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Un avion américain s'écrase en Normandie près d'une ferme lors des combats du Débarquement en Juin 1944. Un fermier sans histoire va cacher le pilote des soldats allemands qui patrouillent abondamment dans le secteur. C'est tiré d'une aventure authentique.

C'est vrai qu'on a tendance à l'oublier de nos jours mais ce sont bien les Américains qui au péril de leur vie ont sauvé notre pays du joug du nazisme. Beaucoup sont morts pour un idéal: celui de notre liberté. Est-ce que nous aurions fait la même chose pour eux ? Oui, ce sont des questions qu'on pourrait se poser à l'occasion d'une telle lecture même si je sais que cela en énervera plus d'un.

Dans la grande Histoire, il y a toujours une petite histoire. C'est celle racontée par cette bd qui ne jouera pas pour notre plus grand bonheur la carte de l'héroïsme pur et dur à la John Wayne dans la version du film le jour le plus long. C'est vrai qu'il n'y a point d'action tonitruante toutes les deux pages.

Pourtant, le réalisme de la situation est bien là. J'ai apprécié toute cette simplicité qui est mise en oeuvre par l'auteur. le dessin est agréable et on suit parfaitement bien le récit. La fin nous laisse toutefois un peu bredouille.

Il y aura même un clin d'oeil assez audacieux puisque le dessinateur va intégrer le personnage de l'héroïne du le Sursis de Jean-Pierre Gibrat en guise d'hommage.

Par ailleurs, je sais qu'il y a des gens qui ont bien vécu durant la période de l'Occupation et qui m'ont dit que ce n'était pas si terrible que cela. Je crois que c'est comme tout. On vit tous différemment un évènement ou un drame collectif. Les auteurs ont opté pour une Occupation sans concession de la part de l'envahisseur qui multiplie les brimades et autres réquisitions auprès des civils. Je pense en réalité qu'un pays occupé ne doit pas être une partie de plaisir pour ses habitants.

En tout cas, la vie quotidienne de tout ces gens ordinaires qui peuvent devenir des héros du jour au lendemain m'a touché de par son humanisme. Tranquille courage porte bien son nom !
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D'après une histoire vraie.... et voilà comment on découvre ce que c'était que vivre en Normandie à l'été 1945.
Cela change des films un peu glamour et des cours d'Histoire qui oublient l'histoire. Ces gens ordinaires se retrouvaient sur la ligne de front et ils ont du faire avec.
Et je les trouve admirables.
Alors peut-être que la BD gomme un peu les angoisses qu'ils ont pu éprouver.
Mais ils me plaisent bien.
Vite la suite
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Une histoire simple décrivant la participation d'une famille à la seconde guerre mondiale.
D'abord contraint de se taire et de donner de la nourriture à l'occupation, le père va s'occuper d'un aviateur allié qui a été abattu à côté de sa ferme...
Le tome manquant certes de rythme, il finit sur un rebondissement et donne envie de lire le second et dernier tome.
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L'image du débarquement en Normandie, on l'a tous plus ou moins en tête, issue des livres d'Histoire ou des films qu'on a vus à l'écran.
Les auteurs nous en parlent en préambule et on ne peut leur donner tord... on a l'impression que la guerre s'arrête à ce moment-là, un 6 juin 1944, dès lors que les soldats alliés posent le pied sur la terre ferme.
Et pourtant... il leur aura fallu près de 2 mois pour parvenir enfin à repousser l'ennemi au-delà d'Avranches... une progression de 60 petits kilomètres pour 60000 morts, rien que durant le mois de juillet... 1 mort par mètre...
Je ne suis pas certain qu'Olivier Merle ait eu pour ambition de « réparer » nos mémoires défaillantes, mais il a eu besoin de tenir ce raisonnement en écho avec sa propre histoire, celle des grands-parents de sa femme, et en particulier d'Auguste Louis Briant.

Pour autant, Tranquille courage n'est pas un livre difficile. Il ne raconte pas la guerre dans la brutalité qu'on lui connaît. Seule une scène de fusillade aurait pu être rendue éprouvante, mais les choix de cadrage font qu'elle n'est pas traumatisante.
En prenant le parti de raconter l'histoire d'un fermier à l'écart de la ville, les auteurs nous ont un peu épargnés des atrocités de la guerre. Les bombes, c'est dans les villes qu'elles tombent... ici, il fait orage !

Auguste, notre personnage principal, c'est le genre « bon père de famille ». Un fermier aux belles bacchantes, du genre de celles qu'on imagine bien sur un bonhomme du Sud-Est des romans de Pagnol. le jour il travaille à la ferme, il s'occupe de ses bêtes. Et la nuit il est souvent réquisitionné par les Allemands pour surveiller les lignes téléphoniques. Il en profites d'ailleurs pour se saouler au calva avec ses potes ses soirs-là.
Un gars pépère, pas méchant pour un sou, qu'on imagine bien du genre jovial en temps de paix, et ma foi pas non plus un résistant né !
Il aura fallu qu'un aviateur américain se crashe non loin pour qu'il trouve le courage de le cacher. On comprend mieux ainsi le titre de cette bande dessinée.


La chronique complète à lire sur BenDis...
Lien : http://bendis.uldosphere.org..
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Et si l'on évoquait l'horreur sans y succomber ? Pas féru d'histoires du débarquement, j'ai apprécié la portée de cette bande dessinée du côté des civils qui - je trouve - nous laisse entrevoir le poids de l'invasion par le prisme de monsieur-tout-le-monde.

Clairement, les histoires de charniers me pèsent, les noirs et blancs rougis sur le sujet, guerriers, violents, crus et cruels, sur fond de tranchées, de boue et de gueules cassées, n'ont pas la portée émotionnelle qu'ils devraient avoir sur moi, y percevant une dissonance, un détournement esthétique et factice, fabriqué, recyclé, sur un sujet phare qui fait vendre du papier.

L'inverse se produit ici dans mes genoux. Mes articulations sont beaucoup plus réceptives. Sur un ton très naturel, par un traitement réaliste, au sein d'une ferme campagnarde, dans un village normand près d'Avranches, loin des cibles habituelles, la seconde guerre mondiale se révèle. Sans renfort d'horreur, sans verser dans la lourdeur, un écho se crée, me parle, me sensibilise. Plus que les nombreux récits de poilus, dans "Tranquille Courage", je perçois la menace qui devait peser sur la population française en 40 du côté des non-mobilisés, je ressens bien mieux l'oppression quotidienne et en même temps, les hommes, les vies, les relations, de chaque côté.

Le trait est épuré, les couleurs d'Alexandre Tefenkgi intenses, jamais glauques, évitent le pathos. Tout cela donne plus de force aux scènes fortes ou tragiques. Les dialogues sont crédibles, fluides, pour une lecture agréable et tout public (ouvrage recommandable pour les écoles). Olivier Merle (II) ne cherche pas la larme, il cherche une vérité, et nous fait sentir bien mieux la vie, la famille, le village, les humains, la Normandie. Quand en plus, cela se situe dans la plus belle région de France, on apprécie l'ouvrage ! (en toute neutralité, évidemment :-p )
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Au départ, j'ai lu cet album pour son thème (l'histoire et les avions), mais finalement, il n'y a pas tant d'avions que ça, la couverture est un peu trompeuse ! le thème est tout de même très intéressant, et en plus il s'agit d'une histoire vraie. On voit L Histoire (avec un grand H) à travers le vécu de simples français. Une famille comme il a dû en exister des milliers à l'époque. le cas d'un réfugié suite au bombardement d'Avranches est également abordé. Bref, de bonnes thématiques pour un sujet que je trouve bien traité. L'histoire est fluide, et on voit l'évolution de la situation au fil des pages.
Les couleurs des paysages me font penser à "Petits bonheurs", avec une ambiance cependant plus pesante. Les traits sont moins certains, parfois un peu hésitants, mais on ne demande pas pour autant du réalisme dans la représentation de la situation. Donc cela reste pour moi une belle découverte !! La fin de l'album est juste un peu énervante, avec une fin qui n'en est pas une !!! Tout ça pour aller lire la suite...
Lien : http://caro85.over-blog.fr/a..
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