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Traduit par Cécile Arnaud

6 décembre 2013, Johannesburg se réveille avec l'annonce du décès de "Tata Mandela". Gin prend sa douche. Artiste vivant à New York depuis une vingtaine d'années, elle est revenue dans sa ville natale avec l'idée d'organiser une fête pour les quatre-vingts ans de sa mère, Neve Brandt, . September, SDF bossu, se réveille sur ses cartons aplatis et trempés par la pluie. Mercy, employée de maison, s'affaire dans la cuisine de Mme Brandt, tout en écoutant la nouvelle à la radio. Dans la maison voisine de celle des Brandt, Duduzile s'apprête à réveiller ses patrons avant d'aller voir son frère, September.  Au Diamond, Peter, juriste pour une société minière, est déjà au bureau, sans pour autant avoir quitté les yeux de l'écran de télévision.

24 heures à Johannesburg, le jour de la mort de Mandela, c'est exactement ce que vous allez vivre, du point de vue de plusieurs personnages, des Blancs et des Noirs, des riches et des pauvres, dans cette ville où "la mort [est] toujours si proche, (...), la menace gratuite atten[d] derrière chaque porte en se léchant les babines" . Au fil des pages, l'ambiance va devenir suffocante, l'orage menaçant, jusqu'au coup de tonnerre qui secouer certains.

Fiona Melrose préface son livre avec une citation de Mrs Daloway de Virginia Woolf. Rien d'innocent, puisque toute la construction de Johannesburg est similaire au roman de l'auteure britannique. de l'action sur une journée, dans une ville précise, en passant par le procédé du flux de conscience. Vous vivrez cette journée particulière à Johannesburg de plusieurs points de vue, à travers la conscience de plusieurs personnages.

Une belle manière de dénoncer tout en essayant de comprendre la souffrance morale et psychique de chacun, présente et passée. Une façon aussi de laisser le lecteur juge. N'empêche, vous finirez le roman dans un drôle d'état ! :) J'ai dû laisser passer une bonne journée avant d'arriver à me replonger dans un autre livre.

L'auteure, à l'instar de Virginia Woolf questionne l'alterité. Mais aussi l'injustice persistante en Afrique du Sud. La peur. Cette peur qui paralyse, empêche d'avancer et de se comprendre. Des grands portails télécommandés qui dissimulent des maisons cossues, des vitres, le bruit de la rue, font qu'on peut difficile entendre l'autre. Johannesburg, ville fractionnée en multitude d'espaces où chacun vit comme dans une bulle.

Il est aussi question de la misère qui côtoie la richesse, de l'hypocrisie. L'Afrique post-apartheid n'est pas encore un paradis pour tout le monde !
Neve Brandt incarne l'Afrique du Sud blanche du passé. Pour elle, un chien semble avoir plus d'importance qu'un humain, de toute façon. Elle va bientôt mourir. Juno, la chienne, semble bien plus intelligente que sa maîtresse.
September vous fend le coeur : il est l'exact opposé de cette femme : le Noir victime, par le passé, de l'autoritarisme et du racisme blanc.
Entre les deux, il y a Gin et Peter, personnages imparfaits mais tourmentés, plein de remords et de questionnement :
"L'abîme s'ouvrit. Infini, ancien et noir. Que s'était-il passé ? Pourquoi tout était-il tellement difforme ? Les agapanthes autour de son cou, son visage fracassé, sa terrible bosse enflée. Il était allé au Diamond, et Peter l'avait vu (...). Il avait ramené Juno à la maison, l'avait tenue calée au creux de son bras, puis il était parti au Diamond. Elle l'avait laissé partir."
Fiona Melrose esquisse également (mais peut-être trop brièvement) les relations entre différentes ethnies noirs du pays, pas toujours si limpides : Zoulous, Sothos, Xhosas, et immigrés zimbabwéens  : "Joséphine ne faisait pas pareil que les autres. Peut-être parce qu'elle buvait. Elle prétendait que durant la semaine, quand ses employeurs étaient au travail, elle passait l'après-midi avec une bouteille de vin. Elle préparait leur dîner puis se retirait dans sa chambre pour regarder la télévision avant leur retour (...). Mercy avait du mal à y croire, et si c'était vrai, il n'y avait pas de quoi se vanter. Elle attribuait ce manque de fibre morale au fait que Joséphine était zimbabwéenne. Ces Kalangas étaient tous les mêmes. Aucune autre femme ne se comportait de cette façon." le destin de September est à cet égard édifiant.

L'événement majeur de la journée n'est pas le même pour tout le monde : la fête d'anniversaire pour les uns, l'hommage à Mandela pour les autres. Cependant, le roman est porteur d'espoir.
"Gin se sentit asphyxiée, étranglée par cette beauté, les bougies, les chants, les arbres en surpomb d'où tombaient des restes de pluie à chaque rafale de vent. Les présentateurs télé, déconcertés et graves, et les générateurs des camions régie ronronnaient en fond sonore sous la musique.
C'est ça, la sensation d'être chez soi.
Gin savait que depuis des année, elle était cette astronautes envoyée dans l'espace, qui voyageait à travers l'obscurité infinie, seulement guidée par les étoiles, et qui cherchait encore et toujours à rentrer chez elle."

Johannesburg, violente, bigarrée, difforme, injuste et en effervescence permanente m'a engloutie de la première la dernière ligne. J'en suis ressortie à la fois secouée et éblouie. La plume de Fiona Melrose, ciselée et complexe, vous embarque dans un sacré voyage. J'ai adoré !
Lien : http://milleetunelecturesdem..
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Impossible d'aller au bout de ce roman, de trouver un point d'accroche, ce qui fait que poser un roman est une déchirure. Alors oui, je me suis arrêté au 2/3 de cet ouvrage. C'est en général le cas avec 2 ou 3 romans chaque année.
Quel dommage!
Ce pays, son histoire ont toujours eu une place particulière pour moi. Pour l'avoir suivi durant 10 ans, y être allé chaque année d'une décennie très riche en événements, je m'attendais en lisant le "pitch" à trouver, sentir, ressentir toutes les richesses, les complexités, les forces et les difficultés qui ont fait bouger ce pays.
Tel ne fut pas le cas. La lecture n'est pas d'une grande fluidité, les personnages peu attachants. le roman est centré sur Johannesburg; il est réducteur de résumer ce pays à cette ville particulièrement au regard de la période durant laquelle se déroule l'histoire.
La mort de Madiba a été un vrai séisme, partout, et vécue différemment selon les populations composant ce pays. Il eut été intéressant d'aller plus loin sur ce terrain.
Mais je veux voir là un exemple du mystère qui fait que nous "rencontrons" ou non un auteur, que nous plongeons ou pas dans une histoire.
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@Johannesburg est un roman profond, à la plume originale et empreint d'une délicieuse poésie.
Trois ingrédients qui en font un roman que je recommande.
Il donne la parole à chacun de ses personnages (une dizaine au total).
Le point commun entre tous ces personnages est qu'ils vivent à Johannesburg et qu'ils traversent une période difficile.
Certains peuvent se targuer d'une fortune qui les met à l'abri du besoin ; d'autres sont SDF ; il y a des blancs et des noirs. L'autrice donne même la parole à un chien !
Le roman commence au petit matin du 6 décembre 2013 (jour où le décès de Mandela est annoncé officiellement) pour se terminer aux aurores de cette même journée.
Ecrit comme cela, on pourrait penser qu'il est d'un ennui profond mais il n'en est rien grâce à la plume magique de l'autrice.
Grâce à cette plume, il est très facile de ressentir les différentes atmosphères dans lesquelles évoluent les personnages.
Certains d'entre eux sont très attachants. Leurs états d'âme sont livrés au lecteur comme on le ferait d'une confidence.
Cette plongée au coeur de l'Afrique du Sud m'a transportée bien que j'ai parfois regretté quelques répétitions (principalement dans la description des états d'âme des personnages).



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Portrait de l'artiste en femme autant que de la ville dans ses antagonismes sociaux et familiaux. La précision de sa polyphonie, sa beauté même à l'instar de l'art délicat du bouquet, l'implacable agencement de son drame font de Johannesburg un roman captivant et sensible. de cette ville de Johannesburg, si violente et si obsédée par le conformisme du mercantile, Fiona Melrose fait l'épicentre des magnifiques faiblesses, ratages qui nous constituent et des refuges qui nous effleurent.
Lien : https://viduite.wordpress.co..
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Le jour de la mort de Mandela, une jeune femme blanche rentre au pays pour fêter les 80 ans de sa mère. Artiste célibataire à New York, on la devine anorexique
Le texte suit le fil de la journée autour de quelques protagonistes présentant diverses facettes de la société sud-africaine. le personnage principal ne trouve pas sa place dans le cadre qui lui est imposé par le conservatisme de la bourgeoisie blanche et la violence intrinsèque au pays. Elle apparaît froide et fragile dans sa volonté de tout contrôler, mais cette fragilité est partagée par tous les personnages. Cette froideur laisse comme une amertume à la fin de la lecture. Cependant, le roman s'achève sur une note d'optimisme et m'a donné envie de lire le livre de Virginia Woolf qui a servi de canevas à l'écriture.
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Force m'est de reconnaître que je n'ai pas réussi à pénétrer l'univers de F.Melrose. J'ai pourtant bien perçu la sincérité de son attachement à l'Afrique du sud et particulièrement à Madiba, le guide du grand bouleversement.
Mais j'ai renoncé.
Car ses mots ne m'ont pas percuté. La construction par trop petites touches passant d'un personnage à l'autre, l'absence de structure de sa narration peut-être, je ne sais pas trop ce qui m'a rebuté. Au deux-tiers du bouquin, constatant qu'il me fallait décidément encore me forcer, encore me concentrer outre-mesure pour entrer dans ce que je lisais, j'ai lâché la rampe. Mais sans cette impression qu'on peut avoir parfois, en fermant un livre avant la fin, de ne pas être à la hauteur.
Je ferme ce livre avec du respect pour son auteure mais ses mots, son phrasé, son style ne m'ont pas touché, ses personnages n'ont pas pris leur place dans ma tête, n'ont pas existé, ne m'ont pas interpellé. C'est comme ça.
Pour une seule chose je regrette cette lecture : si un jour je me lance dans la découverte de Virginia Wolf, j'aurai un préjugé défavorable, et ça c'est dommage !
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Une belle découverte que la lecture de ce roman en plein confinement.
ça fait longtemps que je n'ai été accompagnée ainsi par un livre.

Un livre que l'on veut retrouver chaque soir avec impatience et dont quand la lecture se rapproche de la fin, on lit tout doucement car on le quitte à regrets.

Un roman choral qui se passe à Johannesburg en Afrique du Sud, le jour de la mort de Mandela en décembre 2013.
Cet événement figure en toile de fond.

Et l'on suit la journée de plusieurs personnages pour lesquels ce jour particulier pour la nation va aussi l'être pour eux.
Il y a Gin, sa mère Neve, un mendiant September, sa soeur Dudu, la petite chienne Juno etc...

Ces personnages vont se croiser et leurs destins s'entremêler.

Chacun se trouve pris dans son histoire au pays de la nation arc-en-ciel.

Je recommande cette lecture.
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Vingt-quatre heures de la vie d'une ville. Vingt-quatre heures singulières où des destins vont se croiser et se tisser alors que le pays tout entier vient d'apprendre le décès de Mandela. Sous nos yeux, une kyrielle de personnages s'ébattent dans johannesburg endeuillée, comme autant de phalènes prises dans la lumière.
Virginia, Gin pour les intimes, est revenue à Joburg avec le projet d'organiser une grande fête qui rassemblerait tous les amis de sa mère à l'occasion de ses 80 ans. Une vraie gageure pour celle qui, à juste titre, se pense dépourvue de tout talent d'ordre domestique. Est-ce pour tenter d'effacer quelque peu sa culpabilité de n'avoir pas été « plus pleinement fille » et d'avoir obligé sa mère « à défendre ses choix en son absence » ? Celle qui s'est enfuie à New-York pour tenter de vivre de son art, à cause de cette « intelligence blanche et tuberculeuse, de l'arrogance de presque tous les gens à qui elle avait jamais eu à parler », pour échapper à « cette infinie vacuité » à laquelle elle était destinée à rattacher sa propre vie est de retour et flotte à la recherche de quelque chose de solide à quoi se raccrocher, comme « une étoile affranchie de la pesanteur, de toute orbite, n'ayant plus sa place dans aucune constellation. »
« Maman, je me noie ici. Tu ne t'en rends pas compte ? » Ce dont se rend compte Neve, c'est que sa fille est autoritaire, butée, et « bien trop intelligente pour que ça ne lui joue pas des tours ». Dans une ville en proie à la ferveur et au chagrin, dans l'attente de l'orage qui ne manquera pas comme chaque jour à seize heures de se déverser dans les rues, Gin affronte quelques fantômes du passé, un fiancé laissé derrière elle, et ses peurs les plus viscérales. La violence n'est-elle pas tapie au coin de chaque rue, prête à la happer si la moindre faille se faisait dans ces hauts murs qui cernent chacune des résidences des quartiers blancs ?
En contrepoint de l'errance de Gin, devant le Diamond, bâtiment emblématique du pouvoir et de ses exactions, un homme au visage mutilé réclame justice en brandissant sa pancarte dans l'indifférence générale. Pris malgré lui dans la répression sanglante d'une manifestation de mineurs, September, SDF rescapé de ce massacre perpétué au nom de l'ordre, est la figure de l'exclu, traité comme un invisible mais porteur d'une voix aussi poétique que singulière soulignant les ambivalences de la ville comme du pouvoir post apartheid.
Alors que la fête approche, le chien adoré de Neve disparaît dans la ville et les différents protagonistes voient les fils de leurs destins se croiser tandis que johannesburgh montre ses différents visages : tentaculaire, effrayante, clivée, où se déplacer à pied relève du défi à la raison. A hauteur de regard de chien, c'est toute l'héritage de la politique ségrégationniste dans la construction même de la ville qui se dessine.
Après l'inoubliable Midwinter, Fiona Melrose parvient à se renouveler plus que brillamment et s'impose comme l'une des grandes voix de la littérature de langue anglaise. Son art de la construction dramatique, sa faculté à débusquer dans ses personnages les failles les plus subtiles qui leur donnent vie et corps, sa sensibilité aux lumières, aux lieux, comme son aisance à changer d'angle et de point de vue en passant d'un personnage à l'autre sans que jamais le lecteur ne s'égare font de ses romans des petits bijoux d'architecture délicate.
L'ombre tutélaire de Virgina Woolf irradie tout au long de ce roman où les flux de pensée de Gin s'emmêlent et se déroulent tels des algues à la surface de l'eau. N'est-elle pas affublée du prénom de sa tante que certains témoins ont vue entrer tout droit dans la mer et y périr ? La vieillesse, le temps, une quête de beauté qui n'est rien d'autre que la meilleure façon de survivre se mêlent et se répondent tandis que les échos des luttes et des violences, des espoirs souvent déçus se font entendre par d'autres voix. Et le livre refermé se font encore entendre encore les différentes tessitures de ces voix emmêlées et distinctes, vibrantes et incarnées.

Lien : https://bibliogite.jimdofree..
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Fiona Melrose signe ici un roman qui n'est pas, contrairement à d'autres auteurs sud-africains, un regard sur l'histoire de leur pays, mais bien plutôt une chronique sur sa ville natale : Johannesburg. Pourtant, cette évocation de la cité du travail du diamant, de l'or, traverse le temps, avec des retours en arrière. le plan du roman suit les étapes d'une journée : le matin, l'après-midi, le soir, clin d'oeil assumé de l'auteure à Virginia Woolf et à son roman : Mrs Dalloway , construit de la même façon.
Gin, l'héroïne principale, a prévu de visiter sa mère à Johannesburg le 6 décembre 2013, pour fêter ses quatre-vingts ans. Elle sera aidée de Mercy, employée de maison au domicile de sa maman. La cité de l'or s'éveille en apprenant le décès de Nelson Mandela, Madiba, le père de la nation arc-en-ciel. Ce n'est donc pas un simple retour que Gin va vivre, mais un passage en revue de ses souvenirs, impressions d'enfance, une élaboration d'un bilan provisoire de sa vie à ciel ouvert. Mais qu'était Johannesburg ? A l'époque où elle y vivait encore, avant de s'expatrier à New-York, elle la ressentait comme une source d'agression : « Johannesburg était la grande prêtresse de l'agitation permanente. Elle était bâtie sur l'or. Ce serait toujours une ville frontière, une ville pionnière (…) C'était toujours pareil. L'assaut d'exigences. »
Gin se demande ce qui fonde la conservation du souvenir. Une réponse inattendue est fournie par sa mère, qui évoque leur maison familiale, plus exiguë que la sienne : « Gin l'accusait d'être trop nostalgique de la vieille maison (…) Gin accusait Neve de refuser tout souvenir désagréable. D'accord, mais comment survivre autrement ? »
Gin se souvient, aussi, de Peter Strauss, cet étudiant amoureux d'elle et qui lui fait prendre conscience, lors du début de leur flirt, de sa condition de femme :la transformation en simple objet de désir. Ce qui met en évidence les fils conducteurs de sa vie : « Une sorte de quête sacrée pour retrouver l'intégrité de la personne qu'elle était auparavant. »

Le roman de Fiona Melrose est une radiographie ; celle de certains personnages comme September, ce mendiant qui assiège une compagnie de mine d'or pour demander réparation à propos d'une fusillade survenue lors d'une grève , est une allusion à l'Afrique du Sud d'avant, celle de l'Apartheid, des conflits sociaux réglés dans le sang ; c'est aussi une fine évocation des états d'âme par lesquels passe une personne humaine .L'hommage à Virginia Woolf est à la hauteur de la promesse de l'auteure : il est pleinement rendu par la puissance évocatrice des descriptions contenues dans ce roman .
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Un espace-temps court pour ce roman intimiste, tout se joue en 24 heures à Johannesburg, une triste journée que celle du 6 décembre 2013, puisqu'elle coïncide avec la mort du remarquable Mandela. Pourtant c'est bien une fête qui se prépare, l'anniversaire de la mère de Gin. Gin est revenu spécialement de New York pour les quatre-vingts ans de sa mère. Nous allons suivre plusieurs personnages tous bien différents, qu'ils soient noirs, blancs, pauvres ou riches. le personnage de September est terriblement poignant et l'auteur a su me le rendre inoubliable. Toutes ces vies livrent à nos yeux, leurs douleurs, leurs peurs, leurs mémoires et leurs secrets. Plus on avance dans l'histoire plus l'atmosphère se fait lourde et pesante. Ente la mère et la fille, je dirai que rien ne va plus mais l'incompréhension, cela remonte à loin. Même si Gin mettra tout son coeur à la préparation de cette fête, elle sait déjà qu'elle ne comblera pas sa mère. Cette journée ne sera pas vécue par tous de la même façon, certains se préoccuperont de célébrer l'anniversaire alors que d'autres rendront hommage au grand homme. J'ai ressentie cette plongée dans la ville de Johannesburg comme dans une ville pleine de vie, on peut presque sentir son effervescence, une ville chamarrée avec ses différentes ethnies, une ville dangereuse avec ce perpétuel bouillonnement de violence. L'écriture de l'auteure est riche, elle n'hésite pas à nous donner du vocabulaire ethnique et on voit toutes les tensions qu'il peut y avoir à vivre ainsi, ensemble en côtoyant de multiples ethnies. Rien n'est simple lorsque l'on aborde le thème de l'identité, de l'inégalité mais cela même apporte du sens à la vie. Je ne pourrai en rien capter les subtilités de l'hommage rendu à Virginia Woolf par l'auteure car, je n'ai pas encore lu « Miss Dalloway » mais cela ne gène en rien la compréhension du récit et en plus maintenant, je sais que ce livre rejoindra rapidement ma Pal. Bonne lecture.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
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