Ça suffit ! Je devais oublier l’homme pour me concentrer sur le patient. Sous mes doigts se détachaient des muscles, des tendons, des ligaments. Pas un corps d’athlète viril à souhait, abritant l’âme de l’homme qui me défiait et me fascinait depuis maintenant sept semaines et demie. L’homme auquel je pensais chaque soir en me couchant, consciente qu’il occupait la chambre à quelques mètres de la mienne…
Au premier signe de faiblesse de ma part… L’image d’un lion bondissant sur une gazelle s’imposa à moi. C’était exactement cela. S’il percevait le tremblement de mes mains, il n’aurait qu’à se retourner pour me cueillir d’un baiser sauvage.
Plus rien n’existait que le plaisir qui m’inondait et transformait mon monde en un kaléidoscope de couleurs vives…
La beauté ne garantissait pas le bonheur.
Le corps a besoin de temps pour guérir