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Citations sur L'Ange blanc (12)

Il est difficile de faire son deuil sans un corps à enterrer, sans une tombe où se recueillir précisément (….)
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Voyez, les amis, le bonheur est comme ces montagnes sur lesquelles nous sommes ; il faut peiner pour les gravir, mais le soleil les baigne quand la plaine est dans l’ombre ! C’est si beau !
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Mais en tout temps, en tout lieu, la guerre se charge d’apporter le nécessaire pour changer les femmes comme les hommes !
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Dans les familles qui avaient quelqu’un au front, on préparait des colis avec des denrées utiles aux jeunes soldats. Aux saucissons et pâtés, on rajoutait des chaussettes, des gants, des écharpes, des tricots que les aïeules confectionnaient auprès de l’âtre. On lisait et relisait les lettres qui arrivaient, on les présentait aux voisins, au curé, à l’instituteur afin de recueillir leur avis, puis on les rangeait précieusement dans des boîtes comme des reliques de haute valeur.
 
La pleine guerre grondait en répandant ses flots d’horreur et Pauline, qui avait atteint ses dix-huit ans, était devenue une fille haute et superbe comme un épi de blé. Sa longue et sauvage chevelure, qui parfois retenait un brin de paille, jouait en permanence avec le vent. Ses yeux noirs, en amande, frangés de cils bruns, et son sourire communicatif magnifiant ses lèvres ourlées ne laissaient personne indifférent. Sur ses joues, deux petites fossettes se dessinaient, lui donnant un charme fou. Tous ces tristes événements l’avaient mûrie, aguerrie même. Elle s’était affirmée, était devenue plus responsable, toujours affairée à mille besognes. Ses pupilles, d’un noir d’ébène, marquaient son visage d’une volonté réelle. D’ailleurs, dotée d’un tempérament bien trempé – le même que son grand-père Auguste, disait-on –, elle n’était pas du genre à se laisser marcher sur les pieds !
Secouée par la mort de son père, de son amie et de nombreux jeunes hommes de son village, Pauline pensa qu’elle ne pouvait rester à attendre la fin du conflit. Son cœur était lourd, son sang bouillonnait, il lui fallait agir ! Elle souhaita ardemment venger son père et donc participer à l’effort de guerre demandé par le gouvernement. Elle apprit qu’à Decazeville6, la ville minière, on embauchait des femmes et des jeunes filles à la fabrication de munitions. Les plus anciens affirmaient que pour la guerre franco-prussienne, en 1870, les usines aveyronnaises de Viviez et de Decazeville s’étaient déjà lancées dans la fabrication d’obus et de canons, et qu’il était indispensable de faire cet effort. La mort dans l’âme, sa mère, Annette, la laissa partir. Toutefois, elle connaissait l’obstination et l’honnêteté de sa fille et lui fit confiance.
– Écris-moi souvent, ma petite, j’aurai besoin de savoir si tout va bien.
– Fais attention à toi ! lui recommanda le grand-père Auguste, les larmes au bord de ses paupières ridées. Dieu te garde, ma Pauline ! Nous penserons à toi.
– Je vous promets de vous écrire ! Ne vous faites pas de soucis inutiles. Et puis moi aussi j’aurai besoin des nouvelles de vous tous… D’ailleurs, j’ai promis d’écrire à Ginette. Elle aussi me répondra. Voyez, je resterai en contact avec le pays !
Un vieux garçon, Urbain, vint faire domestique à la ferme des Beyrac afin de les aider et suppléer le travail de Pauline aux côtés d’Antoine. Il était déjà venu travailler à la ferme comme journalier et connaissait parfaitement ce qu’il avait à faire.
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…certaines choses vous marquent au fer rouge et qu’on ne s’en libère jamais. Il faut vivre avec…
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Tu sais, sur cette terre de combat, l’homme comprend vite qu’il n’est rein et que plus rien ne compte !
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Tous attendaient un secours qu’elles ne pouvaient pas toujours apporter. Un quidam au regard farouche appelait d’une voix pathétique, suppliant un soin ; un autre, couché à même le sol, demandait dans combien de temps surviendrait sa mort. Ailleurs, un tout jeune, qui n’avait peut-être que vingt ans, souhaitait qu’on l’achève d’un coup de fusil… Un autre encore, en meilleur état, réclamait un baiser…
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Attentif, il connaissait parfaitement leur désarroi mais savait aussi que la douleur profonde ne se raconte pas, qu’elle se terre, pleine de retenue et de crainte au fond du cœur,…
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Ici, tout le monde prie, se dit-elle. Mais la guerre continue…
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…on dit que les yeux sont le miroir de l’âme, pourtant ils sont tellement plus ! Ils ne mentent pas…
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