Il s'agit d'une réédition d'un roman de 2011, qui se passe en hiver 1835-1836, aux derniers jours de
Pierre-François Lacenaire, célèbre assassin en attente de guillotine. Alors qu'un meurtrier en série s'inspire de son mode opératoire, le tueur-dandy va aider son ami chef de la sûreté à démasquer et arrêter ce plagiat. On est bien sûr loin de la police scientifique, de l'ADN et des empreintes digitales, pour entrer dans cette police au goût suranné et aux procédures douteuses. Au-delà de cette enquête très documentée, comme tous les livres de cet auteur, c'est une fresque sociologique de
Paris sous
Louis-Philippe qui nous est exposée, le travail des enfants et les lieux de débauche de la bourgeoisie notamment, ainsi qu'une chronique sur les attentats contre le Roi. Parallèlement le lecteur découvre au hasard de son écriture, les
mémoires de Lacenaire et ses motivations quasi suicidaires. Pour ceux qui aiment l'histoire, c'est aussi une plongée dans le quartier des halles qui n'est pas sans rappeler « le ventre de
Paris » de
Zola, en plus court néanmoins car c'est un roman qui accuse moins de 200 pages (malheureusement), mais la plume de
Michaël Mention est affûtée comme j'aime.
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