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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Portrait d'une femme que j'aurais aimé rencontrer, elle était belle - en témoignent ces deux superbes photographies - elle avait du caractère, elle était courageuse, volontaire et admirable.
Elle fut une grande résistante.

Si cette femme mérite que je lui décerne cinq étoiles, je suis mal à l'aise de n'en donner que trois au récit d'Antoine de Meaux....

J'ai eu beaucoup de mal à le lire, tant il m'a paru décousu mêlant fragments de correspondance, notices biographiques sur les intervenants, digressions , phrases courtes, et poèmes.
La première partie du livre me fut difficile à parcourir, mais l'attrait pour le personnage m'a fait persévérer, le récit devient heureusement plus linéaire à partir de l'arrestation de Miarka mais sans m'y faire adhérer pleinement.
J'en suis franchement désolé ...
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Ce qui a décidé Denise Jacob, soeur de Simone Veil, à s'engager dans la Résistance, c'est sans doute son expérience du scoutisme.
Des valeurs telles qu'honneur, patrie, fidélité, service, étaient pour elle indispensables à respecter en temps de guerre, aussi cherche-t-elle à se rendre utile dès l'installation des Allemands à Nice, où elle réside avec sa famille, en 1943.
Par l'entremise d'une amie cheftaine, elle devient agent de liaison à Lyon sous le pseudo de "Miarka", totem hérité de son passage chez les éclaireuses.
Elle va alors parcourir de nombreux kilomètres à vélo sillonnant la ville en tout sens, empruntant passages secrets, escaliers dérobés et traboules afin de relier les différentes activités du réseau.
Un engagement non seulement risqué mais qui lui vaut aussi de vivre chichement.
Elle entretient quand même une correspondance régulière avec sa famille et en particulier avec ses soeurs dont elle partage les lectures.
Grillée à Lyon, elle est mutée à Annecy.
Elle est arrêtée durant une mission pour laquelle elle s'était portée volontaire.
D'abord emmenée à la prison de Montluc, siège de la gestapo, où personne heureusement ne sait qu'elle est juive et où elle est soumise à la torture, elle est ensuite déportée à Ravensbrück, camp de femmes utilisé comme réserve de main d'oeuvre gratuite.
Tout au long de sa détention, elle tient des carnets intimes dans lesquels elle recopie également des poèmes.
Elle est libérée après une dernière déportation à Mauthausen qui aurait pu lui être fatale et apprendra à son retour la détention de sa famille à Auschwitz.
Elle ne retrouvera indemne que Simone et Madeleine, ses deux soeurs.

Antoine de Meaux, romancier, journaliste et réalisateur, a bien connu Denise.
En 2013, il s'est assis à son chevet à la clinique des Peupliers où elle était hospitalisée et l'a écoutée raconter...
Se basant également sur sa correxpondance, des archives et ses écrits intimes, il nous offre une biographie complète et fouillée, non dénuée d'émotion.
À la lecture de ce parcours de vie, on reste sans voix devant le courage, l'abnégatiin, mais aussi l'optimisme entêtant de cette jeune femme prise dans la tourmente et l'horreur.
Les passeurs de mémoire, encore et toujours indispensables pour ne pas oublier, pour ne pas reproduire les mêmes erreurs...

Merci à Babelio et aux édtions phébus pour cette lecture intense et instructive.
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Après avoir lu « une vie » de Simone Veil dans lequel elle revient sur les grandes étapes de sa vie, sur le tragique destin de sa soeur ainée Milou, j'avais très envie de lire « Miarka » consacré à sa soeur Denise, peu connue du grand public.
Miarka était le pseudo que cette jeune fille de 19 ans a pris lorsqu'elle est rentrée dans la résistance à 19 ans.
Je referme cette biographie mitigée.
Bien sûr les passages sur la résistance sont intéressants, ceux sur la famille poignants et ceux qui décrivent la survie dans les camps bouleversants.
On ne peut pas rester de marbre quand on lit cette horreur appelée « les lapins » où de jeunes filles polonaises sont opérées de force sans anesthésie et où on leur inocule la gangrène.
Mon coeur s'est également fendu quand Miarka, alors qu'elle est dans un camp, dit « je veux maman ».
Néanmoins le style qui se veut poétique met de la distance, éloigne de la réalité, attenue l'atrocité de cette période.
Il y a également des longueurs qui rendent trop plate cette tranche de vie courte mais intense.
Si on ne connaissait pas l'illustre soeur de Miarka, on n'arriverait pas à s'attacher à toutes ces victimes racontées dans ce récit.
Le style narratif n'est pas à la hauteur de l'engagement de Miarka.
J'ai été déçue.

Lu dans le cadre du Grand Prix des Lectrices de Elle.
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Ce témoignage est essentiel. Nos contemporains peuvent difficilement imaginer un parcours comme celui de Denise Jacob. Elle est née dans une famille d'origine juive, athée et non pratiquante qui se trouve emportée et décimée par le tourbillon de la guerre.
Puisqu'elle doit cacher son identité, elle n'a pas vingt ans lorsqu'elle s'engage dans la Résistance. Prête à prendre tous les risques, elle ne va pas tarder à être arrêtée, torturée, emprisonnée, et déportée. Elle décrit l'univers cauchemardesque de Ravensbrück, mais aussi l'amitié, la solidarité et le courage indispensables pour survivre.
L'auteur n'a pas pris de distance avec les propos qu'il a recueillis, il a seulement prêté sa plume pour transcrire les souvenirs d'une femme hors du commun. le parti pris narratif de la première partie n'est pas une très bonne idée, le lecteur se lasse de ces allers-retours entre Lyon et Nice qui demandent un effort pour suivre le fil. Lorsque l'héroïne se retrouve seule, le récit devient plus dramatique, jusqu'au paroxysme de Mauthausen.
La biographie ne s'arrête pas à son retour de déportation, nous continuons à la suivre dans sa vie de femme du XXe siècle.
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Antoine de Meaux retrace la vie de la famille Jacob, et plus particulièrement celle de Denise. Nous connaissons cette famille avec Simone Jacob, épouse Simone Veil.
Denise Jacob est la soeur aînée de Simone, et, une fois, entrée dans la résistance, elle prend le surnom de Miarka.
Tout le cheminement est décrit à travers les témoignages que l'auteur recueille de Denise, plus âgée. On a aussi des citations, des extraits de lettres, de poésies, ...
L'ensemble est très riche et très émouvant mais j'ai eu du mal à accrocher car le récit est décousu : on passe du passé, au présent, d'un membre de la famille à l'autre.
Néanmoins j'ai appris beaucoup de choses à travers cette lecture. Notamment le fait que cette famille a toujours été aimante, dévouée, très cultivée et patriotique. J'ai aimé la force, le courage et l'abnégation de Denise, capable de supporter la torture, de poursuivre le combat coûte que coûte.
Je ne connaissais pas cette soeur Jacob et je remercie Netgalley et les éditions Phébus de m'avoir permis de connaitre cette histoire.
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Ce livre raconte l'histoire de Miarka, une personne hors du commun, mais sa lecture laisse une impression mitigée. Les 100 premières pages sont un peu fouillis, d'ailleurs j'en ai lu beaucoup en diagonale. On y raconte des histoires de famille pas forcément intéressantes, présentées dans une chronologie douteuse, mais il faut persévérer pour lire la suite.
La partie consacrée à la Résistance est courte, vient ensuite le récit de la déportation. Miarka raconte l'horreur des camps, mais aussi tout ce que faisaient les femmes pour garder un sentiment d'humanité dans le monde concentrationnaire où ce mot avait du mal à exister. Cette partie est poignante, et nous livre
La dernière partie du livre raconte la vie de Miarka après la libération, on la voit partagée entre le devoir de transmettre ce qui s'est passé et la frustration de ne pas pouvoir réellement se faire comprendre par les personnes à qui elle raconte l'inimaginable. Dommage que l'auteur retombe dans ses travers du début en mélangeant anecdotes sans intérêt et réflexions profondes.
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Miarka est le nom de code, sous la résistance, de Denise Jacob, soeur aînée de Simone Veil. L'auteur retrace la vie de Denise au sein de sa famille, à Lyon dans la résistance puis la déportation et le retour.

Ma lecture a été en dents de scie. J'ai eu beaucoup de mal à suivre le récit durant les cent premières pages. Il y a trop de protagonistes entrecoupé d'extrait de correspondances qui cassent le rythme tout en donnant des éléments de la vie de la famille et ceci alors que Denise se trouve à Lyon. Les va-et-vient entre l'histoire de la famille dans le passé et la vie de Denise à Lyon n'a pas facilité ma lecture. J'aurais préféré un récit linéaire.

Puis, c'est l'année de déportation, là, mon intérêt a augmenté puisque le récit se recentre sur Denise. Puis c'est le retour et les trois soeurs survivantes de l'enfer n'arrivent pas à échanger sur ce qu'elles ont vécu. En effet, elles n'ont pas vécu la même déportation. La phrase suivante résume cette dichotomie : « Sur 65 000 résistants déportés de France, 60 % sont revenus. Sur 76 000 Juifs déportés de France, 3 % sont revenus ».

Je connaissais plus Simone Veil pour avoir lu son autobiographie Une vie, et je ne me souvenais pas que sa soeur avait été résistante. Un engagement si profondément ancré aussi jeune, ayant survécu à la torture et aux camps est incroyable à mes yeux.
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Voici l'histoire d'une femme admirable, Denise Jacob, dont l'odyssée dramatique aurait mérité une littérature d'un autre niveau. L'auteur de ce récit manque de rigueur dans la construction de son livre au style maladroit et inadéquat mais qui comporte cependant des moments émouvants. C'est bien la moindre des choses dans la relation d'un tel drame. Simone Veil, la célèbre soeur de Miarka, avait en son temps, fait le récit de son propre parcours apocalyptique dans Une Vie, qui reste une référence dans cette douloureuse et épouvantable page de l'histoire récente. Elle l'avait fait avec une sobriété, une élégance et une émotion qu'on aurait aimé retrouver dans ce récit. On ne retrouve pas en effet dans le livre d'Antoine de Meaux cette intensité, cette présence. Un regret peut-être : que Denise Jacob n'ait pas écrit elle-même ce livre.
Seuls ceux qui ont connu une telle horreur sont capables de la dire avec le ton qui convient.
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Denise Jacob est la fille de André et Yvonne Jacob et la soeur de Jean, Madeleine et Simone (devenue par la suite Simone Veil).
Cette famille d'origine juive se cache à Nice afin d'évier les rafles. Denise devient alors résistante : sous le nom de Miarka, elle distribue des tracts et journaux à Lyon puis s'engage dans un maquis.
Ses parents et frères et soeurs sont arrêtés à Nice et déportés. Quelques temps après, Denise est également arrêtée. Elle est torturée puis déportée à Ravensbrück et Mathausen. Elle est libérée en 1945 et retrouve ses deux soeurs (son frère et ses parents sont décédés).

Ce livre nous raconte la vie de cette famille et particulièrement des trois soeurs avant, pendant et après la guerre. Cette biographie écrite sur la base d'entretiens avec Denise Jacob et d'écrits personnels est très complète.

J'ai apprécié découvrir l'histoire de Denise Jacob, alors que celle de sa soeur est plus connue. Les extraits de lettres échangées par les trois soeurs avant et après la guerre permettent de mieux comprendre leur état d'esprit et sont touchants.
Néanmoins, je ne mets que trois étoiles à ce livre que j'ai trouvé trop décousu.Il est parfois difficile de faire la différence entre la correspondance, les éléments biographiques, les poèmes et les commentaires de l'auteur. Ceci est, à mon sens, accentué par la mise en page très compacte. de même, dans les premières et dernières parties du récit, la chronologie est compliquée à retrouver.
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