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EAN : 978B0C6BBP7SB
108 pages
OXYMORON Éditions (25/05/2023)
3/5   1 notes
Résumé :
En janvier 1849, pour fêter l’achèvement de son hôtel, le Comte de N... offre un dîner de remerciement à ses entrepreneurs et à leurs principaux ouvriers.

Ensuite, comme chaque soir, il s’en va à son Cercle, laissant femme et enfants dans leur nouvelle demeure.

À son retour, il découvre les corps de son épouse, de ses deux chérubins et de leur nounou, sans vie, les crânes fracassés, leurs visages en bouillie…
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Ce que j'aime dans le genre policier, c'est qu'il est poreux (et pas seulement dans le noir, comme disait Desproges).

C'est un genre littéraire qui est miscible avec tous les autres genres jusqu'à un point où il est difficile de dire si l'on est, encore, ou pas, dans le genre policier ou si on l'a quitté pour un autre genre.

Ce constat est valable aujourd'hui, mais peut-être l'était-il encore plus au siècle dernier et au siècle d'avant.

On peut ainsi se demander si certains romans de Honoré de Balzac n'étaient pas déjà du roman policier bien que l'on accordât la création du genre à Émile Gaboriau.

« le crime du Parc Monceaux » peut occasionner ce genre de questionnement malgré l'évidence que semble laisser transparaître le titre.

Une histoire de crime est-elle obligatoirement une histoire policière ?

Ce n'est pas Alexandre Mercereau, l'auteur, qui vous répondra.

Déjà parce qu'il est mort en 1945 (il est né en 1884).

Ensuite, parce que vu sa biographie et sa bibliographie, pas certain que, dans son esprit, il se soit essayé là au roman policier.

D'ailleurs, on pourrait se demander s'il s'agit déjà d'un roman vu la concision du texte (27 000 mots) bien que l'éditeur de l'époque, Eugène Figuière, en imprimant le texte en gros caractères avec des frises en en-tête et bas de page et en proposant des marges très larges, parvienne à proposer, en 1930, un bouquin de 190 pages là où, dans une impression classique, il n'en aurait fallut qu'un peu plus de 60.

Alexandre Mercereau n'est pas considéré comme un écrivain, mais un homme de lettres (les employés de la Poste le sont également), poète, journaliste, philosophe, critique d'art...

Et d'ailleurs, sa bibliographie est principalement composée de poèmes, d'essais, d'Études et de critiques…

Alors, « le crime du Parc Monceaux » est-il un roman policier ?

En janvier 1849, le Comte de N..., pour fêter l'achèvement des travaux de l'hôtel qu'il vient d'acquérir pour loger toute sa petite famille (sa femme et ses deux enfants), donne une petite fête et invite les différents corps de métier ayant participé aux travaux.

Après la soirée, il se rend, comme tous les soirs, à son Cercle et à son retour, il découvre sa femme, ses deux enfants, la nounou, morts, le visage en bouillie.

L'enquête de police démontre que des bijoux et de l'argent ont été dérobés et que le coupable est probablement un maçon…

Donc, revenons-en à notre principale question, ce roman est-il policier ?

L'auteur et l'éditeur répondent un peu à la question en stipulant, en page de garde : « Histoire de confession ».

Comme on l'a vu, Alexandre Mercereau ne semblait pas un adepte du genre policier.

D'ailleurs, il compose son récit en trois parties, voire quatre.

La première conte l'Histoire du Parc Monceaux.

La deuxième, les circonstances de la tragédie.

La troisième recueille la confession du criminel.

Et on peut ajouter une quatrième qui relate la réaction du comte de N... en apprenant le contenu de ladite confession.

Ce qui est immédiatement évident, c'est que le roman est bavard…

Malgré la concision du texte, l'auteur prend son temps pour raconter l'Histoire du Parc Monceaux, remontant à la Révolution Française, s'étendant sur les divers évènements s'étant déroulés entre ce moment et celui du sujet du roman.

Ensuite, l'auteur continue à diluer son récit, que ce soit dans la deuxième ou troisième partie, de considérations, de réflexions sociétales ou autres, de réflexions philosophiques, politiques, religieuses…

Dommage, car l'intrigue principale, notamment la découverte du crime, dans toute son horreur, faisait un bon sujet.

D'ailleurs, la réaction du comte de N... à l'écoute de la confession, était aussi un sujet intéressant.

Mais, même là, dans cette longue confession, l'assassin se perd en considérations philosophiques, certes, pas dénuées d'intérêt, sur la question de savoir si c'est plus grave de tuer pour son compte que pour celui de la Patrie comme il le fît durant la guerre…

Il n'y a que la quatrième partie qui est dénuée de fioritures à tel point que l'on peut se demander si elle compose réellement une partie à part entière.

Alors, ce roman est-il policier ?

Je serais tenté de dire que non…

Le crime ne suffit pas à faire de ce roman un roman policier.

Est-ce pour autant un mauvais roman ?

Non plus, et, pourtant, ne considérant que le genre policier, j'aurai pu être excessivement déçu.

Au final, un roman pas vraiment policier, mais très bavard qui aborde des sujets intéressants, mais qui n'ont peut-être pas leurs places dans cette histoire, dans ce roman… pas policier.
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