, ce plaisir de lecture immédiat que l'on ressent quand on est plongé dans une histoire qui nous captive et nous tient en haleine, quand on enchaîne les pages sans voir le temps défiler et quand, au moment de refermer le livre, on se dit “zut alors, ça a un petit goût de reviens-y… J'en aurais bien repris un peu…”. Alors voilà tout ce que m'évoque ce premier tome de Blackwater et sans me presser, c'est néanmoins avec plaisir que je me plongerai dans le second tome…
Merci à CallieTourneLesPages de l'avoir sorti de ma PAL avec le challenge Jeux en Foli…ttéraire!