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3.88/5 (sur 555 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Rennes , le 06/09/1956
Biographie :

Olivier Merle, géologue et volcanologue français, est professeur à l’université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand.

Chercheur au Laboratoire Magmas et Volcans (Observatoire de Physique du Globe de Clermont-Ferrand), il est l’auteur de près d’une centaine d’articles de recherche dans des revues internationales spécialisées en Sciences de la Terre.

Spécialiste de tectonique et d’analyse structurale, les travaux de recherche d’Olivier Merle ont d’abord porté sur la formation des chaînes de montagnes et la mise en place des nappes et des chevauchements, travaux qui lui valurent la médaille de bronze du CNRS en 1992. Depuis le milieu des années 90, ses travaux portent sur la construction des édifices volcaniques, la mise en place des coulées de lave, la formation des calderas ainsi que l’évolution du rift ouest européen. Ancien élu au CNU (2000-2003), responsable depuis 2007 d'un projet de recherche ANR sur le Piton de La Fournaise à l'Ile de la Réunion, il est membre de l’Editorial Board de Journal of Volcanology and Geothermal Research depuis 2002.

Il est auteur entre autres des romans "L'épée maudite" aux Edition J'ai Lu Jeunesse (2003), "L'Avers et le Revers" aux Edition de Fallois (2009) Le narrateur de L'Avers et le Revers est un des héros de Fortune de France (roman écrit par le père de l'auteur), le valet de Pierre de Siorac, "Noir négoce" aux Editions de Fallois (2010) Prix Océanes 2011, "Electropolis" aux Editions de Fallois (2013) Prix Charles-Exbrayat 2013, "La Méduse - Chronique d'un naufrage annoncé" aux Editions de Fallois (2017) Prix des lecteurs de la bibliothèque Musset 2018 (Paris 16ème).

Olivier Merle est le fils de l’écrivain Robert Merle.
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The guts of evil, by Olivier Merle


Citations et extraits (63) Voir plus Ajouter une citation
Le bonheur n'existe vraiment que dans la peur de le perdre. Il ne s'apprécie que si on en a conscience.
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- Messieurs, leur dit-il, l'entrepont est d'ores et déjà à réorganiser pour y entreposer les nègres.
Le mot "entreposer" me frappa avec force et je fixai le capitaine, cherchant un signe, quelque chose qui révélerait qu'il avait eu conscience de l'énormité du mot, mais je ne vis rien, absolument rien, comme si le terme choisi était bien approprié à ce dont il voulait parler. ...
...
- Il nous faudra, comme la fois précédente, en charger autant que nous pouvons en transporter, soit près de quatre cents. Il faut donc, de nouveau, les entasser sur deux rangs superposés et monter un entrepont intermédiaire. ...

... j'avais du mal à concevoir comment on pouvait entassait plus de trois cents individus dans l'entrepont.
Comme je faisais part de mon incrédulité à Montgermont, il me répondit avec le sourire de celui qui connait l'astuce technique de l'affaire et qui est heureux de l'indiquer.
- On les allonge tous, en les positionnant à angle droit de la cloison du navire, la tête vers l'allée centrale, et ensuite on les serre comme des sardines jusqu'à se toucher. Eh bien, vous me croirez ou non, mais on peut alors en mettre plusieurs centaines au total.
- Comme des sardines... dis-je, les yeux vagues.
- Oui, comme des sardines ! répéta-t-il, la mine réjouie, ravi de sa comparaison. En fait, on les range plutôt comme des cuillères, allongés sur le côté. Ceux qui sont à tribord sont tournés vers l'avant, emboîtés les uns dans les autres, et ceux qui sont à bâbord sont tournés vers l'arrière, exactement dans la même position.
Tout en parlant, il me désignait l'échafaud à tribord, puis l'échafaud à bâbord.
- Pourquoi ceux à tribord tournés vers l'avant et ceux à bâbord tournés vers l'arrière ? demandai-je, mais je dois avouer qu'à ce stade je ne savais plus très bien de quoi nous causions exactement, d'hommes, de sardines ou de cuillères.
- À cause du cœur. Pour qu'il ne soit pas compressé et puisse battre librement.
Librement ! Voilà bien le dernier mot que je m'attendais à entendre en cette occasion !
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J'étais également étonné de la très grande quantité de barriques qu'on amenait à terre, n'ayant jamais tenté de calculer combien de litres d'eau nous devions emmener à bord pour une telle équipée.
- Imagines-tu, Jean-Batiste, commença Sauvagnat répondant ainsi à mon interrogation sans que j'eusse besoin de la formuler, qu'un homme boit environ deux litres et demi d'eau par jour, que nous sommes un équipage de quarante marins, que nous devons prévoir de rester en mer pendant au moins deux mois sans relâche ? Inutile d'être grand savant comme toi pour comprendre qu'il nous faut transporter au moins six mille litres d'eau.
- C'est beaucoup...
- Mais c'est rien du tout, Jean-Baptiste ! s'écria-t-il. Ca, c'est pour l'aller, mais durant le trajet pour nous rendre aux Antilles, faut compter les nègres ! Et tu sais combien ils seront les nègres ?
- Mon Dieu... dis-je affolé.
- Tu peux le dire ! Compte plus de trois cent cinquante nègres, fais le calcul, il te faut au moins soixante mille litres !
J'en restai béant.
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- Les Arabes également pratiquent la traite ? questionna Bonicart.
- Certes, et depuis beaucoup plus longtemps que nous-mêmes ! Des siècles et des siècles ! C'est une activité qu'ils pratiquent en Afrique depuis la mort de leur prophète Mahomet. Ce sont des précurseurs, si je puis m'exprimer ainsi ! Mais, comparées aux caravelles des Européens, les caravanes des Arabes, c'est un peu de l'artisanat. Trouve-t-on dans les pays arabes ces peuplements de Noirs que nous avons réunis aux Amériques en si peu de temps ? Songez à Saint-Domingue, la Guadeloupe, la Martinique, l'île Bourbon, Cayenne, sans compter les immenses colonies portugaises, anglaises ou espagnoles ! Au total, des millions de Noirs, déjà y sont maintenus en servitude ! Rien de comparables dans les pays arabes. S'ils nous ont ouvert le chemin dans cette triste tradition de réduire les Noirs en esclavage, les Arabes sont des gagne-petit par rapport à nous ! La caravelle a vaincu la caravane, si vous me permettez cette expression...
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Le bonheur n’existe vraiment que dans la peur de le perdre. Il ne s’apprécie que si on en a conscience.
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«  Cette marche laissa à Esther une curieuse impression.
La mer était belle à regarder , les vagues qui frappaient les rochers ou recouvraient les plages de sable fin auraient dû la transporter, mais la présence allemande n’aidait pas à l’apaisement . »
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«  C’était toujours le même Paris triste de l’Occupation.
Des piétons pressés, des files d’attente devant les magasins, des panneaux indicateurs en allemand, quelques très rares voitures .... »
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Baptiste se crut face à un monstre informe, indescriptible au sens propre du terme, dont la masse occupait la totalité du cadre. Était-ce l’effet de l’épouvante qui distordait le réel et brouillait sa perception ? Un golgoth ! Une face hirsute, des cheveux longs et sales qui encadraient le visage comme un casque explosé, des lèvres rouge sang, un mufle saillant d’où émergeaient des dents carnassières. Et qui vous fixait de ses yeux cruels, avides et sanguinaires. Il aurait fallu du temps pour comprendre ce que c’était. Baptiste n’en eut pas.
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Les bras croisés, le dos droit bien calé contre le dossier, il observait les passagers qui se trouvaient dans son champ de vision.
Un homme et une femme lui faisaient face, la tête penchée sur leur portable avec cette attention respectueuse que les croyants portent à un livre saint. Sur sa gauche, au-delà de la rangée centrale, c’était le même spectacle édifiant. Un couple de jeunes qui, en s’asseyant, avaient échangé deux phrases, pas plus, mais qui, depuis, ne se parlaient plus et tapotaient frénétiquement sur leur précieux mobile. En biais, vers l’arrière de la rame, ce n’étaient que des fronts inclinés sur le minuscule écran.
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La connaissance n'a jamais apporté le bonheur. Bien au contraire. Ceux qui ignorent les turpitudes et les horreurs de ce pauvre monde ne se posent pas de questions. Ils s'épargnent l'indignation, la révolte, la défaite et l'impuissance.
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