Maya et Nick sont mariés depuis de longues années et vu de l'extérieur ils mènent une vie de rêve. Nick a fondé son agence de publicité et Maya est avocate spécialisée en droit de la famille.
Mais depuis 3 ans, leur couple connaît de fortes turbulences. Après plusieurs années d'infertilité, Maya a mis au monde, grâce à une insémination artificielle, des jumeaux prénommés Foster et Isla.
A partir du moment où ils sont nés, Maya s'est entièrement consacrée à eux : les allaitant à la demande jour et nuit, surveillant leur alimentation pour qu'elle soit la plus pure possible, en prenant garde à leur environnement, leurs vêtements, leurs activités…
Les époux ne font plus que se croiser car Nick fuit le domicile le plus possible, n'approuvant pas que les jumeaux âgés désormais de 3 ans continuent à prendre le sein ni de voir sa femme se transformer en mère au foyer control freak.
Malheureux, il décide de divorcer mais l'un de ses amis avocats en droit de la famille, le prévient, il y laissera une très grande partie de sa fortune, ce qu'il refuse.
Il prend donc la décision de jouer au mari idéal et d'inciter Maya à reprendre le chemin du travail…
Un mari idéal est le premier roman de
Leah McLaren qui signe ici avec une bonne dose d'humour grinçant et d'ironie, une comédie de moeurs à l'américaine. Même si à aucun moment je ne me suis attachée aux personnages CSP+ que sont Nick et Maya, j'ai lu avec beaucoup d'intérêt ce roman sur le mariage et la parentalité made in USA.
Difficile pour moi d'imaginer le quotidien de Maya, une femme sublime, adepte du yoga et de la nourriture macrobiotique, totalement obnubilée par ses enfants. Les jumeaux sont d'ailleurs assez horripilants et peu crédibles au vu des dialogues qui leur sont imputés, à 3 ans les enfants ne parlent pas ainsi !
J'ai beau être une maman et être très maternelle, je ne vois pas mes enfants comme un prolongement de moi et je n'ai jamais vu la maternité comme une sorte d'esclavagisme moderne, néanmoins la plume de
Leah McLaren m'a emporté et j'ai enchaîné les pages avec un certain intérêt comme je le disais plus haut.
C'est assez étrange pour nous français d'imaginer un divorce à l'américaine où un mariage, est réduit à une liste comptable de biens matériels : maison familiale, maison de campagne, garderie et frais de scolarité, frais de nounou, charges sociales et heures supplémentaires, prestation compensatoire pour l'épouse, ajustement du revenu familial, règlement immédiat en liquide, honoraires juridiques…
La garde des enfants prend finalement peu de place dans tout ça alors qu'en France c'est tout l'inverse, les ex époux sont prêts à s'écharper pour obtenir la garde exclusive ou la garde alternée selon que l'on soit la mère ou le père.
C'est un roman qui, contrairement à la couverture kitch proposée par l'éditeur (non mais franchement je suis très surprise de ce choix), est très cynique et même si je n'ai pas adhéré aux personnages ni à leurs psychologies ou leurs choix, il m'a tout de même intéressée. Je suis malgré tout restée hélas spectatrice des errements de Nick et Maya.
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