L'amour n'est parfait que grâce à son imperfection.
ce n'est pas grave. après tout, je retiens toujours votre livre en otage.
les vampires ... vraiment des gamins parfois.
Immortelle, mais pas téméraire. Enfin, pas quand c'était important.
Me priver de mon livre pour la nuit ?
N'avais-je donc pas assez souffert ?
Tous mes collègues connaissaient mon vice. J'en descendais habituellement trois par jour - des mokas, pas des collègues.
- Il y a toujours de l'espoir, répéta t-il plus fermement, avec une note d'autorité dans la voix qui me fit sursauter. Tout le monde a le droit d'espérer.
Je sentis de nouveau les larmes me monter aux yeux. Bon Dieu, je chialais sans arrêt ces derniers temps.
- Même un succube ?
- Surtout un succube.
Il me prit de nouveau dans ses bras et je fondis encore une fois en sanglots, une âme damnée s'offrant un bref répit dans l'étreinte d'une créature céleste.
- Ton passé de tourmente ?
- Beaucoup. Tous les jours, je me bats afin de ne pas laisser mon passé me rattraper. Parfois je gagne, parfois non.
- On peut le dire comme ça. Mais c'est le cas de tout le monde, pas vrai ?
- Oui, bien sûr, mais c'est une question d'équilibre. Le tout est de ne pas laisser les corvées empièter sur vos envies/ Si la vie se limite à une question de survie, à quoi bon vivre ?
- Vous devenez un peu trop profond pour moi Descartes.
Je fixais l'ordinateur portable avec une sorte de crainte teintée de respect, comme s'il s'agissait de l'idole en or d'un dieu d'antan, un idole capable de provoquer des miracles. De faire pleuvoir. De nourrir le peuple. Je restais sans voix. J'assistais à la création d'un chef-d'oeuvre. Penser que mes paroles puissent en influencer le contenu était insoutenable.