— Bébé, tu es là ?
— Oui, dans la salle de bains ! criai-je, tout enjouée, tandis que j’appliquais mon mascara.
Il frappa à la porte.
— N’entre pas !
— Je ne t’ai pas vue de la journée ! bougonna-t-il.
— Tu m’as vue il y a à peine trois heures.Après une pause, Travis tapota doucement à la porte avec son doigt.
— Je vois qu’il y a un cadeau. C’est pour moi ?
— Non, c’est pour Toto.
— Hé, c’est pas sympa, ça !
— Évidemment que c’est pour toi, ris-je
Quinze minutes plus tard, je me glisse dans la robe de poupée rouge que j'ai empruntée à America, puis je marche dans le salon où se trouve Travis.
Il regarde la télévision, télécommande dans une main, une bouteille de bière dans l'autre.
Mon visage impassible ne manque pas le fait qu'il porte une cravate.
C'est officiel : j'ai tout vu. .....
— C’est là où tout a commencé.
— Quand je t’ai vue pour la première fois. Quand tu as mis tout mon putain de monde à l’envers. (Il se penche pour embrasser ma joue, puis il me remet une petite boîte.) Ce n’est pas grand-chose. J’ai économisé pour ça.
Je l’ouvre et un large sourire ridicule s’étale sur mon visage. C’est un bracelet à breloques.
— C’est notre histoire, dit-il.
Un pull, une paire de dés, une perle verte avec des trèfles dessus.
Je regarde Travis.
— C’est censé représenter notre pari, dit-il en indiquant le dé, et ça, c’est pour la première nuit où nous avons dansé ensemble, dit-il en indiquant une perle rouge.
La breloque suivante est une moto et l’autre un coeur.
— Pour la première fois que je t’ai dit que je t’aime ?
— Ouais.
Il semble heureux que je comprenne toute seule.
— Et celui-ci ? dis-je en indiquant un jeu de cartes. Les parties de poker de mon père ?
Travis sourit de nouveau. Le suivant est une dinde et je ris. L’autre une perle toute noire.
— Pour le moment où nous avons rompu. La période la plus sombre de ma vie.
La suivante est une flamme. Je n’aime pas penser à l’incendie, mais c’est une partie de notre histoire et donc une partie de nous. Le prochain charme est un anneau.
Je lève les yeux vers lui.
— C’est assez incroyable.
— Il y a de la place pour plus. Ceux-ci ne sont que le début de notre histoire, Poulette.
— Allô ?
— Hiya ! Je ne peux pas parler longtemps. Shep vient juste de rentrer à la maison et il m’attend pour partir. Je voulais juste te souhaiter une joyeuse St-Valentin puisque tu ne seras pas avec nous ce soir. Juste parce que tu es mariée ne signifie pas que tu ne peux pas aller aux fêtes de la fraternité, tu sais.
— Je sais, mais elles n’ont jamais vraiment été le truc de Trav, et elles ne sont certainement pas le mien. Nous ne voulons pas passer notre première Saint-Valentin à une fête, Mare.
— N’oublie pas, c’est à la fête de la Saint-Valentin de l’année dernière qui a provoqué une rencontre avec toi et M. Maddox.
Le souvenir survient en détail vif.
… et l’horreur absolue de perdre ton meilleur ami juste parce que tu as été assez stupide pour tomber amoureuse de lui.
Eh bien, je suis à toi ! Je t’appartiens.